Qui a fait quoi ? Comment les choses se sont véritablement déroulées ? Pour qui les uns et les autres ont commis les nombreux crimes lors de la crise postélectorale ? Qui étaient les vrais commanditaires des massacres de civils dans les communes d’Abidjan? Pour quels motifs? Bientôt la vérité sera sue sur les circonstances et les évènements qui ont émaillé la vie en Côte d’Ivoire durant 4 mois après l’élection présidentielle de 2010. En effet, avec la confirmation des charges contre les dignitaires de l’ancien régime, les procès qui débuteront bientôt permettront d’élucider ce gros gâchis qu’a connu la Côte d’Ivoire au sortir des dernières joutes présidentielles. On peut le dire de façon nette. Le grand déballage aura lieu. Les accusés en premier, la défense, le procureur et ses substituts, les témoins, défileront devant les juges pour dire leur part de vérité. Et l’opinion nationale et internationale aura l’occasion de comprendre des choses et de savoir surtout ce qui s’est réellement passé lors de la crise postélectorale. Les accusations de crimes de sang, d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de crimes économiques, de troubles à l’ordre public… confirmées contre Simone Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, Michel Gbagbo, Abou Drahamane Sangaré et autres, ont été confirmées. L’affaire a été renvoyée, en outre, devant la Cour d’assises pour être jugée. L’heure de la manifestation de la vérité a ainsi sonné. Evidemment, il faut s’attendre à des révélations troublantes comme ce fut le cas lors du procès du général Dogbo Blé Bruno, ancien commandant de la garde républicaine où des accusés sont passés à table en avouant le crime qui a consisté à loger des balles de kalachnikovs dans le corps du colonel-major Adama Dosso, sur instruction de leur chef. La victime, il faut le noter était soupçonné d’appartenir ‘’aux rebelles’’ du Golf hôtel. Affi N’Guessan, Simone Gbagbo, Sokouri Bohui… qui étaient au cœur du système mis en place pour confisquer le pouvoir d’Etat par la force, auront donc à s’expliquer sur leurs actes. C’est certain, ils essayeront de nier tout en bloc. Cependant, les témoins, les victimes et le Parquet allumeront le contre-feu afin que la confrontation des thèses développées de part et d’autre, permette de faire la lumières sur les évènements pour situer les responsabilités des uns et des autres. On le voit, des moments de débats intenses sont alors attendus et les procès de la crise postélectorale promettent, avec en toile de fond, la fin du long règne de l’impunité en Côte d’Ivoire.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara