Faire tout pour ne pas que la vérité sur la crise postélectorale éclate. C’est la stratégie mise en place par le Front populaire ivoirien. Après sa double défaite électorale et militaire, Laurent Gbagbo et ses camarades ont mis en place un plan pour non seulement semer la confusion dans les esprits, mais surtout éviter le grand déballage sur cette crise où sa responsabilité est grandement établie. Dès les premières heures des arrestations et de la procédure enclenchée contre Laurent Gbagbo et tous ceux qui ont participé à la conspiration contre le peuple de Côte d’Ivoire, les éminences grises du FPI ont sorti de leur laboratoire la vieille notion de « justice des vainqueurs». Mais avec détermination et sans complexe, la justice ivoirienne a décidé d’aller jusqu’au bout. Face à cette détermination, les dirigeants de l’ancien parti au pouvoir ont tenté une fois de plus d’entraver le cours de la justice en déposant sur la table des négociations la question de « l’amnistie générale ». Mais là encore, les autorités n’ont pas mordu à l’hameçon et cet odieux chantage n’a pas marché. «Le temps de l’impunité est fini», ne cesse de répéter le président Alassane Ouattara. Aujourd’hui, avec la décision de la Chambre d’accusation qui vient de renvoyer l’affaire devant la Cour d’Assises, c’est le plan du FPI qui s’écroule comme un château de cartes. Puisque les procès des 84 pro-Gbagbo aboutiront inéluctablement à l’éclatement de la vérité et permettront de savoir qui a fait quoi dans les graves atrocités et inhumanités qui ont été commises au cours de cette période de triste mémoire. Il est clair, en ce moment-là, que le FPI, qui veut à tout prix porter le manteau de la victime, sera découvert dans toute sa laideur de bourreau des Ivoiriens. On peut le dire sans se tromper qu’une fois de plus, la stratégie du FPI a échoué.
JCC
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