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Art et Culture Publié le samedi 13 juillet 2013 |

Dr Doua ( chercheur) analyse le difficile décollage du Marché des Arts et du Spectacle Africain (Masa).

© Par DR
Dr Edmond DOUA,Enseignant-Chercheur à l’ Université FHB de Cocody et auteur d’une thèse de Doctorat et d’un livre sur la politique de communication et de management du MASA.
Enseignant-Chercheur à l’Université FHB de Cocody et auteur d’une thèse de Doctorat et d’un livre sur la politique de communication et de management du Marché des Arts et du Spectacle Africain (MASA), Dr Edmond DOUA, analyse les conditions du succès du MASA

« L’annonce de la reprise des activités du MASA vient d’être accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les nombreux acteurs du monde des arts et de la culture africains qui attendaient, avec impatience, depuis 2007, la tenue de la manifestation. Mais au-delà de cette ferveur, il importe, d’analyser, avec beaucoup de recul, les facteurs qui ont milité en faveur de l’interruption de ce Marché, à dimension panafricaine. Les arguments, tels que la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire, avaient été avancées par les gestionnaires sortants, pour justifier le manque d’engouement des acheteurs potentiels des œuvres produites et proposées lors de la tenue du MASA. Bien que plausibles cette hypothèse ne saurait, à elle seule expliquer le dysfonctionné progressif constaté dans la gestion du projet. En effet, au tout début de sa création, de belles initiatives ont été prises pour rendre visibles et lisibles les activités du MASA, notamment grâce à une stratégie de communication efficace. La stratégie, rappelons-le, reposait sur des relations publiques et des relations presse solides et efficaces, qui ont contribué à assurer la présence de nombreux diffuseurs, observateurs, journalistes et acteurs culturels aux éditions de 1993 à 1999. Passée cette époque glorieuse, le public national et international s’est mis à se désintéresser du MASA. A titre d’illustration, même l’Edition de 2007, dite spéciale, (elle devait servir de cadre pour la réconciliation et la promotion de la démocratie, en Côte d’Ivoire, a connu un fiasco. L’explication à un tel phénomène est que le MASA ne dispose pas, en réalité, en interne, d’une Direction de la communication et Marketing. Sa mission aurait été de mettre en œuvre une stratégie de communication, c’est-à-dire un ensemble programmé et structuré d’interventions symboliques faites de discours, d’images et de manifestations diverses destinées à permettre au destinataire de prendre une décision et, ultérieurement et de mettre en œuvre cette décision par une action effective dans le réel.
C’est pourquoi, au moment où les activités du MASA sont reprogrammées, nous recommandons fermement que l’organigramme soit revu, afin qu’une Direction de la Communication et du Marketing soit créée et intégrée, afin de positionner effectivement l’événement. C’est le gage de son succès, à la lumière de la concurrence induite par la mondialisation des produits culturels ».
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