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Art et Culture Publié le vendredi 12 juillet 2013 | Le Patriote

Après quelques années d’absence : Le MASA revient sous la forme d’un festival

© Le Patriote Par Atapointe
L`Organisation Internationale de la Francophonie et le ministère de la culture annoncent le retour du MASA
Jeudi 11 Juillet 2013. Hôtel Novotel. Au cours de la Conference de presse co-animée par Mme Youma Fall de l`Organisation internationale de la Francophonie et par le ministre Bandama Maurice, il a été annoncé la tenue du Marché des Arts et du Spectacle Africain (MASA) du 01 au 8 Mars 2014. Photo : Konaté Yacouba, directeur par intérim du Marché des Arts et du Spectacle Africian (MASA)
Le ministre Maurice Bandaman a tenu parole. Comme il l’avait annoncé en décembre dernier lors de la clôture de la saison culturelle 2012, le Marché des Arts du Spectacle Africain (MASA) est effectivement de retour. L’événement signera donc son come-back du 1er au 8 mars 2014 à Abidjan. L’annonce a été faite par le ministre Bandaman lui-même, hier matin au cours d’une conférence de presse qu’il a conjointement animée avec Mme Youma Fall, Directrice de la Diversité et du Développement culturels de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), à l’hôtel Novotel-Plateau. Laquelle portait justement sur la reprise du MASA et a été aussi marquée par la signature de la convention portant sur les CLAC (Centre de Lecture et d’Animation Culturelle). « Le MASA revient avec force et vigueur », s’est réjoui le ministre Bandaman. Selon lui, depuis fin 2012, le ministère de la Culture et de la Francophonie en accord avec l’OIF a décidé de reprendre le MASA dont le 8ème Conseil d’Administration s’est tenu le 5 juin dernier à Paris (France). « Au cours de cette rencontre, le Conseil a coopté le District d’Abidjan comme nouveau membre du Conseil et a entériné la nomination à compter du 1er juillet 2013, du Professeur Yacouba Konaté comme nouveau Directeur Général par intérim du MASA», a révélé M. Bandaman Maurice, précisant au passage que l’ancien DG du MASA, M. Manou Yablaih, présent dans la salle, est nommé Conseiller de son successeur avec rang de Directeur général adjoint. Son rôle, a souligné le ministre Bandaman, sera d’assister le Pr Konaté, tout en lui apportant sa riche expérience dans l’organisation du MASA. Toutefois, on n’en saura pas plus sur les grandes articulations de ce MASA 2014, qui connaîtra, a reconnu le ministre de la Culture et de la Francophonie, « beaucoup d’innovations». «Il appartient au DG de les dévoiler quand il aura installé son équipe», a ajouté le ministre Bandaman. Avec le MASA, c’est la Côte d’Ivoire qui ambitionne, à ses yeux, de devenir la plaque tournante de l’industrie culturelle en Afrique. Au nom de l’OIF, Mme Youma Fall a salué l’appropriation du MASA par l’Etat de Côte d’Ivoire, avant de révéler que la contribution de l’OIF au budget de ce MASA se chiffre à 300 000 euros, soit 196,5 millions de FCFA. Ce qu’il faut savoir déjà, c’est que le MASA a pour objectifs, la promotion des œuvres et des artistes africains et leur intégration dans les circuits de diffusion internationaux. Créé en 1993 par la Francophonie, en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Francophonie, le MASA, qui se tient tous les deux ans en Côte d’Ivoire, est devenu depuis mars 1998 un programme international de développement des arts vivants africains. Sa dernière édition remonte en 2007.

Pr Yacouba Konaté, nouveau DG par intérim du MASA

L’autre temps fort de cette rencontre a été sans contexte la signature de convention entre la Côte d’Ivoire et l’OIF, qui entérine la réhabilitation du réseau des CLAC, des lieux de lecture, d’information, de formation et d’animation en milieu rural. Coût de l’opération entièrement financée par l’OIF : 450 000 euros, soit 292.500.000 Frs CFA.
Implanté depuis le 10 mars 1990 en Côte d’Ivoire, le 1er réseau des CLAC se trouve dans la région de Korhogo. Il comprend 10 centres dans les localités suivantes : Napié, Tafiré, Sinématiali, Dikodougou, Diawala, Niellé, Sirasso, Mbengué et Niakara. Interrompu depuis septembre 2002, suite à la crise militaro-politique, la reprise de ce programme a été décidée par le ministère de la Culture et de la Francophonie en accord avec l’OIF. « Les CLAC et le MASA sont des outils qui magnifient notre mission, qui est de faire un plaidoyer autour de la promotion de la diversité culturelle et aussi du développement culturel », a souligné Mme Youma Fall, en rappelant que le but de l’OIF c’est également de « faire lire, entendre, apprécier ce que nos créateurs font de mieux », d’œuvrer à la mise en place et à la structuration des marchés. Des CLAC, elle dira spécifiquement qu’ils sont importants en termes d’accompagnement de la connaissance et du savoir. On retiendra enfin, qu’en plus du MASA et des CLAC, la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’OIF s’étend à d’autres initiatives tout aussi importantes notamment le Fonds de Garantie des Industries Culturelles (FGIC), créé par l’OIF et la Cedeao ; et l’IFADEM (Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres), un dispositif de formation continue des instituteurs qui s’appuie sur les technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE), et vise plus particulièrement à améliorer et à moderniser l’enseignement du français au cycle primaire. La Côte d’Ivoire est inscrite comme pays bénéficiaire depuis 2012. L’étude de faisabilité est terminée et a abouti à la Signature d’une convention entre la Côte d’Ivoire et l’OIF le 31 mai 2013. Ce projet nécessitera la rondelette somme de 265. 598 000 FCFA.
Y. Sangaré
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