Universitaire et éminent critique d'art, le Pr Yacouba Konaté a été intronisé hier Directeur Général par intérim du MASA. A chaud, il lève un coin de voile sur le nouveau visage de cet événement.
Le Patriote : Quelles seront les innovations du MASA 2014 ?
Pr Yacouba Konaté : Les innovations sont nombreuses. C'est véritablement une nouvelle rencontre qu'on doit faire pour en parler. Je peux d'ores et déjà dire que le concept du marché va être élargi à une dimension festival, tout simplement parce que le marché c'est la rencontre entre un produit et un public, peut-être un acheteur. Au-delà du fait d'acheter, il y a la question de l'élargissement du droit des populations à la culture. Nous allons nous donner les moyens pour que premièrement le MASA ne se passe pas devant des salles à moitié pleine ou à moitié vide. Nous allons faire en sorte que les salles soient relativement pleines, que les troupes invitées dans le « In » (entendez la sélection officielle) puissent aller dans les quartiers pour performer, afin de rapprocher les troupes des populations. Deuxièmement, nous travaillons également à introduire deux disciplines, en plus du théâtre, de la musique et de la danse, qui seront le conte et l'humour. Tous ceux qui vivent en Afrique et en Côte d'Ivoire, savent qu'objectivement, on est obligé de reconnaître que le théâtre a connu un recul certain, et qu'en lieu et place, il y a eu un boom de l'humour. Nous devons en prendre acte, et intégrer ces disciplines dans une programmation. Autre innovation, jusqu'ici le MASA était rivé sur des positions africaines, en proposant des spectacles africains présentés par des Africains. Nous pensons qu'il faut éviter de constituer l'Afrique en ghetto. Si une pièce norvégienne peut parler aux Africains, il faut l'inviter. Parce que nos populations ont besoin de voir autre chose. Si ces pièces sont de qualité, elles ne peuvent que profiter aux opérateurs sur place. En termes de circulation de produits culturels, autant nous cherchons à vendre nos produits en Occident, autant nous devons pouvoir dire qu'ici, c'est bon. Ils ont résolu tel problème et que cela peut nous servir pour le développement.
LP : Quand comptez-vous installer votre équipe ?
Pr YK : Théoriquement, c'est dès la semaine prochaine, parce qu'il y a urgence. Le chronogramme est très strict. Le plus tôt serait le mieux parce qu'il y a toute une série d'actions qu'on a prévues pour le mois de juillet qu'il faut enclencher d'une manière ou d'une autre.
L.P : Et la sélection des artistes ou groupes d'artistes, s'achèvera t-elle à quel moment ?
Pr YK : Dès la semaine prochaine, nous allons lancer formellement l'appel à candidatures à toutes les troupes. Et je pense que dans le courant de septembre, nous pourrons faire les premières réunions du comité artistique international.
L.P : Le lieu qui abritera l'événement est-il déjà choisi ?
Pr YK : Ah oui. Il y a longtemps qu'on travaille. C'est parce que les gens ne font pas attention. A Abidjan, il y a mille lieux pour abriter le MASA. De ce point de vue, ce n'est pas un problème. Souffrez que je ne vous dise pas un nom. Car, je ne suis pas encore installé. YS
Le Patriote : Quelles seront les innovations du MASA 2014 ?
Pr Yacouba Konaté : Les innovations sont nombreuses. C'est véritablement une nouvelle rencontre qu'on doit faire pour en parler. Je peux d'ores et déjà dire que le concept du marché va être élargi à une dimension festival, tout simplement parce que le marché c'est la rencontre entre un produit et un public, peut-être un acheteur. Au-delà du fait d'acheter, il y a la question de l'élargissement du droit des populations à la culture. Nous allons nous donner les moyens pour que premièrement le MASA ne se passe pas devant des salles à moitié pleine ou à moitié vide. Nous allons faire en sorte que les salles soient relativement pleines, que les troupes invitées dans le « In » (entendez la sélection officielle) puissent aller dans les quartiers pour performer, afin de rapprocher les troupes des populations. Deuxièmement, nous travaillons également à introduire deux disciplines, en plus du théâtre, de la musique et de la danse, qui seront le conte et l'humour. Tous ceux qui vivent en Afrique et en Côte d'Ivoire, savent qu'objectivement, on est obligé de reconnaître que le théâtre a connu un recul certain, et qu'en lieu et place, il y a eu un boom de l'humour. Nous devons en prendre acte, et intégrer ces disciplines dans une programmation. Autre innovation, jusqu'ici le MASA était rivé sur des positions africaines, en proposant des spectacles africains présentés par des Africains. Nous pensons qu'il faut éviter de constituer l'Afrique en ghetto. Si une pièce norvégienne peut parler aux Africains, il faut l'inviter. Parce que nos populations ont besoin de voir autre chose. Si ces pièces sont de qualité, elles ne peuvent que profiter aux opérateurs sur place. En termes de circulation de produits culturels, autant nous cherchons à vendre nos produits en Occident, autant nous devons pouvoir dire qu'ici, c'est bon. Ils ont résolu tel problème et que cela peut nous servir pour le développement.
LP : Quand comptez-vous installer votre équipe ?
Pr YK : Théoriquement, c'est dès la semaine prochaine, parce qu'il y a urgence. Le chronogramme est très strict. Le plus tôt serait le mieux parce qu'il y a toute une série d'actions qu'on a prévues pour le mois de juillet qu'il faut enclencher d'une manière ou d'une autre.
L.P : Et la sélection des artistes ou groupes d'artistes, s'achèvera t-elle à quel moment ?
Pr YK : Dès la semaine prochaine, nous allons lancer formellement l'appel à candidatures à toutes les troupes. Et je pense que dans le courant de septembre, nous pourrons faire les premières réunions du comité artistique international.
L.P : Le lieu qui abritera l'événement est-il déjà choisi ?
Pr YK : Ah oui. Il y a longtemps qu'on travaille. C'est parce que les gens ne font pas attention. A Abidjan, il y a mille lieux pour abriter le MASA. De ce point de vue, ce n'est pas un problème. Souffrez que je ne vous dise pas un nom. Car, je ne suis pas encore installé. YS