Dans l'affaire Habré, plus de 1000 personnes se sont constituées le mercredi 17 juillet parties civiles contre l'ex-président tchadien, inculpé de crimes de guerre et tortures, crimes contre l'humanité et incarcéré à Dakar. C'est dans la capitale sénégalaise que les avocats de ces victimes sont venus constituer les dossiers pour que la justice soit rendue.
Elles sont exactement 1015. Tel est le nombre de victimes de Hissène Habré qui se sont déclarées parties civiles devant les chambres africaines extraordinaires. Après avoir attendu plus de 20 ans, elles vont pouvoir enfin espérer justice.
Reed Broody, de Human Rights Watch, est à leurs côtés depuis le début. Selon lui, ces victimes peuvent aussi espérer être indemnisées : « Elles ont demandé pour cela la saisie conservatoire des biens de Hissène Habré. Et d’après nos informations, les juges d’instruction ont aussi demandé l’inventaire de ces biens ».
Le mercredi 17 juillet, à Dakar, les cinq premières victimes ont été entendues par les juges d'instruction, de jeunes magistrats très au fait du dossier. Parmi ces victimes, Younes Mahadjir. Il a connu la détention et la torture dans les geôles de la police politique de Hissène Habré. Durant cette première déposition, il était très ému.
« J’ai été arrêté en août 1990. On m’a emmené dans la prison politique de la DDS [Direction de la documentation et de la sécurité, la police politique créée par Hissène Habré, ndlr] où on a commencé à me torturer. Et à chaque fois on me demandait : ‘qu’est-ce que vous avez fait ? Qui sont vos complices ?’ Et ils recommençaient. C’était vraiment un supplice grave », raconte-t-il.
Les quatre juges d'instruction africains vont prochainement se déplacer au Tchad pour entendre les témoins à charge et à décharge, et préparer le procès.
Elles sont exactement 1015. Tel est le nombre de victimes de Hissène Habré qui se sont déclarées parties civiles devant les chambres africaines extraordinaires. Après avoir attendu plus de 20 ans, elles vont pouvoir enfin espérer justice.
Reed Broody, de Human Rights Watch, est à leurs côtés depuis le début. Selon lui, ces victimes peuvent aussi espérer être indemnisées : « Elles ont demandé pour cela la saisie conservatoire des biens de Hissène Habré. Et d’après nos informations, les juges d’instruction ont aussi demandé l’inventaire de ces biens ».
Le mercredi 17 juillet, à Dakar, les cinq premières victimes ont été entendues par les juges d'instruction, de jeunes magistrats très au fait du dossier. Parmi ces victimes, Younes Mahadjir. Il a connu la détention et la torture dans les geôles de la police politique de Hissène Habré. Durant cette première déposition, il était très ému.
« J’ai été arrêté en août 1990. On m’a emmené dans la prison politique de la DDS [Direction de la documentation et de la sécurité, la police politique créée par Hissène Habré, ndlr] où on a commencé à me torturer. Et à chaque fois on me demandait : ‘qu’est-ce que vous avez fait ? Qui sont vos complices ?’ Et ils recommençaient. C’était vraiment un supplice grave », raconte-t-il.
Les quatre juges d'instruction africains vont prochainement se déplacer au Tchad pour entendre les témoins à charge et à décharge, et préparer le procès.