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Politique Publié le vendredi 19 juillet 2013 | AFP

Côte d’Ivoire: la nouvelle représentante de l’ONU "partiale", selon le camp Gbagbo

© AFP Par PRISCA
Conférence de presse du FPI relative aux élections locales
Mercredi 24 avril 2013, Abidjan. Les responsables FPI ont animé une conférence de presse à leur QG de Cocody Angré pour faire connaître leur réaction, après la tenue du scrutin dont ils ont appelé au boycott. Photo: Richard Kodjo, SG et porte-parole du FPI
ABIDJAN (Région des Lagunes), Le parti de l’ex-chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo s’est livré vendredi à un réquisitoire contre la nouvelle représentante de l’ONU dans le pays, Aïchatou Mindaoudou, la jugeant "pas crédible" en raison de sa "partialité" présumée en faveur du pouvoir actuel.

Dans un communiqué signé de son porte-parole Richard Kodjo, le Front populaire ivoirien (FPI) "émet formellement de sérieuses réserves" sur la nomination de la nouvelle chef de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), voyant dans ce choix un "obstacle" à la résolution de la "crise" dans le pays.

Selon le FPI, Mme Mindaoudou s’est illustrée dans le passé, comme ministre nigérienne des Affaires étrangères, par sa "partialité" quand elle s’est impliquée dans les efforts de médiation menés par l’Afrique de l’Ouest durant la crise ivoirienne ouverte par le putsch raté de 2002.

Elle s’est "toujours affichée comme une partisane inconditionnelle" d’Alassane Ouattara, aujourd’hui président, a accusé l’ex-parti au pouvoir.

La nouvelle représentante de l’ONU n’est "pas crédible" et "ne saurait être juge ou arbitre dans la normalisation" de la situation du pays, a affirmé le FPI, qui appelle l’ONU et l’Union africaine à "rassurer toutes les parties au conflit, singulièrement l’opposition ivoirienne".

Mme Mindaoudou a pris ses fonctions début juillet comme chef de l’Onuci. Elle s’est engagée à oeuvrer à la "réconciliation" ivoirienne, toujours en panne.

La Côte d’Ivoire a été plongée en décembre 2010-avril 2011 dans une crise postélectorale ayant fait quelque 3.000 morts, aboutissement d’une longue décennie de tourmente politico-militaire.

La crise de 2010-2011 a été déclenchée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 face à M. Ouattara. Le FPI maintient cependant que son champion - détenu depuis fin 2011 par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité - a remporté ce scrutin.

tmo/ck/jlb
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