Après leur admission au Bac et la première phase des préinscriptions en ligne, les nouveaux bacheliers sont appelés à confirmer leur choix moyennant la somme de 10.000. Dans cet entretien que nous a accordé le directeur des Examens et concours de l’Enseignement supérieur, il éclaire l’opinion sur la procédure et ses avantages. Et évoque les changements opérés au Bts cette année.
Après la préinscription gratuite des candidats au Bac 2013, le ministère demande aux admis de confirmer les choix des filières moyennant la somme de 10.000. L’an dernier, les deux phases étaient payantes, ce qui a été fortement critiqué par les parents d’élèves. Pourquoi payer encore 10.000 alors que la première phase était gratuite? A quoi servira au juste cette somme ?
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a deux ou trois ans, les préinscriptions à l’université étaient de 3.200 francs par université. Et chaque bachelier devrait se faire préinscrire dans chaque université, imaginez le coût que cela devrait engendrer pour chaque étudiant au moins 15.000 pour les 5 universités en plus, il fallait aussi faire la préinscription pour les Grandes écoles qui étaient de 5.000. Voyez-vous, cela fait 20.000 pour tout cela sans compter le moyen de transport et les longues files d’attente. Or, en avec seulement 10.000 francs, vous n’avez pas à faire le tour des 5 universités et grandes écoles pour avoir la chance d’être dans au moins une université ou une grande école. Les gens oublient vite mais c’était ça, il y a deux ou trois ans. Avec la nouvelle mesure, s’il a choisi le Droit, il peut s’inscrire dans n’importe laquelle des universités. Plutôt que de payer 10.000 pour chaque université ou il y a la filière Droit pour espérer être choisi pour le Droit, il a un seul choix pour plusieurs possibilités qui s’offrent à lui. Donc, si à Cocody, il n’a pas de chance, il a la chance d’être dans d’autres universités. En plus, l’élève a trois choix à faire pour les filières. S’il n’est pas dans les choix à Cocody, il peut avoir la chance d’être dans l’un de ses choix à Bouaké. Par le passé, il fallait aller dans les établissements, chercher les bulletins de note et tout cela…avec cette procédure, il suffit d’avoir le Bac et toutes les chances s’offrent à vous, plus le temps de faire le tour des établissements à la recherche des bulletins. Avec ce procédé, cela revient moins cher aux parents et aux futurs étudiants. Toute l’opération est prise en compte. Donc pour la panoplie de choix, cela évite des coûts supplémentaires. Donc, c’est ce qui explique les 10.000, c’est simplement mettre l’école sur les rails à travers la centralisation des opérations. Loin de nous d’autres idées. En plus, nous avons les maisons de téléphonie mobile qui nous aident dans ce processus. Le second avantage avec cette opération, c’est qu’on va vite et on reste dans le délai de la rentrée qui est fixée pour septembre. Parce que l’identification des bassins d’emplois et les vœux formulés par les candidats ont déjà éclairé la Commission d’harmonisation et d’orientation sur l’harmonisation et l’orientation chargée d’orienter les bacheliers.
Le Bts débute lundi. Dites-nous comment vous avez organisé cette session de 2013, et combien de candidats sont-ils?
Les épreuves écrites toutes filières confondues du Bts auront lieu du 22 au 27 juillet. Quant aux épreuves orales, elles se dérouleront du 30 juillet au 03 aout et les épreuves pratiques professionnelles (Epp) le 9 août. Les résultats seront proclamés le 30 août 2013. Pour cette session 2013, ils sont au total 46.519 candidats contre 35.569 l’an passé. Soit un bond de plus de 10.000 candidats. Et contrairement aux autres années, c’est en 35 jours au plus, que nous finissons le Bts. Or, les années précédentes, il fallait au moins 45 jours voire plus. Ce qu’il faut donc retenir, c’est l’innovation cette année, c’est que les compositions débuteront par les épreuves écrites contrairement aux autres années; cela ne laisse pas de place à l’erreur mais permet plus tard un gain en temps pour les corrections, car le fait d’intercaler les épreuves orales et pratiques, accorde à l’anonymat une plage suffisante avant le lancement des corrections
Nous constatons une hausse du nombre des candidats cette année dites-nous ce qui explique cette hausse ?
Cet accroissement de plus de 10.000 candidats est dû essentiellement à la fermeture des universités publiques au cours de l’année 2010-2011, qui a entraîné une forte demande en direction des écoles formant au Bts. Et ce, tant au niveau des nouveaux bacheliers que des anciens étudiants desdites universités. Et vous êtes sans ignorer que le Bts est un diplôme professionnel qui vous met sur le marché de l’emploi après deux années de formation.
Depuis deux ans, il a été entrepris la réforme du Bts. A quoi a consisté concrètement cette réforme?
Cette réforme a permis, dans un premier temps, de rendre les filières conformes à la vie professionnelle. C’est-à-dire avoir des filières qui sont conformes à la réalité sur le terrain. Mais aussi, il faut comprendre que les formations évoluent en fonction des emplois. En son temps, les 69 filières donnaient des emplois spécifiés. Aujourd’hui, nous sommes à 32 filières. Peut-être que dans 5 ou 10 ans, les filières que nous avons aujourd’hui seront, elles aussi, dépassées et feront place à de nouvelles filières. Mais la chose qu’il faut comprendre, c’est que cette réforme s’est faite avec le concours du secteur privé qui nous a approché et ensemble nous avons réfléchi pour sortir ces filières qui répondent aux besoins du secteur privé. Cette réforme a permis l’élaboration d’un manuel qui est un guide pratique, qui trace le cheminement et informe sur les étapes de la réforme qui, il faut le dire, nous aide dans la lutte contre la fraude.
Vous êtes en train de nous dire que le Bts est un diplôme qui compte sur le marché de l’emploi?
Comme nous l’avons dit tantôt, le Bts répond bien aux besoins de l’emploi, voilà pourquoi aujourd’hui, le nombre de candidats est nettement en hausse
Des rumeurs ont longtemps fait écho de ce que le Bts pouvait être acheté. Que répondez-vous?
Vous savez, au moment des critiques, nous avions 10% des candidats au Bts qui venaient des pays étrangers notamment de la sous région même de l’Afrique centrale. De nombreux étudiants, qui occupent aujourd’hui des postes de responsabilité dans leur pays sont tous passés par ici. Il n’était pas besoin d’aller en France ou au Canada.... et chaque année, ils étaient encore plus nombreux. Et comme on le dit nul n’est prophète chez soi. Nous avons ouvert le Bts ici depuis 1975.
Interview réalisée par Jean Prisca
Après la préinscription gratuite des candidats au Bac 2013, le ministère demande aux admis de confirmer les choix des filières moyennant la somme de 10.000. L’an dernier, les deux phases étaient payantes, ce qui a été fortement critiqué par les parents d’élèves. Pourquoi payer encore 10.000 alors que la première phase était gratuite? A quoi servira au juste cette somme ?
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a deux ou trois ans, les préinscriptions à l’université étaient de 3.200 francs par université. Et chaque bachelier devrait se faire préinscrire dans chaque université, imaginez le coût que cela devrait engendrer pour chaque étudiant au moins 15.000 pour les 5 universités en plus, il fallait aussi faire la préinscription pour les Grandes écoles qui étaient de 5.000. Voyez-vous, cela fait 20.000 pour tout cela sans compter le moyen de transport et les longues files d’attente. Or, en avec seulement 10.000 francs, vous n’avez pas à faire le tour des 5 universités et grandes écoles pour avoir la chance d’être dans au moins une université ou une grande école. Les gens oublient vite mais c’était ça, il y a deux ou trois ans. Avec la nouvelle mesure, s’il a choisi le Droit, il peut s’inscrire dans n’importe laquelle des universités. Plutôt que de payer 10.000 pour chaque université ou il y a la filière Droit pour espérer être choisi pour le Droit, il a un seul choix pour plusieurs possibilités qui s’offrent à lui. Donc, si à Cocody, il n’a pas de chance, il a la chance d’être dans d’autres universités. En plus, l’élève a trois choix à faire pour les filières. S’il n’est pas dans les choix à Cocody, il peut avoir la chance d’être dans l’un de ses choix à Bouaké. Par le passé, il fallait aller dans les établissements, chercher les bulletins de note et tout cela…avec cette procédure, il suffit d’avoir le Bac et toutes les chances s’offrent à vous, plus le temps de faire le tour des établissements à la recherche des bulletins. Avec ce procédé, cela revient moins cher aux parents et aux futurs étudiants. Toute l’opération est prise en compte. Donc pour la panoplie de choix, cela évite des coûts supplémentaires. Donc, c’est ce qui explique les 10.000, c’est simplement mettre l’école sur les rails à travers la centralisation des opérations. Loin de nous d’autres idées. En plus, nous avons les maisons de téléphonie mobile qui nous aident dans ce processus. Le second avantage avec cette opération, c’est qu’on va vite et on reste dans le délai de la rentrée qui est fixée pour septembre. Parce que l’identification des bassins d’emplois et les vœux formulés par les candidats ont déjà éclairé la Commission d’harmonisation et d’orientation sur l’harmonisation et l’orientation chargée d’orienter les bacheliers.
Le Bts débute lundi. Dites-nous comment vous avez organisé cette session de 2013, et combien de candidats sont-ils?
Les épreuves écrites toutes filières confondues du Bts auront lieu du 22 au 27 juillet. Quant aux épreuves orales, elles se dérouleront du 30 juillet au 03 aout et les épreuves pratiques professionnelles (Epp) le 9 août. Les résultats seront proclamés le 30 août 2013. Pour cette session 2013, ils sont au total 46.519 candidats contre 35.569 l’an passé. Soit un bond de plus de 10.000 candidats. Et contrairement aux autres années, c’est en 35 jours au plus, que nous finissons le Bts. Or, les années précédentes, il fallait au moins 45 jours voire plus. Ce qu’il faut donc retenir, c’est l’innovation cette année, c’est que les compositions débuteront par les épreuves écrites contrairement aux autres années; cela ne laisse pas de place à l’erreur mais permet plus tard un gain en temps pour les corrections, car le fait d’intercaler les épreuves orales et pratiques, accorde à l’anonymat une plage suffisante avant le lancement des corrections
Nous constatons une hausse du nombre des candidats cette année dites-nous ce qui explique cette hausse ?
Cet accroissement de plus de 10.000 candidats est dû essentiellement à la fermeture des universités publiques au cours de l’année 2010-2011, qui a entraîné une forte demande en direction des écoles formant au Bts. Et ce, tant au niveau des nouveaux bacheliers que des anciens étudiants desdites universités. Et vous êtes sans ignorer que le Bts est un diplôme professionnel qui vous met sur le marché de l’emploi après deux années de formation.
Depuis deux ans, il a été entrepris la réforme du Bts. A quoi a consisté concrètement cette réforme?
Cette réforme a permis, dans un premier temps, de rendre les filières conformes à la vie professionnelle. C’est-à-dire avoir des filières qui sont conformes à la réalité sur le terrain. Mais aussi, il faut comprendre que les formations évoluent en fonction des emplois. En son temps, les 69 filières donnaient des emplois spécifiés. Aujourd’hui, nous sommes à 32 filières. Peut-être que dans 5 ou 10 ans, les filières que nous avons aujourd’hui seront, elles aussi, dépassées et feront place à de nouvelles filières. Mais la chose qu’il faut comprendre, c’est que cette réforme s’est faite avec le concours du secteur privé qui nous a approché et ensemble nous avons réfléchi pour sortir ces filières qui répondent aux besoins du secteur privé. Cette réforme a permis l’élaboration d’un manuel qui est un guide pratique, qui trace le cheminement et informe sur les étapes de la réforme qui, il faut le dire, nous aide dans la lutte contre la fraude.
Vous êtes en train de nous dire que le Bts est un diplôme qui compte sur le marché de l’emploi?
Comme nous l’avons dit tantôt, le Bts répond bien aux besoins de l’emploi, voilà pourquoi aujourd’hui, le nombre de candidats est nettement en hausse
Des rumeurs ont longtemps fait écho de ce que le Bts pouvait être acheté. Que répondez-vous?
Vous savez, au moment des critiques, nous avions 10% des candidats au Bts qui venaient des pays étrangers notamment de la sous région même de l’Afrique centrale. De nombreux étudiants, qui occupent aujourd’hui des postes de responsabilité dans leur pays sont tous passés par ici. Il n’était pas besoin d’aller en France ou au Canada.... et chaque année, ils étaient encore plus nombreux. Et comme on le dit nul n’est prophète chez soi. Nous avons ouvert le Bts ici depuis 1975.
Interview réalisée par Jean Prisca