Encadré : Une escroquerie empêche 124 étudiants de CBCG de composer pour le BTS

124 étudiants du CBCG à Treichville ne composeront pas aujourd’hui pour les épreuves du BTS et il n’est pas sûr qu’ils le fassent dans un avenir proche. Cela tout simplement parce que leurs dossiers ne se trouvent pas à la Dorex.« En 2011 nous avons composé pour rentrer dans ce centre. Mais il nous était demandé 160 points pour le bac afin de pouvoir composer. La plupart d’entre nous n’avait pas ces points et nous avons dû verser de l’argent afin qu’on nous fabrique de nouvelle collante avec les points exigés », racontent quelques uns des étudiants concernés. Les sommes versés variant de 60.000 à 30.000 FCFA. C’est avec ces faux collants (NDLR : ces étudiants n’ont pas obtenu le baccalauréat) qu’ils font leur année préparatoire (AP) et les deux années d’étude afin de passer le BTS. Mais surprise, à deux (2) mois desdits examens, une circulaire du CBCG indique qu’il y a problème pour les 124 étudiants en question. Ces derniers prennent contact avec l’administration qui leur demande de verser la somme de 10.000 FCFA chacun afin de pouvoir selon elle, « traiter » avec la Dorex. « Assurance nous a été donnée à plusieurs reprises que la situation avait été réglée jusqu’à ce que le vendredi 19 juillet dernier on nous dise que nous ne pourrions pas composer car la Dorex où nous nous sommes rendus n’avait trace de nos dossiers. La direction nous a donc rendu les 10.000 FCFA collectés pour traiter nos dossiers, mais les 10.000 FCFA pour les frais d’examen, les sommes pour fabriquer de nouvelles collantes, les frais engagés pour les cours tout cela sont à jamais perdu », s’est lamentée Mlle Camara, étudiante concernée par cette affaire. Il faut dire en effet que pour composer en candidat libre, il faut avoir déjà composé une fois. C’est donc trois (3) ans perdus pour ces étudiants qui sont certes victimes du choix d’un raccourci mais aussi de la magouille, de certains responsables véreux. La direction actuelle, pour cause de BTS, n’était pas sur place et nous n’avons pu trouver d’interlocuteurs pour recueillir sa version des faits.

OG