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Société Publié le lundi 22 juillet 2013 | Le Patriote

Abengourou : abus d’autorité / Deux policiers condamnés

Deux sous-officiers de police ont écopé d'un mois de prison avec sursis chacun, à l'issue d'une audience qui s'est tenue au tribunal de première instance d'Abengourou, mercredi dernier. Il leur est reproché les faits de violences et voie de fait, abus d'autorité, violation de domicile, complicité d'abus d'autorité, vol portant sur des données informatiques et un logiciel appartenant à un tiers. Les faits dont le jugement vient d'être rendu remontent au mois d'octobre 2012. Un opérateur économique exerçant dans le bois, Lakiss Ibrahim, reproche à un de ses agents, Botty marcel, de travailler pour un concurrent à qui il livrerait des données informatiques. Il porte plainte contre le mis en cause.

C'est ainsi que les policiers Zégbé Yaké Urbain, Poéri Guilablé et Kouadio Jean jacques sont commis par les soins de Lakiss Ibrahim pour tirer au clair l'affaire. Au domicile de Botty marcel, Ies policiers saisissent des documents ainsi que du matériel informatique dont une clef USB et un ordinateur portable au cours de deux descentes. Le comptable dont l'industriel s'est séparé entre temps, accuse les agents d'avoir outrepassé leur droit et porte plainte contre eux devant les juridictions. « Ils m'ont embarqué violemment, m'ont tenu en respect comme un malfaiteur et ont pris mon matériel informatique et ma clé USB », a indiqué le comptable devant la cour. Dans sa déposition, il reproche aux forces de l'ordre et au civil Diarrassouba Badra, agent de sécurité privée et chauffeur des policiers au moment des faits, des délits de violation de domicile, de violence et voie de faits, de vol de sa clé Usb et de son ordinateur portable. Son employeur est quant à lui accusé d'abus d'autorité. Selon lui, lors de leur deuxième descente, les agents n'auraient pas eu la caution de leur chef. Ce que ce dernier conteste de façon imagée : « Si une personne détient une lime et une machette et qu'on vous dit d'aller les chercher. Si vous venez seulement avec la machette, c'est naturellement que vous devez retourner chercher la lime », s'est défendu le commandant Urbain Patrice Yao. Pour leur défense, les policiers ont juré n'avoir exercé aucune violence sur Botty Marcel et n'avoir pas pénétré dans la maison, arguant que leur accusateur leur a lui-même remis les objets incriminés. Fort de ces élements, L'avocat de la défense a remis en cause la sincérité des accusations et demandé la relaxe de ses clients. Mais le juge en a décidé autrement en condamnant les deux policiers à une peine avec sursis, en sus, la restitution des objets saisis. Les deux policiers condamnés avec sursis ont décidé de faire appel.

Armand Déa, correspondant
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