Les partisans de la paix et de la stabilité dans la sous-région ont apprécié la mission de bons offices de la Cédéao au Togo, après la facilitation qui avait été conduite par le Président Ouattara à Conakry il y’a quelques mois. Après plusieurs reports et des morts au cours de manifestations, des législatives sont en cours dans ces pays, avec la participation de toutes les parties en belligérance. ces mêmes partisans de la paix dans le continent apprécient également l’offre de médiation faite par Sassou N’guesso pour la RDC.
Si quelques méchantes langues se saisissent de l’initiative diplomatique ayant permis à l’opposition d’ intégrer le jeu politique en Guinée et au Togo, pour aussi rétorquer que le Président Ouattara (et incidemment le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, en mission en Égypte), gagnerait à régler les problèmes internes de dialogue républicain, de normalisation politique et de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire ; d’autres moins négatifs et moins ont plutôt avec un pincement au cœur de voir, que suite aux griefs et dissensions entre les Ivoiriens après la grave crise postélectorale, il n’y ait eu aucune médiation extérieure capable d’obtenir que le Fpi en décembre 2011 et en mars 2013, participe aux élections législatives, régionales et municipales. ‘’L’ampleur de notre crise peut-elle expliquer que ce qui est possible chez les voisins soit impossible chez nous’’, interroge un acteur de la société civile qui se réjouit que le Fpi, après la fin de la facilitation de Macky Sall, ait encore appelé à la désignation d’un médiateur, d’un facilitateur. Sur la question, selon Miaka Ouretto, les ambassades de France et des Usa en Côte d’Ivoire qui avaient été approchées par le parti de Laurent Gbagbo, ont conseillé de voir du côté de l’Union africaine et de la Cédéao. Le fait qu’un parti comme le Fpi, qui hier en voulait à ceux qu’ils qualifiaient de ‘’communauté dite internationale’’, en appelle à une médiation extérieure, est perçu par des acteurs de la société civile, comme un signe de bonne volonté, et non forcément un manque de confiance. D’autres personnes estiment qu’il s’agit d’une pression supplémentaire du Fpi sur le pouvoir ivoirien. Le Président Ouattara ayant fait du repositionnement de la Côte d’Ivoire à l’extérieur un axe politique et diplomatique majeur de son action, il aurait, du point de vue du Fpi, du mal à jouer la carte souverainiste et ivoiro-ivoirienne en disant absolument non, à toute ingérence extérieure en appui au dialogue républicain.
‘’ Le Fpi a été souvent présenté comme un parti souverainiste, qui refuse les ingérences, qui prône l’autonomie et l’indépendance véritable des pays africains, avec un refus radical de la Françafrique et de toute forme de dépendance. Mais voici que le pouvoir actuel, après avoir livré Laurent Gbagbo à la Cpi, refuse de coopérer pour le cas Simone. Par ailleurs, au sujet du dialogue républicain, ne semble pas prêt à faire droit à notre requête d’un arbitre extérieur. Marcoussis, Accra et Ouaga sont oubliés alors que la crise postélectorale a été bien plus grave que la crise de septembre 2002, qui nous avait conduit à ces rencontres internationales’’, analyse un cadre du Fpi qui pense que la normalisation des rapports entre son parti et les autorités ivoiriennes, à défaut d’un Marcoussis-bis, ne se fera pas sans une forte implication extérieure pour garantir un scrutin apaisé en 2015. Alors deux questions : l’exécutif ivoirien va-t-il accepter un arbitrage externe et qui sera ce sauveur, ce médiateur inattendu et messianique qui saura enfin faire entendre raison aux acteurs en présence, dans la perspective des futures batailles électorales? Du côté du pouvoir, le son de cloche est bien sûr, différent.
L’on insiste encore sur l’impunité ; et même si certaines dispositions des accords de Ouaga, Pretoria et Marcoussis sont encore appliquées dans la gouvernance actuelle, des acteurs politiques du Rhdp estiment, que ces accords n’ayant pas mis le pays à l’abri de l’aventure postélectorale, il convient d’éviter les mêmes erreurs pour trouver plutôt des solutions durables de sortie de crise et de stabilité.
Affaire à suivre.
Charles Kouassi
Si quelques méchantes langues se saisissent de l’initiative diplomatique ayant permis à l’opposition d’ intégrer le jeu politique en Guinée et au Togo, pour aussi rétorquer que le Président Ouattara (et incidemment le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, en mission en Égypte), gagnerait à régler les problèmes internes de dialogue républicain, de normalisation politique et de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire ; d’autres moins négatifs et moins ont plutôt avec un pincement au cœur de voir, que suite aux griefs et dissensions entre les Ivoiriens après la grave crise postélectorale, il n’y ait eu aucune médiation extérieure capable d’obtenir que le Fpi en décembre 2011 et en mars 2013, participe aux élections législatives, régionales et municipales. ‘’L’ampleur de notre crise peut-elle expliquer que ce qui est possible chez les voisins soit impossible chez nous’’, interroge un acteur de la société civile qui se réjouit que le Fpi, après la fin de la facilitation de Macky Sall, ait encore appelé à la désignation d’un médiateur, d’un facilitateur. Sur la question, selon Miaka Ouretto, les ambassades de France et des Usa en Côte d’Ivoire qui avaient été approchées par le parti de Laurent Gbagbo, ont conseillé de voir du côté de l’Union africaine et de la Cédéao. Le fait qu’un parti comme le Fpi, qui hier en voulait à ceux qu’ils qualifiaient de ‘’communauté dite internationale’’, en appelle à une médiation extérieure, est perçu par des acteurs de la société civile, comme un signe de bonne volonté, et non forcément un manque de confiance. D’autres personnes estiment qu’il s’agit d’une pression supplémentaire du Fpi sur le pouvoir ivoirien. Le Président Ouattara ayant fait du repositionnement de la Côte d’Ivoire à l’extérieur un axe politique et diplomatique majeur de son action, il aurait, du point de vue du Fpi, du mal à jouer la carte souverainiste et ivoiro-ivoirienne en disant absolument non, à toute ingérence extérieure en appui au dialogue républicain.
‘’ Le Fpi a été souvent présenté comme un parti souverainiste, qui refuse les ingérences, qui prône l’autonomie et l’indépendance véritable des pays africains, avec un refus radical de la Françafrique et de toute forme de dépendance. Mais voici que le pouvoir actuel, après avoir livré Laurent Gbagbo à la Cpi, refuse de coopérer pour le cas Simone. Par ailleurs, au sujet du dialogue républicain, ne semble pas prêt à faire droit à notre requête d’un arbitre extérieur. Marcoussis, Accra et Ouaga sont oubliés alors que la crise postélectorale a été bien plus grave que la crise de septembre 2002, qui nous avait conduit à ces rencontres internationales’’, analyse un cadre du Fpi qui pense que la normalisation des rapports entre son parti et les autorités ivoiriennes, à défaut d’un Marcoussis-bis, ne se fera pas sans une forte implication extérieure pour garantir un scrutin apaisé en 2015. Alors deux questions : l’exécutif ivoirien va-t-il accepter un arbitrage externe et qui sera ce sauveur, ce médiateur inattendu et messianique qui saura enfin faire entendre raison aux acteurs en présence, dans la perspective des futures batailles électorales? Du côté du pouvoir, le son de cloche est bien sûr, différent.
L’on insiste encore sur l’impunité ; et même si certaines dispositions des accords de Ouaga, Pretoria et Marcoussis sont encore appliquées dans la gouvernance actuelle, des acteurs politiques du Rhdp estiment, que ces accords n’ayant pas mis le pays à l’abri de l’aventure postélectorale, il convient d’éviter les mêmes erreurs pour trouver plutôt des solutions durables de sortie de crise et de stabilité.
Affaire à suivre.
Charles Kouassi