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Politique Publié le mardi 23 juillet 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Procès café-cacao / 4ème journée des plaidoiries de la défense : L’avocat de Lucien Tapé Do brandit la naïveté de son client

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Filière café-cacao : Tapé Doh Lucien, ex-PCA de la Bourse du Café-cacao (BCC)
Les plaidoiries de la défense étaient, hier lundi 22 juillet 2013, à leur 4ème journée avec les avocats de l’ex-Bcc (Bourse du café-cacao) qui ont fait montre de leur capacité oratoire.

Me Blessy Chrysostome, avocat de Lucien Tapé Do (Pca de l’ex-Bcc) a plaidé non coupable pour son client. Il a donc demandé au tribunal présidé par Ahmed Coulibaly de relaxer Tapé Do. L’avocat a fortement fondé son argumentaire sur la naïveté de son client qui, selon lui, est un analphabète complet doublé d’ignorant de la vie abidjanaise. ‘’ Mon client était la mascotte que les dirigeants de la filière, tous de grands intellectuels, brandissaient à des fins dont ils sont les seuls, à connaître les portées’’, a plaidé Me Blessy. Sur les 3 infractions reprochées à son client, l’avocat a expliqué que celui-ci est poursuivi pour avoir bénéficié de 20 millions de francs de l’ex-Bcc pour aller se soigner en France. Selon l’avocat, son client ne savait pas que cet acte constituait un acte délictueux au regard de la Loi, sinon, il ne l’aurait ni fait, ni accepté. Pour soutenir sa plaidoirie, l’avocat a démontré que tous les éléments de ces 3 infractions ne sont pas constitués parce que l’aspect intentionnel (moral) manque. C’est pourquoi, Me Blessy a demandé qu’il plaise au tribunal laisser son client aller dans ses plantations au village, où il se sent mieux qu’Abidjan. Rappelons que le procureur a requis 5 ans de prison contre Lucien Tapé Do. Me Blessy a dit que cette affaire est prescrite selon l’article 7 du Code de procédure pénale et il a demandé que les réparations de la partie civile soient déclarées irrecevables parce que l’Etat a cogéré avec les prévenus. Avant lui, c’est Me Diomandé Vagboungbè, avocat de Tano Kassi(Dg de l’ex-Bcc) qui était au prétoire pour son client, contre lequel le procureur a requis 20 ans de prison.

Selon l’avocat, les 5 infractions pour lesquelles son client est devant le tribunal ne sont pas entièrement constituées. Il a étayé son argumentaire en s’appuyant sur les articles 31 et 401 du Code de procédure pénale pour demander au président la relaxe de son client. Quant à Me Michel Kokra, avocat de Mme Bolou épouse Dago Sophie Laure Adèle (Daaf de l’ex-Bcc), il a révélé que les infractions contre sa cliente sont prescrites. Pour lui, en droit ivoirien, il n’y a pas de disposition pour condamner les actes d’abus de biens sociaux des personnes morales de droit privé de type particulier. Dans sa lancée, il a précisé que l’ex-Bcc était une structure de droit privé dépendant de l’Ohada. C’est pour cela, qu’il a plaidé pour la relaxe de Sophie Dago qui n’était qu’une exécutante loyale des ordres de ses employeurs et contre laquelle 5 ans de prison sont requis. Le procès continue ce mardi matin avec la poursuite des plaidoiries.

M.Ouattara
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