Le président de la République, Sem Alassane Ouattara, a procédé, hier, à la pose de la première pierre de ce qui sera la gare interurbaine et internationale d’Abidjan, dans la commune d’Adjamé. Un projet qu’il a qualifié de "prioritaire" dans ses actions de construction et de développement infrastructurels. «Le secteur des transports est prioritaire et essentiel dans notre programme. Cette nouvelle gare, qui va être l’une des plus modernes en Afrique, constitue un choix stratégique pour le déplacement des populations. Elle contribuera à la modernisation de notre système de transport routier», a-t-il fait savoir. Avant de poursuivre : «Nous allons terminer les chantiers en deux ans, avant la prochaine élection présidentielle. Car, nous tenons à l’amélioration de notre mode de transport en Côte d’Ivoire», a-t-il indiqué. Prévue pour être bâtie sur un site de 22 ha, la future gare interurbaine et internationale d’Abidjan a un coût de 47 milliards F Cfa, intégrant l’échangeur d’accès d’un coût de 8 milliards F Cfa. De l’avis du concessionnaire (la société générale d’Afrique-Ci Sa), elle sera dimensionnée pour accueillir, aux heures de pointe, 500 véhicules en simultané dont 90 véhicules à l’embarquement, 90 autres au débarquement et 300 en stationnement. Ce qui correspond, selon lui, à un maximum de 9000 voyageurs par heure, soit 22 500 000 voyageurs par an. Pour le ministre des Transports, Gaoussou Touré, «C’est un projet qui répond à la forte croissance démographique enregistrée par l’agglomération d’Abidjan au cours des dernières années, et à la dégradation constante de la situation de la gare routière actuelle, située au centre de la commune d’Adjamé, caractérisée par le désordre, l’insécurité, la violence, le racket et l’insalubrité». Il s’agit, en fait, d’un projet qui a démarré depuis les années 1990 et qui s’inscrit dans le programme de relance de l’activité économique du pays. Ce qui devra permettre d’accompagner la modernisation du secteur des transports interurbains et régionaux des voyageurs.
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE