Cette énième émeute enregistrée au sein de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) soulève l’épineuse question de la sécurité à l’intérieur de la prison civile et plus particulièrement de la sécurité des prisonniers politiques qui y sont détenus. Toutes les émeutes occasionnées à la Maca depuis sa réouverture, les prisonniers politiques en ont toujours souffert. Eux qui sont détenus depuis deux ans pour certains et un peu moins pour d’autres. Répartis pour la plupart entre les bâtiments C et des Assimilés, les détenus politiques continuent de souffrir le martyre d’une justice sélective et particulièrement braquée contre le camp des pro-Gbagbo.
Cette dernière émeute déclenchée à la Maca a remis plus que jamais au goût du jour la question des procédures judiciaires contre ces personnalités politiques et militaires. Maintenus dans les geôles pour la plupart sans être passés devant un juge d’instruction ou sans avoir une fois été entendus, ces centaines de détenus politiques continuent de s’interroger. La lenteur des procédures judiciaires exposent de plus en plus la vie de ces Ivoiriens. Qui sont exposés à l’insécurité du milieu carcéral, au risque d’y perdre la vie. De nombreux prisonniers n’ont jusque là jamais été entendus par un juge d’instruction. Notamment, le ministre Alphonse Douati, à la Maca depuis le mois d’aout 2012. Angenor Yaouan Bi, incarcéré depuis le 8 octobre 2011, attend toujours d’être présenté à un juge d’instruction. Il en est de même pour Martial Yavo et Gnago Gnaki Anguirand, tous deux du Cojep, sous mandat du 6 juillet 2012. En dehors d’eux, des centaines de civils et militaires n’ont jamais pu avoir la moindre nouvelle de l’état d’avancement de leurs dossiers. Comme si l’objectif du régime Ouattara, était de les voir mourir en prison, sans jugement et sans possibilité de mise en liberté.
Et pourtant, le seul crime de la plupart des détenus politiques, c’est d’être pro-Gbagbo ou avoir servi l’état sous Gbagbo.
Comment comprendre cette situation alors que Ouattara entonne à longueur de discours son «hymne» à la réconciliation. A moins que la détention prolongée de ces détenus, sans jugement ni liberté provisoire, ne cache une politique bien planifiée. Visant à «neutraliser» les adversaires politiques. Il est temps qu’une décision politique soit prise dans le sens de l’apaisement et de la décrispation de l’environnement politique. Parce qu’il est clair qu’une fois libérées, même provisoirement, ces personnalités ne s’enfuiront pas, ne constitueront de menace pour le régime. La preuve, les deux premières vagues de personnalités politiques ayant bénéficié de la liberté provisoire, sont toutes présentes en Côte d’Ivoire. Et mieux, elles ont toujours répondu aux convocations de la justice. Il est donc temps que le gouvernement se penche très sérieusement sur une liberté provisoire pour les détenus politiques, afin d’éviter d’autres drames comme celui survenu dans la nuit du mardi 23 juillet dernier à la Maca. Surtout que de nombreux détenus voient leur santé sérieusement affectée.
Frank Toti
Cette dernière émeute déclenchée à la Maca a remis plus que jamais au goût du jour la question des procédures judiciaires contre ces personnalités politiques et militaires. Maintenus dans les geôles pour la plupart sans être passés devant un juge d’instruction ou sans avoir une fois été entendus, ces centaines de détenus politiques continuent de s’interroger. La lenteur des procédures judiciaires exposent de plus en plus la vie de ces Ivoiriens. Qui sont exposés à l’insécurité du milieu carcéral, au risque d’y perdre la vie. De nombreux prisonniers n’ont jusque là jamais été entendus par un juge d’instruction. Notamment, le ministre Alphonse Douati, à la Maca depuis le mois d’aout 2012. Angenor Yaouan Bi, incarcéré depuis le 8 octobre 2011, attend toujours d’être présenté à un juge d’instruction. Il en est de même pour Martial Yavo et Gnago Gnaki Anguirand, tous deux du Cojep, sous mandat du 6 juillet 2012. En dehors d’eux, des centaines de civils et militaires n’ont jamais pu avoir la moindre nouvelle de l’état d’avancement de leurs dossiers. Comme si l’objectif du régime Ouattara, était de les voir mourir en prison, sans jugement et sans possibilité de mise en liberté.
Et pourtant, le seul crime de la plupart des détenus politiques, c’est d’être pro-Gbagbo ou avoir servi l’état sous Gbagbo.
Comment comprendre cette situation alors que Ouattara entonne à longueur de discours son «hymne» à la réconciliation. A moins que la détention prolongée de ces détenus, sans jugement ni liberté provisoire, ne cache une politique bien planifiée. Visant à «neutraliser» les adversaires politiques. Il est temps qu’une décision politique soit prise dans le sens de l’apaisement et de la décrispation de l’environnement politique. Parce qu’il est clair qu’une fois libérées, même provisoirement, ces personnalités ne s’enfuiront pas, ne constitueront de menace pour le régime. La preuve, les deux premières vagues de personnalités politiques ayant bénéficié de la liberté provisoire, sont toutes présentes en Côte d’Ivoire. Et mieux, elles ont toujours répondu aux convocations de la justice. Il est donc temps que le gouvernement se penche très sérieusement sur une liberté provisoire pour les détenus politiques, afin d’éviter d’autres drames comme celui survenu dans la nuit du mardi 23 juillet dernier à la Maca. Surtout que de nombreux détenus voient leur santé sérieusement affectée.
Frank Toti