Les coupeurs de route ont changé de stratégie. Traqués sur les routes par les forces de sécurité, les coupeurs de route s’attaquent désormais aux villages. Hier encore, dans la région du Hambol, plusieurs villages ont été attaqués par ces sinistres individus. Pendant plusieurs heures, dans la nuit du mardi à mercredi, plusieurs gangsters armés jusqu’aux dents ont investi les villages de Doussolokaha, Nambanakaha et Konibatogo, situés à une dizaine de km de Tafiré à l’Est. Les habitants de Doussolokaha et de Nambanakaha, voisine de deux kilomètres, ont reçu la visite de ces scélérats qui leur ont tout volé. Pendant de longues heures, les bandits ont opéré sans être inquiétés. Ils sont passés de maison en maison pour accomplir leur sale entreprise. Les pauvres paysans se sont vu détrousser, sans pouvoir rien faire, de leurs maigres économies et de leurs biens. Le lundi dernier, les coupeurs de route ont investi les villages situés sur l’axe Konibatogo-Niédiékaha. Ils ont profité du jour du marché de Niédiékaha qui se tient tous les lundis pour arracher biens et argent à tous les paysans et commerçants qui ont crossé leur chemin ce jour-là. Le dimanche dernier, toujours pratiquement dans la même zone, les truands s’en sont pris aux populations de Sépikaha qui tiennent son marché les dimanches. Les agriculteurs et des commerçants ont vu leurs biens et leurs maigres moyens arrachés par ces quidams sans c?ur. Le contingent des FRCI basé à Tafiré n’a pas pu faire grand-chose. Les éléments de ce détachement qui ont été affectés dans cette zone, après la visite du chef de l’Etat, se plaignent du manque de moyens pour travailler. Ils se plaignent du manque de carburant pour leurs véhicules. Pis, ils disent manquer de nourriture pour accomplir leur mission. C’est grâce à la générosité de certains cadres de la région que ces soldats arrivent à manger au quotidien. Face à l’urgence et à la gravité de tout ce qui se passe, il appartient aux autorités de prendre les mesures idoines pour sauver les braves populations rurales des griffes de ces affreux voyous qui ne pensent qu’à piller et à tuer. Avant que ne se produisent encore d’autres drames.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly