ABIDJAN (Région des Lagunes) - Amnesty International réclame une commission d’enquête internationale sur une attaque meurtrière perpétrée en juillet 2012 contre un camp de déplacés dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, dans un rapport transmis mardi à l’AFP.
"Depuis un an, et malgré ses promesses de justice, le gouvernement ivoirien n’a guère progressé dans les enquêtes sur les crimes commis durant cette attaque", affirme Salvatore Saguès, chercheur au sein de l’organisation de défense des droits de l’Homme.
"Etant donné la partialité de la justice actuellement administrée en Côte d’Ivoire", Amnesty International "demande au gouvernement de mettre sur pied une commission internationale chargée d’enquêter sur les événements de Nahibly".
Abritant des membres de l’ethnie guéré, considérée comme favorable à l’ancien président Laurent Gbagbo, le camp de déplacés de Nahibly, gardé par des éléments de l’ONU, avait été attaqué le 20 juillet 2012 par des jeunes appuyés par des militaires ivoiriens des Forces républicaines (FRCI) et des "dozo", chasseurs traditionnels servant de supplétifs, selon les témoins.
"Au moins 14 personnes ont été tuées sommairement durant cette attaque, même si le chiffre exact n’est pas connu", et "plusieurs autres personnes ont été victimes de disparition forcée", affirme Amnesty, rappelant que six cadavres ont été exhumés d’un puits en octobre 2012.
"Onze autres puits du secteur, qui contiendraient d’autres dépouilles, n’ont pas été creusés", les autorités n’ayant "rien entrepris pour les dégager", déplore l’ONG.
Elle demande aussi à l’ONU la transparence sur le comportement de ses propres soldats et policiers, accusés de passivité lors du drame.
Amnesty regrette en outre qu’aucun soldat ou dozo n’ait été poursuivi pour les massacres survenus en mars 2011 à Duékoué, ville proche de Nahibly, et imputés aux forces fidèles à l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara.
L’organisation y voit une "illustration criante de la justice des vainqueurs".
Les massacres de Duékoué ont eu lieu durant les deux semaines de guerre qui
ont conclu la crise postélectorale provoquée par le refus de M. Gbagbo de
reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.
La crise, qui a fait quelque 3.000 morts, a pris fin le 11 avril 2011 avec l’arrestation de l’ancien président, détenu actuellement à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité.
"Depuis un an, et malgré ses promesses de justice, le gouvernement ivoirien n’a guère progressé dans les enquêtes sur les crimes commis durant cette attaque", affirme Salvatore Saguès, chercheur au sein de l’organisation de défense des droits de l’Homme.
"Etant donné la partialité de la justice actuellement administrée en Côte d’Ivoire", Amnesty International "demande au gouvernement de mettre sur pied une commission internationale chargée d’enquêter sur les événements de Nahibly".
Abritant des membres de l’ethnie guéré, considérée comme favorable à l’ancien président Laurent Gbagbo, le camp de déplacés de Nahibly, gardé par des éléments de l’ONU, avait été attaqué le 20 juillet 2012 par des jeunes appuyés par des militaires ivoiriens des Forces républicaines (FRCI) et des "dozo", chasseurs traditionnels servant de supplétifs, selon les témoins.
"Au moins 14 personnes ont été tuées sommairement durant cette attaque, même si le chiffre exact n’est pas connu", et "plusieurs autres personnes ont été victimes de disparition forcée", affirme Amnesty, rappelant que six cadavres ont été exhumés d’un puits en octobre 2012.
"Onze autres puits du secteur, qui contiendraient d’autres dépouilles, n’ont pas été creusés", les autorités n’ayant "rien entrepris pour les dégager", déplore l’ONG.
Elle demande aussi à l’ONU la transparence sur le comportement de ses propres soldats et policiers, accusés de passivité lors du drame.
Amnesty regrette en outre qu’aucun soldat ou dozo n’ait été poursuivi pour les massacres survenus en mars 2011 à Duékoué, ville proche de Nahibly, et imputés aux forces fidèles à l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara.
L’organisation y voit une "illustration criante de la justice des vainqueurs".
Les massacres de Duékoué ont eu lieu durant les deux semaines de guerre qui
ont conclu la crise postélectorale provoquée par le refus de M. Gbagbo de
reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.
La crise, qui a fait quelque 3.000 morts, a pris fin le 11 avril 2011 avec l’arrestation de l’ancien président, détenu actuellement à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité.