Les coupeurs de route basés à Béoumi ont semé la terreur et la désolation dans la localité et sur les grands axes routiers la semaine dernière en réaction à la mort de leur chef, abattu par les forces de l’ordre dans sa tentative de fuite. Selon des sources sécuritaires, le bilan fait état de deux personnes tuées dont la femme d’un instituteur et de cinq attaques à main armée. Tout est parti d’une investigation menée par la gendarmerie nationale en vue de mettre fin au climat d’insécurité dans la localité de Béoumi et ses environs. Les forces de l’ordre, à en croire des habitants, réussissent à mettre la main sur le cerveau des malfaiteurs, un certain Ali de nationalité burkinabé et tenancier d’un kiosque à café à la gare routière de Béoumi. Courtois et très serviable, cet homme était au-dessus de tout soupçon car respecté de tous. Son kiosque à café ne désemplissait jamais. Mais, les forces de l’ordre découvrent à la surprise générale, des armes à feu et du cannabis soigneusement dissimulés dans le kiosque. Interrogé, le suspect nie tout lien avec les coupeurs de route qui sévissent dans la ville et ses environs. Le mis en cause refuse de dévoiler à qui sont destinées ces armes. Voulant profiter d’un moment d’inattention des forces de sécurité, le suspect tente de s’évader. En prenant ses jambes à son cou. Heureusement, les agents de l’ordre réussissent à l’abattre après des tirs de sommation. A la suite de la nouvelle du décès du chef de gang qui fait vite le tour des foyers à Béoumi, les coupeurs de route entrent dans une colère noire. Selon des sources, ils décident de venger leur mentor dans le sang. Ils sortent de leurs tanières et tuent deux personnes dont la femme d’un enseignant du primaire. Des cars sont attaqués sur les différents tronçons et des passagers blessés grièvement sont dépossédés de tous leurs biens au cours de la semaine écoulée. Samedi dernier, sur l’axe routier Béoumi-Bouaké, deux cars de transport en commun sont attaqués et les passagers dévalisés. Ce regain de tension d’insécurité a contraint les forces de l’ordre à redoubler d’ardeur pour apporter la riposte adéquate aux gangsters. Pendant ce temps, les habitants vivent dans la peur, à en croire les témoignages.
Didier Kéi
Didier Kéi