Fréquemment confondue par la population avec le paludisme, la fièvre typhoïde fait des ravages. Pour mieux appréhender cette maladie, nous avons rencontré un spécialiste en santé publique. Dans cet entretien, Dr Bangaly Doumbia lève le voile sur une des maladies des plus dévastatrices en Côte d'Ivoire.
Le Patriote : Qu'est ce que la fièvre typhoïde ?
Dr Bangaly Doumbia : La fièvre typhoïde ou salmonellose, est une maladie infectieuse causée par une bactérie Salmonella enterica typhi. D'après l'Organisation Mondiale de la Santé, le nombre de patients atteints dans le monde serait compris entre 16 et 33 millions de personnes, avec plus de 200 000 décès par an.
LP : Comment attrape-t-on la maladie ?
Dr BD: La contamination se fait par l'ingestion de boissons ou d'aliments souillés par les selles d'une personne infectée, malade, ou porteur sain. La fièvre typhoïde fait donc partie des maladies dites des mains sales. La maladie est quasiment absente des pays développés, mais reste encore fréquente dans les pays en voie de développement principalement dans les zones telles qu'en Asie du Sud-est, en Asie centrale et en Afrique.
LP : Quels sont les symptômes de la fièvre typhoïde ?
Dr BD : Quarante-huit heures après la contamination, survient un épisode de diarrhée transitoire qui peut durer une dizaine de jours (8 à 15), il est appelé incubation. Les principaux symptômes observés lors de la phase de maladie à proprement dite sont : maux de tête, insomnie, fatigue intense et une fièvre constante (élévation de la température du corps) atteignant les 40°C. Ces signes peuvent faire penser de prime abord au paludisme, mais les analyses de sang et des selles permettront de faire la différence de diagnostic et aussi d'orienter le traitement. A ces signes, on ajoute de possibles saignements de nez, une langue blanchâtre, des maux de ventre, une diarrhée ou constipation et un ballonnement du ventre. Le patient est souvent dans un état de stupeur et d'abattement extrême appelé « tuphos », qui peut aller jusqu'au délire. La complication à redouter et qui peut survenir en l'absence de traitement, est la perforation intestinale accompagnée ou non de saignements, responsable dans 30% des cas de décès.
LP : Comment peut-t-on éviter la fièvre typhoïde?
Dr BD : La prévention repose sur la lutte contre le « péril fécal » : consommation d'eau potable et de qualité, le traitement des eaux usées, l'utilisation de latrine ou de WC pour l'évacuation des selles et le respect strict des règles d'hygiène pour tous pendant la restauration. Un vaccin anti typhoïdique bien toléré, ne nécessitant qu'une seule injection, peut être administré aux personnes vivant dans les régions à risque. L'effet protecteur de ce vaccin dure 3 ans et le taux de protection en zone d'endémie est de 60%.
Réalisée par Dao Maïmouna
Le Patriote : Qu'est ce que la fièvre typhoïde ?
Dr Bangaly Doumbia : La fièvre typhoïde ou salmonellose, est une maladie infectieuse causée par une bactérie Salmonella enterica typhi. D'après l'Organisation Mondiale de la Santé, le nombre de patients atteints dans le monde serait compris entre 16 et 33 millions de personnes, avec plus de 200 000 décès par an.
LP : Comment attrape-t-on la maladie ?
Dr BD: La contamination se fait par l'ingestion de boissons ou d'aliments souillés par les selles d'une personne infectée, malade, ou porteur sain. La fièvre typhoïde fait donc partie des maladies dites des mains sales. La maladie est quasiment absente des pays développés, mais reste encore fréquente dans les pays en voie de développement principalement dans les zones telles qu'en Asie du Sud-est, en Asie centrale et en Afrique.
LP : Quels sont les symptômes de la fièvre typhoïde ?
Dr BD : Quarante-huit heures après la contamination, survient un épisode de diarrhée transitoire qui peut durer une dizaine de jours (8 à 15), il est appelé incubation. Les principaux symptômes observés lors de la phase de maladie à proprement dite sont : maux de tête, insomnie, fatigue intense et une fièvre constante (élévation de la température du corps) atteignant les 40°C. Ces signes peuvent faire penser de prime abord au paludisme, mais les analyses de sang et des selles permettront de faire la différence de diagnostic et aussi d'orienter le traitement. A ces signes, on ajoute de possibles saignements de nez, une langue blanchâtre, des maux de ventre, une diarrhée ou constipation et un ballonnement du ventre. Le patient est souvent dans un état de stupeur et d'abattement extrême appelé « tuphos », qui peut aller jusqu'au délire. La complication à redouter et qui peut survenir en l'absence de traitement, est la perforation intestinale accompagnée ou non de saignements, responsable dans 30% des cas de décès.
LP : Comment peut-t-on éviter la fièvre typhoïde?
Dr BD : La prévention repose sur la lutte contre le « péril fécal » : consommation d'eau potable et de qualité, le traitement des eaux usées, l'utilisation de latrine ou de WC pour l'évacuation des selles et le respect strict des règles d'hygiène pour tous pendant la restauration. Un vaccin anti typhoïdique bien toléré, ne nécessitant qu'une seule injection, peut être administré aux personnes vivant dans les régions à risque. L'effet protecteur de ce vaccin dure 3 ans et le taux de protection en zone d'endémie est de 60%.
Réalisée par Dao Maïmouna
