Dès son premier album, Muziki (Hi Tech) sorti en 1991, David Tayorault (ex-membre de l’orchestre de Woya) – en avant-gardiste, affichait musicalement sa propre identité. L’orientation qu’il prend quatre ans après ‘’C’est l’homme qui a peur / Woya - 1987’’ sera en déphasage avec le goût du public «un peu perdu» car habitué aux rythmes d’ambiances de Woya qui occupe en 1985 le marché du disque en Côte d’Ivoire avec ‘’Kakou Ananzè / Sonodisc’’, leur premier album. Depuis, David – qui a compris en 27 ans de carrière – sert au public ce que ce dernier aime. L’artiste-musicien n’oublie cependant pas de se faire plaisir. Car, ses couleurs musicales qui reflètent sa personnalité prennent des directions jazzy, afro-jazz, afrobeat, etc. «Ce que je ressens le plus c’est l’acoustique, l’afro-jazz», confie David Tayorault dans cet entretien qui donne les clés de sa musique.
Entendre Sam Fan Thomas, reconnaître en David Tayorault (sur la scène du Femua 2013) le talent d’un grand artiste est-ce la preuve, selon vous, que vous avez été à une bonne école avec les Woya ?
Nous avons été à l’école de François Konian. Celui qui a collaboré avec Konian sait ce que c’est de travailler avec lui. C’était [pratiquement] similaire (Woya) à une formation militaire. C’est un professionnel jusqu’au bout des ongles. Il ne laisse rien au hasard. Travailler avec Konian a été une très belle expérience. La preuve est là : tous ceux qui ont travaillé avec lui ont toujours été des gens qui ont connu et connaissent une brillante carrière artistique. Si c’était à refaire, je le ferai mille fois!
Good Vibes est votre dernière création. Comment conceviez-vous au départ ces ‘’bonnes vibrations’’ que vous partagez aujourd’hui avec le public à travers les titres que composent cet album ?
Au départ, je vais sur quelque chose d’imprécis. Parce que cela fait six (6) ans que je n’avais pas de production musicale. Mais, j’ai toujours été sur des scènes, en dehors de la Côte d’Ivoire, pour des concerts et j’ai pris part à des collaborations en studio. J’ai donc continué mon activité car la demande venait plus de l’extérieur. ‘’Good Vibes’’ a donc été réalisé entre deux concerts ou lors de séances avec d’autres artistes-musiciens dont j’aime le jeu et qui ont même joué sur des titres que je leur ai fait écouter auparavant. J’ai souvent enregistré à l’hôtel, dans le train car j’ai un studio mobile. Ce sont des expériences positives que j’ai vécues pendant ces six dernières années. A juste titre, je l’ai nommé ‘’Good Vibes’’ car ce sont de bonnes vibrations qui ont participé à son élaboration.
Qu’est-ce qui particularise cet album Good Vibes ?
Sur Good Vibes, je suis arrangeur à 30% parce que j’ai démocratisé le travail. Au fil des rencontres (Ndlr ; élaboration de l’album), j’ai laissé les autres avancer dans le travail. Ce qui a donné quelque chose de très varié et de costaud. C’est l’album le plus mûri, voilà pourquoi je l’ai nommé Good Vibes.
Cette démocratisation du travail sur Good Vibes n’est-ce pas aussi le fait que vous vous laissez coacher par des artistes plus jeunes que vous?
Comme dit l’adage : Il faut se faire plus petit pour devenir plus grand. J’ai suivi cet adage parce que, très tôt, j’ai compris. Aujourd’hui, le problème des artistes africains, c’est qu’ils veulent être à la fois auteur-compositeur, arrangeur, producteur, etc. Sous nos tropiques, on n’aime pas partager et démocratiser le travail. C’est pourtant à l’avantage de l’artiste que de travailler avec du monde autour de lui. Même si cela coûte cher, c’est le résultat final qui compte ! Je l’ai compris et je le mets en pratique. Je me suis donc laissé guider car, pour moi, tout le monde a du talent. En travaillant seul, on n’a pas le temps de se corriger et savoir qu’on a déjà fait telle ou telle autre chose. C’est ce qui fait que, malheureusement, des albums de certains artistes sont monotones parce que répétitifs. L’ennui tue l’artiste !
Vous réussissez des cocktails qui sont généralement appréciés du public, d’où vous vient ce goût de la diversité dans vos œuvres qui font rencontrer jazz, funk, afro-jazz, afrobeat (…) ?
Mon goût pour la diversité est parti de ma formation dans l’orchestre de la commune de Divo, Woya. Nous avons été un orchestre d’accompagnement avant d’être un orchestre vedette. C’est ce goût de la diversité dans cet orchestre qui m’est resté. Ce qui fait que quand je suis figé dans un style, je m’ennuie. Pour ne pas l’être, je diversifie ce que je fais. C’est une force qui permet à mon public d’être varié. Les directions jazzy, funk, afrobeat, etc. sont mes couleurs. Ce que je ressens le plus, c’est l’acoustique, l’afro-jazz. Tout ce qui va dans ce sens, reflète de ma personnalité et de mes propres influences. Mais, je donne au public ce qu’il aime sans oublier de me faire plaisir. C’est ce que j’ai fait sur tous mes albums.
Est-ce en cela que vous dévoilez vos influences musicales par la reprise de ‘’An boè’ de Chino Rem’s ?
Je fais partie de ceux qui ont adoré cette chanson. Il y a longtemps que je voulais reprendre cette chanson, mais je cherchais la bonne direction musicale à lui donner. C’est difficile de reprendre un tube parce que l’inspiration du moment était très forte. Wompy (feu Wouon Pierre) qui a fait les arrangements avait mis la barre très haut. C’est pour moi une manière de rendre un hommage à ces grands artistes. Je pense que les hommages, il faut les rendre aux personnes quand elles sont encore vivantes. J’ai donc décidé que pour chacun de mes albums, je reprendrai une chanson qui, à un moment, a marqué les Ivoiriens.
Qu’est-ce qu’il en est de ‘’Pas connais danser’’, ce refrain emprunté au Camerounais Sam Mangwana ?
Je voulais faire une chanson pour danser. Cela m’est venu l’année dernière, en avril 2012, lorsque j’étais en tournée au Cameroun, à l’étape de Ngaoundéré. A l’hôtel, j’avais commencé à écrire la musique quand l’envie m’est venue d’aller prendre un café, au bar de l’hôtel. Non loin, dans un maquis, le refrain de ‘’Moi, pas connais danser ’’ (de Sam Mangwana) passait en boucle. Cela a réveillé en moi des souvenirs. De retour dans ma chambre d’hôtel, devant mon ordinateur, les accords que j’avais fait pour ce qui deviendra ‘’Pas connais danser’’ étaient en harmonie avec ce refrain (Moi, pas connais danser). C’est ainsi que c’est parti !
Toutes les œuvres qu’arrangeaient feu Wompy ont connu un succès. Qu’en pensez-vous?
C’était un génie ! Un grand technicien de son, un grand musicien, un grand producteur. Il a laissé des traces indélébiles dans le show-business ivoirien. C’est quelqu’un que nous allons toujours regretter ! Il a apporté beaucoup à la musique ivoirienne. Aujourd’hui, sa descendance (Ndlr ; Arafat) est l’une des grosses stars en Côte d’Ivoire!
Chris-David, votre fils, intervient sur le titre ‘’Aime ton prochain’’, est-ce une volonté du père de rapprocher ses enfants de ce qu’il fait ?
Chris David qui a aujourd’hui dix (10) ans et dont la voix est entendue dans ‘’Aime ton prochain’’ avait posé sa voix, lorsqu’il avait trois (3) ans, sur l’album de Mareshal Dj. Ici, sur le titre ‘’Aime ton prochain’’, je voulais une voix d’enfant puisque le texte parle du manque d’amour qui existe entre les êtres humains. Il a dit le texte comme je voulais !
Mes enfants grandissent tous dans la musique ! Le plus grand (Jean-Philippe) est réalisateur-vidéo, son frère est un photographe professionnel. C’est personnellement que je n’ai pas voulu que Jean-Philippe fasse des arrangements. Parce que je ne voudrais pas qu’il connaisse le sort des enfants de stars qui ont des problèmes pour se faire un nom car toujours comparés à leur père. Il chante pourtant bien – il est rappeur – et a déjà arrangé deux albums. Jean-Philippe avait un goût prononcé pour la musique. Mais je l’ai plutôt encouragé à être meilleur dans un métier qui gravite autour de la musique. Il a choisi la vidéo. Aujourd’hui, c’est l’un des meilleurs réalisateurs ivoiriens. Parmi ses récentes réalisations, il y a le dernier album de Aïcha Koné. En décembre dernier, il a eu le prix du meilleur réalisateur aux Guinée Awards Music. Il est fou de son art. Il n’y a que les fous qui réussissent dans ce qu’ils font. Ce sont des garçons qui me rendent fiers.
Qu’est-ce qui manque le plus à David Tayorault aujourd’hui?
Ce qui me manque aujourd’hui, c’est l’amour entre les êtres humains. S’il y avait eu de l’amour et de la tolérance dans le cœur des gens, il n’y aurait pas eu tout ce qui se passe aujourd’hui. C’est le manque d’amour pour son prochain qui a conduit notre pays là où nous sommes aujourd’hui. Notre société est en manque d’amour. Le rôle des artistes est d’amener de l’amour dans le cœur des gens de façon quotidienne à travers des messages qui soulagent l’âme. Le monde entier a besoin d’amour. C’est l’amour dans toutes ses formes que j’ai chanté dans toutes les chansons.
Pour beaucoup d’artistes, la sortie de leur album est suivie d’une tournée. Qu’est-ce qu’il en est pour Good Vibes?
L’objectif est qu’on fasse un grand concert. La tournée précédera le concert. Cette tournée se nommera ‘’Good Vibes Acoustic Tour’’. Il y aura également des concerts de proximité – pour être plus proche des fans, dans les clubs à Abidjan et à l’intérieur du pays. Ce sera le temps pour nous de préparer le grand concert.
Réalisé par Koné Saydoo
Entendre Sam Fan Thomas, reconnaître en David Tayorault (sur la scène du Femua 2013) le talent d’un grand artiste est-ce la preuve, selon vous, que vous avez été à une bonne école avec les Woya ?
Nous avons été à l’école de François Konian. Celui qui a collaboré avec Konian sait ce que c’est de travailler avec lui. C’était [pratiquement] similaire (Woya) à une formation militaire. C’est un professionnel jusqu’au bout des ongles. Il ne laisse rien au hasard. Travailler avec Konian a été une très belle expérience. La preuve est là : tous ceux qui ont travaillé avec lui ont toujours été des gens qui ont connu et connaissent une brillante carrière artistique. Si c’était à refaire, je le ferai mille fois!
Good Vibes est votre dernière création. Comment conceviez-vous au départ ces ‘’bonnes vibrations’’ que vous partagez aujourd’hui avec le public à travers les titres que composent cet album ?
Au départ, je vais sur quelque chose d’imprécis. Parce que cela fait six (6) ans que je n’avais pas de production musicale. Mais, j’ai toujours été sur des scènes, en dehors de la Côte d’Ivoire, pour des concerts et j’ai pris part à des collaborations en studio. J’ai donc continué mon activité car la demande venait plus de l’extérieur. ‘’Good Vibes’’ a donc été réalisé entre deux concerts ou lors de séances avec d’autres artistes-musiciens dont j’aime le jeu et qui ont même joué sur des titres que je leur ai fait écouter auparavant. J’ai souvent enregistré à l’hôtel, dans le train car j’ai un studio mobile. Ce sont des expériences positives que j’ai vécues pendant ces six dernières années. A juste titre, je l’ai nommé ‘’Good Vibes’’ car ce sont de bonnes vibrations qui ont participé à son élaboration.
Qu’est-ce qui particularise cet album Good Vibes ?
Sur Good Vibes, je suis arrangeur à 30% parce que j’ai démocratisé le travail. Au fil des rencontres (Ndlr ; élaboration de l’album), j’ai laissé les autres avancer dans le travail. Ce qui a donné quelque chose de très varié et de costaud. C’est l’album le plus mûri, voilà pourquoi je l’ai nommé Good Vibes.
Cette démocratisation du travail sur Good Vibes n’est-ce pas aussi le fait que vous vous laissez coacher par des artistes plus jeunes que vous?
Comme dit l’adage : Il faut se faire plus petit pour devenir plus grand. J’ai suivi cet adage parce que, très tôt, j’ai compris. Aujourd’hui, le problème des artistes africains, c’est qu’ils veulent être à la fois auteur-compositeur, arrangeur, producteur, etc. Sous nos tropiques, on n’aime pas partager et démocratiser le travail. C’est pourtant à l’avantage de l’artiste que de travailler avec du monde autour de lui. Même si cela coûte cher, c’est le résultat final qui compte ! Je l’ai compris et je le mets en pratique. Je me suis donc laissé guider car, pour moi, tout le monde a du talent. En travaillant seul, on n’a pas le temps de se corriger et savoir qu’on a déjà fait telle ou telle autre chose. C’est ce qui fait que, malheureusement, des albums de certains artistes sont monotones parce que répétitifs. L’ennui tue l’artiste !
Vous réussissez des cocktails qui sont généralement appréciés du public, d’où vous vient ce goût de la diversité dans vos œuvres qui font rencontrer jazz, funk, afro-jazz, afrobeat (…) ?
Mon goût pour la diversité est parti de ma formation dans l’orchestre de la commune de Divo, Woya. Nous avons été un orchestre d’accompagnement avant d’être un orchestre vedette. C’est ce goût de la diversité dans cet orchestre qui m’est resté. Ce qui fait que quand je suis figé dans un style, je m’ennuie. Pour ne pas l’être, je diversifie ce que je fais. C’est une force qui permet à mon public d’être varié. Les directions jazzy, funk, afrobeat, etc. sont mes couleurs. Ce que je ressens le plus, c’est l’acoustique, l’afro-jazz. Tout ce qui va dans ce sens, reflète de ma personnalité et de mes propres influences. Mais, je donne au public ce qu’il aime sans oublier de me faire plaisir. C’est ce que j’ai fait sur tous mes albums.
Est-ce en cela que vous dévoilez vos influences musicales par la reprise de ‘’An boè’ de Chino Rem’s ?
Je fais partie de ceux qui ont adoré cette chanson. Il y a longtemps que je voulais reprendre cette chanson, mais je cherchais la bonne direction musicale à lui donner. C’est difficile de reprendre un tube parce que l’inspiration du moment était très forte. Wompy (feu Wouon Pierre) qui a fait les arrangements avait mis la barre très haut. C’est pour moi une manière de rendre un hommage à ces grands artistes. Je pense que les hommages, il faut les rendre aux personnes quand elles sont encore vivantes. J’ai donc décidé que pour chacun de mes albums, je reprendrai une chanson qui, à un moment, a marqué les Ivoiriens.
Qu’est-ce qu’il en est de ‘’Pas connais danser’’, ce refrain emprunté au Camerounais Sam Mangwana ?
Je voulais faire une chanson pour danser. Cela m’est venu l’année dernière, en avril 2012, lorsque j’étais en tournée au Cameroun, à l’étape de Ngaoundéré. A l’hôtel, j’avais commencé à écrire la musique quand l’envie m’est venue d’aller prendre un café, au bar de l’hôtel. Non loin, dans un maquis, le refrain de ‘’Moi, pas connais danser ’’ (de Sam Mangwana) passait en boucle. Cela a réveillé en moi des souvenirs. De retour dans ma chambre d’hôtel, devant mon ordinateur, les accords que j’avais fait pour ce qui deviendra ‘’Pas connais danser’’ étaient en harmonie avec ce refrain (Moi, pas connais danser). C’est ainsi que c’est parti !
Toutes les œuvres qu’arrangeaient feu Wompy ont connu un succès. Qu’en pensez-vous?
C’était un génie ! Un grand technicien de son, un grand musicien, un grand producteur. Il a laissé des traces indélébiles dans le show-business ivoirien. C’est quelqu’un que nous allons toujours regretter ! Il a apporté beaucoup à la musique ivoirienne. Aujourd’hui, sa descendance (Ndlr ; Arafat) est l’une des grosses stars en Côte d’Ivoire!
Chris-David, votre fils, intervient sur le titre ‘’Aime ton prochain’’, est-ce une volonté du père de rapprocher ses enfants de ce qu’il fait ?
Chris David qui a aujourd’hui dix (10) ans et dont la voix est entendue dans ‘’Aime ton prochain’’ avait posé sa voix, lorsqu’il avait trois (3) ans, sur l’album de Mareshal Dj. Ici, sur le titre ‘’Aime ton prochain’’, je voulais une voix d’enfant puisque le texte parle du manque d’amour qui existe entre les êtres humains. Il a dit le texte comme je voulais !
Mes enfants grandissent tous dans la musique ! Le plus grand (Jean-Philippe) est réalisateur-vidéo, son frère est un photographe professionnel. C’est personnellement que je n’ai pas voulu que Jean-Philippe fasse des arrangements. Parce que je ne voudrais pas qu’il connaisse le sort des enfants de stars qui ont des problèmes pour se faire un nom car toujours comparés à leur père. Il chante pourtant bien – il est rappeur – et a déjà arrangé deux albums. Jean-Philippe avait un goût prononcé pour la musique. Mais je l’ai plutôt encouragé à être meilleur dans un métier qui gravite autour de la musique. Il a choisi la vidéo. Aujourd’hui, c’est l’un des meilleurs réalisateurs ivoiriens. Parmi ses récentes réalisations, il y a le dernier album de Aïcha Koné. En décembre dernier, il a eu le prix du meilleur réalisateur aux Guinée Awards Music. Il est fou de son art. Il n’y a que les fous qui réussissent dans ce qu’ils font. Ce sont des garçons qui me rendent fiers.
Qu’est-ce qui manque le plus à David Tayorault aujourd’hui?
Ce qui me manque aujourd’hui, c’est l’amour entre les êtres humains. S’il y avait eu de l’amour et de la tolérance dans le cœur des gens, il n’y aurait pas eu tout ce qui se passe aujourd’hui. C’est le manque d’amour pour son prochain qui a conduit notre pays là où nous sommes aujourd’hui. Notre société est en manque d’amour. Le rôle des artistes est d’amener de l’amour dans le cœur des gens de façon quotidienne à travers des messages qui soulagent l’âme. Le monde entier a besoin d’amour. C’est l’amour dans toutes ses formes que j’ai chanté dans toutes les chansons.
Pour beaucoup d’artistes, la sortie de leur album est suivie d’une tournée. Qu’est-ce qu’il en est pour Good Vibes?
L’objectif est qu’on fasse un grand concert. La tournée précédera le concert. Cette tournée se nommera ‘’Good Vibes Acoustic Tour’’. Il y aura également des concerts de proximité – pour être plus proche des fans, dans les clubs à Abidjan et à l’intérieur du pays. Ce sera le temps pour nous de préparer le grand concert.
Réalisé par Koné Saydoo