Les fonctionnaires doivent certainement regretter l’époque Laurent Gbagbo où plusieurs jours avant la fin du mois, ils percevaient, tout heureux, leurs salaires dans un pays qui était de surcroit coupé en deux par les rebelles. Une pratique bénéfique pour eux pendant dix ans. Mais aujourd’hui l’Etat leur impose ses humeurs. Hier matin, ils étaient encore une fois très nombreux dans leurs banques pour savoir si les virements sont effectifs. Malheureusement, ils sont repartis déçus et bredouilles. La désolation se lisait sur des visages. Les ballets des fonctionnaires entre les établissements bancaires étaient incessants. Dans cette galère, certains affirmaient avoir touché leur salaire. Une véritable situation de confusion. Qui connaîtra toutefois son épilogue dans l’après-midi. Puisque leurs virements ont été faits in extremis par le Trésor public. Un ouf de soulagement pour ces milliers de fonctionnaires habitués désormais à attendre jusqu’au 31 du mois. Ce qui était loin d’être le cas par le passé.
Charles Bédé
Charles Bédé