Il faut démocratiser le débat sur les marchés publics parce qu’il y va de l’intérêt général. La Côte d’Ivoire actuelle doit éviter la triche, arrêter de ruser avec les bailleurs de fonds. C’est l’appel qu’a lancé, hier, le président de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (Anrmp), à la séance de restitution des résultats des audits réalisés par cette institution, à son siège. Selon Coulibaly Non Karma, le taux de malversation et de corruption est tellement élevé qu’il donne à désespérer. Par exemple, le marché de gré à gré passe à devenir la règle dans la passation des marchés. Les données officielles revèlent 162 milliards FCFA passés en gré à gré en 2012, représentant 40% des marchés publics passés. Rien qu’au premier trimestre 2013, les données indiquent 107 milliards FCFA passés en gré à gré, représentant 81,1% de la totalité des marchés concédés sur la période.
La procédure de l’appel d’offres de la Pharmacie de la santé publique (PSP) en 2011 a été auditée par l’Anrmp. La présentation a été faite par le secrétaire général de l’Autorité nationale, Olivier Kossonou. 32 marchés ont été passés en revue. L’examen des différentes étapes de la passation de ces marchés a permis de déceler des insuffisances et des irrégularités : les marchés ne sont pas datés ; le plan de passation des marchés n’est pas disponible et n’a fait l’objet d’aucune publication ; la réglementation en vigueur n’est pas respectée ; le dossier d’appel d’offres est vendu à un prix excessif ; les représentants de la direction des marchés publics siègent dans la commission d’attribution ; manque de cohérence entre le rapport d’analyse et les procès-verbaux, la procédure traine en longueur. Malgré toutes ces irrégularités, l’appel d’offres de la PSP de l’année 2011 est quand même passé.
Toujours selon Olivier Kossonou, l’audit réalisé sur les délais d’exécution dans la chaine de passation des marchés est trop long. L’audit a porté sur 267 marchés approuvés. «L’analyse des résultats globaux montrent que la procédure de passation des appels d’offres a mis en moyenne 169 jours, soit environ cinq mois et demis, en 2012, contre 183 jours en 2011. Alors que les textes prévoient une moyenne de 86 jours. Il convient de mettre en place des moyens de coercition afin de contraindre les agents à respecter les délais », a-t-il recommandé.
J-S Lia
La procédure de l’appel d’offres de la Pharmacie de la santé publique (PSP) en 2011 a été auditée par l’Anrmp. La présentation a été faite par le secrétaire général de l’Autorité nationale, Olivier Kossonou. 32 marchés ont été passés en revue. L’examen des différentes étapes de la passation de ces marchés a permis de déceler des insuffisances et des irrégularités : les marchés ne sont pas datés ; le plan de passation des marchés n’est pas disponible et n’a fait l’objet d’aucune publication ; la réglementation en vigueur n’est pas respectée ; le dossier d’appel d’offres est vendu à un prix excessif ; les représentants de la direction des marchés publics siègent dans la commission d’attribution ; manque de cohérence entre le rapport d’analyse et les procès-verbaux, la procédure traine en longueur. Malgré toutes ces irrégularités, l’appel d’offres de la PSP de l’année 2011 est quand même passé.
Toujours selon Olivier Kossonou, l’audit réalisé sur les délais d’exécution dans la chaine de passation des marchés est trop long. L’audit a porté sur 267 marchés approuvés. «L’analyse des résultats globaux montrent que la procédure de passation des appels d’offres a mis en moyenne 169 jours, soit environ cinq mois et demis, en 2012, contre 183 jours en 2011. Alors que les textes prévoient une moyenne de 86 jours. Il convient de mettre en place des moyens de coercition afin de contraindre les agents à respecter les délais », a-t-il recommandé.
J-S Lia