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Société Publié le vendredi 2 août 2013 | Notre Voie

Cybercriminalité en Côte d’Ivoire : Les brouteurs volent 5 milliards fcfa en 12 mois

La côte d’alerte a été largement atteinte en matière de cybercriminalité en Côte d’Ivoire. C’est le sens des différents rapports d’activités 2012 et double trimestre 2013 de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) dont nous avons pu obtenir copie. La PLCC est une structure dépendant de la Direction de l’informatique des traces technologiques (DITT-Police scientifique) dirigée par M. Stéphane Konan. «(…) les efforts considérables consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire en matière de lutte contre la cybercriminalité nécessitent d’être renforcés, afin de doter le pays de moyens conséquents de lutte, face à ce qui apparaîtra indiscutablement comme un problème majeure de sécurité dans les années à venir. En effet, avec plus de 5 milliards fcfa de préjudice financier causé ces 12 derniers mois, les activités cybercriminelles tendent à s’intensifier (4000 dénonciations au 1er trimestre 2013, contre moins de 2000 dénonciations sur toute l’année 2012) et se perfectionner ». Ce constat fait, le samedi 27 juillet dernier à l’Hôtel Pullman d’Abidjan-Plateau, lors de l’atelier technique sur la cybercriminalité réunissant des experts ivoiriens en la matière dont Stéphane Konan (DITT), Capitaine Aly Samassi (SDTT), Dr Coulibaly Talman (Labo DITT), Lieutenant Djossé Eric (Responsable PLCC) et Aman Vladimir (chargé de Communication PLCC), témoigne de l’urgence pour la Côte d’Ivoire d’intensifier la lutte contre la cybercriminalité. D’autant que la mal a atteint une proportion inquiétante qui fait que notre pays figure sur la liste rouge des pays à risque en matière, par exemple, d’e.commerce (transactions commerciales en ligne).
Face à la situation, « les participants à l’atelier ont tous convenu de la nécessité de renforcer le contrôle des établissements de transfert d’argent et d’accroître les moyens matériels et humains de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC), notamment à travers la mise à disposition de financements et la participation effective des différents services de sécurité (gendarmerie, douanes etc.) aux activités de la Plateforme », mentionne le communiqué de presse ayant sanctionné la rencontre d’échanges du 27 juillet 2013.
Ces besoins exprimés par les acteurs engagés dans la lutte contre la cybercriminalité s’avèrent nécessaires à combler pour inverser la tendance des chiffres qui est alarmante. A preuve, selon le rapport d’activités 2012 de la PLCC, ce sont 692 plaintes émanant de victimes d’arnaques diverses que la plateforme a enregistrées l’année dernière. 285 plaintes proviennent de la France et 118 de la Côte d’Ivoire. En dépit du manque de moyens, les agents de terrain de la PLCC ont procédé, en 2012, à l’interpellation de 69 suspects. Pour les premier et deuxième trimestres 2013, la plateforme a reçu au total 214 plaintes de victimes. Au niveau des interpellations, la moisson, sans être décevante, est modique : 24 personnes arrêtées. Par contre, le préjudice subi par les victimes est élevé. C’est au total 1.885.593.066 fcfa (1,885 milliard fcfa) que les brouteurs ont dérobé à leurs victimes. Comme on le voit, la Côte d’Ivoire est dans l’œil du cyclone et la tâche de la PLCC-DITT n’est pas aisée.

Didier Depry
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