Communiqué final
2 Le Bureau Politique de l’Union pour la Démocratie et pour la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) s’est réuni le samedi 03 aout 2013, de 11H15mn à 17H15mn, à l’hôtel Belle Côte, dans la Commune de Cocody. Présidée par le Docteur Albert TOIKEUSSE MABRI, Président du Parti, cette rencontre était élargie aux membres du Comité Central.
A l’ordre du jour de cette réunion étaient inscrits les points suivants :
- la situation politique nationale ;
- la vie du Parti.
I / De la situation sociopolitique nationale
Relativement à ce point, comme à l’accoutumée, le Président du Parti a passé en revue plusieurs points d’intérêt national, au cœur des préoccupations quotidiennes des populations, portant notamment sur : les efforts de normalisation et de relance économique, la lutte contre l’impunité, la situation sécuritaire, le processus de déconcentration et de décentralisation, la cherté de la vie, les problèmes fonciers, les visites d’Etat du Président de la République à l’intérieur du pays, le dialogue Gouvernement – opposition politique et la réconciliation nationale.
1- Les efforts de normalisation et de relance économique
S’agissant de l’action gouvernementale, le Bureau Politique a énuméré les acquis du travail accompli en deux ans par SEM Alassane Ouattara et son Gouvernement, qui sont l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, l’éligibilité de notre pays à l’Agoa, l’adoption du Plan National de Développement, la réalisation des travaux de réhabilitation des universités publiques et surtout ceux relatifs aux infrastructures économiques visibles dans tout le pays, le regain dans la création des entreprises privées, le retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale à travers respectivement la présidence de la Cedeao et le retour de la Bad à son siège à Abidjan. Le Bureau Politique encourage le Gouvernement à faire en sorte que les fruits de la croissance induite par l’embellie économique profitent largement aux populations de façon générale, et particulièrement aux
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jeunes et aux femmes, notamment à travers la création d’emplois décents et l’amélioration de l’accès d’un plus grand nombre aux services
sociaux de base.
2- Le processus de déconcentration et de décentralisation Relativement à la déconcentration et à la décentralisation, le Bureau Politique se réjouit de la création sur l’ensemble du territoire national, de nouvelles entités telles que les Districts et les Conseils Régionaux, aux côtés des communes.
Cependant, le Bureau Politique invite le Gouvernement à faire un pas en privilégiant l’équité dans le transfert des compétences aux différentes collectivités territoriales coexistantes, pour permettre à celles-ci de jouer pleinement leur rôle de développement socioéconomique de proximité et entretenir la gouvernance participative.
3- La cherté de la vie Le Bureau Politique encourage le Gouvernement dans toutes les initiatives prises pour réduire le cout de la vie dans notre pays, notamment : l’entretien des routes et des pistes rurales pour faciliter la desserte des grandes agglomérations, la lutte implacable contre le racket sur les axes routiers, la réduction du prix du gasoil, le contrôle inopiné des prix sur le marché. Cependant, compte tenu de la persistance des difficultés de nombre de ménages, du fait des conséquences de la longue crise qu’a connue notre pays, le Bureau Politique invite le Gouvernement à poursuivre ses efforts en vue de soulager durablement les populations.
4- Le foncier rural et la nationalité
a- Le foncier rural
Le Bureau politique constate que les pressions sur les terres cultivables qu’on retrouve dans certaines régions de la Côte d’Ivoire, même celles des espaces réservées, sont la conséquence de ce que notre économie est encore et reste essentiellement agricole, plus de la moitié de la population active en dépend.
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Compte tenu de leur importance vitale, les terres sont devenues depuis des dizaines d’années, sources courantes de conflits parfois sanglants entre populations autochtones, allogènes et étrangères.Conscient que la résolution de la question renforce la coexistence pacifique entre les communautés, le Bureau Politique demande au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de la mise en œuvre effective du Code Foncier Rural amendé,conformément aux Accords de Linas-Marcoussis.
Le Bureau Politique par la même occasion, suggère que l’Etatsubventionne le projet d’immatriculation des terres, à travers les Comités villageois de gestion foncières rurales, eu égard au cout hors de portée des populations rurales.
Par ailleurs, le Bureau Politique encourage le Gouvernement à s’engager de manière hardie dans la diversification agricole en prenant en compte les atouts régionaux, parce que la pluviométrie au plan national le permet.
b- La Nationalité
Le Bureau Politique note que le parlement a été saisi par le Gouvernement de plusieurs textes de lois dont deux (02) sur l’apatridie et un (01) sur la nationalité. La sensibilité de la question de la nationalité n’est plus à démontrer et il est important qu’elle soit géréeavec la plus grande délicatesse. En effet, les accords de Linas Marcoussis ont consacré ce sujet comme l’une des causes essentielles de la crise sociopolitique qu’a connu notre pays. Dès lors, toute action portant sur ce problème doit être expliqué à la population dans toute sa globalité.
Sur ces deux questions à savoir le foncier rural et la nationalité, le Bureau Politique recommande la mise sur pied de d eux comités de réflexion en vue de permettre au parti de mieux appréhender ces questions.
5- La situation sécuritaire
Relativement à la situation sécuritaire, le Bureau Politique salue les efforts considérables faits par le Gouvernement et le Président de la République lui-même pour contenir les menaces répétées de déstabilisation par les frontières et à l’intérieur de notre pays, toutes choses qui ont amené l’accalmie dans notre pays.toutefois, le Bureau Politique déplore la récurrence d’actes criminels de bandes armées non contrôlées, s’adonnant aux attaques et braquages d’entreprises, de domiciles et de véhicules de particuliers et de transport en commun, et encourage les autorités en charge de la sécurité et de la défense nationales à redoubler de vigilance pour y mettre définitivement fin.
A cet effet, le Bureau Politique exhorte les populations à collaborer sans retenue avec les forces de défense et de sécurité dans leur quête de démantèlement de ces hors-la-loi dont l’intention est clairement de maintenir le pays dans un désordre qui pourrait annihiler tous les efforts de reconstruction du pays.Par ailleurs, le Bureau Politique invite le Gouvernement à réserver untraitement juste et diligent à la situation des démobilisés.
6- La réconciliation nationale
Concernant ce point, le Bureau Politique regrette qu’il n’y ait pas eu d’avancée notable dans le processus de réconciliation nationale depuis la mise en place de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR).Convaincu qu’il ne peut avoir de développement durable sans la paix et la cohésion sociale, le Bureau Politique invite la CDVR à donner plus de lisibilité et de visibilité à ses actions dont l’impact reste encore flou dans l’opinion publique en C ôte d’Ivoire.
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Par ailleurs et dans cette dynamique, le Bureau Politique demande une implication plus forte du Président de la République, du Gouvernement, de toutes les Institutions, de tous les Partis politiques, des Religieux, des Chefs Coutumiers, des leaders communautaires et de l’ensemble des forces vives, en faveur de la cohésion nationale et pour le retour apaisé des exilés vivant dans les pays frères de la sous-région.
Enfin, le Bureau Politique invite le Gouvernement à prendre des mesuresidoines en vue de l’application effective de la décision visant la libération de tous les biens occupés pendant la crise sociopolitique.
7- La lutte contre l’impunité
S’agissant de la lutte contre l’impunité, le Bureau Politique se félicite des procès en cours.
Considérant que, pour qu’elle soit véritable, la réconciliation ne doit pas se faire au détriment de la justice, le Bureau Politique encourage les
autorités compétentes à poursuivre dans les meilleurs délais jusqu’à leur terme, les instructions judiciaires en cours dans le cadre de la crisepostélectorale, à les élargir à tous les présumés coupables des crimes de sang et des crimes économiques y afférents, afin que les procès se tiennent avec diligence.
Le Bureau Politique demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de faire en sorte qu’à la fin de l’instruction des dossiers, la lumière soit faite sur l’assassinat de son Président Fondateur, le Général Robert GUEI, de son épouse, du Capitaine Fabien COULIBALY et ses compagnons.Le Bureau Politique demande, par ailleurs, au Gouvernement de prendre des dispositions en rapport avec le Gouvernement du Faso, à l’effet de faire la lumière sur l’assassinat de son premier Secrétaire Général, le Docteur Balla KEITA.
8- Le Dialogue Gouvernement-opposition
Concernant ce point, le Bureau Politique de l’UDPCI reste convaincu que seul le dialogue républicain est la seule voie du règlement des différends
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politiques, même lorsque ceux-ci ont glissé sur le terrain de la violence. Les Ivoiriens en ont la culture, en se référant toujours aux enseignements du Père Fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, le Président Félix Houphouët-Boigny.
Après les violences postélectorales qui ont endeuillé toutes les familles ivoiriennes, le peuple de Côte d’Ivoire a plus que jamais besoin de paixet de quiétude. C’est pourquoi, le Gouvernement et l’opposition ont la responsabilité historique de l’y aider, en regardant ensemble l’avenir du pays et donc celui des générations futures.
Le Bureau Politique invite et encourage les frères du Front Populaire Ivoirien et leurs alliés politiques à saisir la main toujours tendue par le Chef de l’Etat, et permettre ainsi à toutes les forces vives de notre pays de s’engager dans la voie de la paix et du développement.
9- Les visites d’Etat du Président de la République à l’intérieur du pays
A propos des visites d’Etat du Président de la République à l’intérieur du pays, le Bureau Politique relève avec satisfaction que le Chef de l’Etat, après avoir œuvré à l’extérieur pour faire revenir la Côte d’Ivoire sur la scène internationale, s’attèle à visiter le pays profonds.
Non seulement, ces visites le rapprochent des populations, mais elles sont l’occasion de faire démarrer de grands projets régionaux, conformément aux promesses faites pendant la campagne présidentielle.
Le Bureau Politique apporte son soutien au Président de la République dans ses efforts de redressement national, l’encourage à visiter toutes les Régions.
Le Bureau Politique suggère à cet effet, qu’il soit créé au niveau régional, un cadre de suivi de la réalisation des projets accordés par le Chef de l’Etat, en relation avec le Gouvernement.
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Pour les visites à venir, le BP demande au Gouvernement de prendre les dispositions idoines, en vue d’entreprendre les travaux dans ces régions, bien avant l’arrivée du Chef de l’Etat, afin que ceux-ci soient achevés à temps.
II / DE LA VIE DU PARTI
La communication du Président du Parti relative à ce point a porté essentiellement sur le fonctionnement des organes du Parti, les élections locales, l’alliance avec les Partis du RHDP et les relations avec l’extérieur.
1- Du fonctionnement des organes du Parti
L’expiration du mandat des instances du parti depuis Avril 2010, a fait l’objet de débats.
Ainsi donc :
(a) premièrement, le Bureau Politique décide de :
- l’organisation du Congrès du Parti conjoint avec ceux des femmes et des jeunes en décembre 2013. A cet égard, le BP endosse les recommandations du comité ayant travaillé sur ce thème, en particulier :
l’organisation en octobre 2013, d’un pré-congrès réunissant les membres du BP, les Coordonnateurs, les femmes et les jeunes•
la tenue des congrès conjoints (Parti, Femmes et Jeunes) les 14 et 15 décembre 2013 à la Fondation FHB de Yamoussoukro•
- et la mise en œuvre des résolutions du séminaire sur le financement du Parti, que la Direction du Parti a organisé en
novembre 2012
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(b) deuxièmement, le Bureau Politique félicite la Direction du Parti pour le lancement de l’opération siège, et lui demande de tout mettre en œuvre pour faire aboutir ce projet.
(c) enfin, le Bureau Politique enregistre avec satisfaction, le regain d’activités des instances centrales du parti, et demande au Président du Parti de maintenir ce rythme jusqu’au congrès de décembre 2013.
2- Des élections locales couplées du 21 avril 2013
Malgré la perte de 5 communes sur 9 lors des élections locales couplées du 21 avril 2013, le Bureau Politique adresse ses vives félicitations au Président du Parti qui a brillamment été élu dans la Région du Tonkpi, scrutin qui était d’un enjeu politique majeur pour le Parti. Le Bureau Politique prend bonne note des difficultés rencontrées par le Comité électoral au nombre desquelles des cas d’indisciplines notoires.
Le Bureau Politique décide d’accorder la clémence aux camarades concernés pour ceux qui ne sont pas allés aux élections sous la bannière d’une autre formation politique. Pour les autres, le Bureau Politique conditionne l’élargissement à une demande par eux formulée.
Le Bureau Politique décide de faire du Comité Electoral, un Secrétariat Permanent dont la mission est d’élaborer d’ici les prochaines électionsgénérales, les stratégies de victoire du Parti au plan national.
3- De l’alliance avec les Partis du RHDP
S’agissant du RHDP, le Bureau Politique, en sa séance du 3 novembre 2012, avait déploré la mise en veilleuse des activités des instances de cette alliance politique (Conférence des Présidents, Directoire, Bureau Politique, etc.) depuis la fin de la crise postélectorale.
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Depuis, aucun progrès n’a été enregistré, même si à la faveur des dernières élections locales, des discussions ont été menées, qui ont permis :
- l’établissement des listes consensuelles, surtout au niveau des Conseils Régionaux, sur lesquelles certains de nos militants figuraient
- la conclusion d’accords locaux au niveau de certaines communes avec la présence de nos militantsCependant, dans la majorité des cas, on a assisté à des compétitions où chaque parti est allé sous sa bannière, offrant parfois des batailles rudes entre des candidats issus des partis de l’alliance.
Le Bureau Politique réitère la ferme volonté de l’UDPCI à renforcer la solidarité au sein du RHDP dans son ultime conviction d’en faire une entité politique capable d’assurer le développement harmonieux et durable de la Côte d’Ivoire.
Le Bureau Politique invite toutes les militantes et tous les militants de l’UDPCI à demeurer mobilisés et à intensifier leurs efforts en vue de renforcer la cohésion au sein du parti et de permettre ainsi à l’UDPCI de rester au nombre des grandes formations politiques du pays.
Fait à Abidjan, le 03 aout 2013
LE BUREAU POLITIQUE
2 Le Bureau Politique de l’Union pour la Démocratie et pour la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) s’est réuni le samedi 03 aout 2013, de 11H15mn à 17H15mn, à l’hôtel Belle Côte, dans la Commune de Cocody. Présidée par le Docteur Albert TOIKEUSSE MABRI, Président du Parti, cette rencontre était élargie aux membres du Comité Central.
A l’ordre du jour de cette réunion étaient inscrits les points suivants :
- la situation politique nationale ;
- la vie du Parti.
I / De la situation sociopolitique nationale
Relativement à ce point, comme à l’accoutumée, le Président du Parti a passé en revue plusieurs points d’intérêt national, au cœur des préoccupations quotidiennes des populations, portant notamment sur : les efforts de normalisation et de relance économique, la lutte contre l’impunité, la situation sécuritaire, le processus de déconcentration et de décentralisation, la cherté de la vie, les problèmes fonciers, les visites d’Etat du Président de la République à l’intérieur du pays, le dialogue Gouvernement – opposition politique et la réconciliation nationale.
1- Les efforts de normalisation et de relance économique
S’agissant de l’action gouvernementale, le Bureau Politique a énuméré les acquis du travail accompli en deux ans par SEM Alassane Ouattara et son Gouvernement, qui sont l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, l’éligibilité de notre pays à l’Agoa, l’adoption du Plan National de Développement, la réalisation des travaux de réhabilitation des universités publiques et surtout ceux relatifs aux infrastructures économiques visibles dans tout le pays, le regain dans la création des entreprises privées, le retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale à travers respectivement la présidence de la Cedeao et le retour de la Bad à son siège à Abidjan. Le Bureau Politique encourage le Gouvernement à faire en sorte que les fruits de la croissance induite par l’embellie économique profitent largement aux populations de façon générale, et particulièrement aux
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jeunes et aux femmes, notamment à travers la création d’emplois décents et l’amélioration de l’accès d’un plus grand nombre aux services
sociaux de base.
2- Le processus de déconcentration et de décentralisation Relativement à la déconcentration et à la décentralisation, le Bureau Politique se réjouit de la création sur l’ensemble du territoire national, de nouvelles entités telles que les Districts et les Conseils Régionaux, aux côtés des communes.
Cependant, le Bureau Politique invite le Gouvernement à faire un pas en privilégiant l’équité dans le transfert des compétences aux différentes collectivités territoriales coexistantes, pour permettre à celles-ci de jouer pleinement leur rôle de développement socioéconomique de proximité et entretenir la gouvernance participative.
3- La cherté de la vie Le Bureau Politique encourage le Gouvernement dans toutes les initiatives prises pour réduire le cout de la vie dans notre pays, notamment : l’entretien des routes et des pistes rurales pour faciliter la desserte des grandes agglomérations, la lutte implacable contre le racket sur les axes routiers, la réduction du prix du gasoil, le contrôle inopiné des prix sur le marché. Cependant, compte tenu de la persistance des difficultés de nombre de ménages, du fait des conséquences de la longue crise qu’a connue notre pays, le Bureau Politique invite le Gouvernement à poursuivre ses efforts en vue de soulager durablement les populations.
4- Le foncier rural et la nationalité
a- Le foncier rural
Le Bureau politique constate que les pressions sur les terres cultivables qu’on retrouve dans certaines régions de la Côte d’Ivoire, même celles des espaces réservées, sont la conséquence de ce que notre économie est encore et reste essentiellement agricole, plus de la moitié de la population active en dépend.
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Compte tenu de leur importance vitale, les terres sont devenues depuis des dizaines d’années, sources courantes de conflits parfois sanglants entre populations autochtones, allogènes et étrangères.Conscient que la résolution de la question renforce la coexistence pacifique entre les communautés, le Bureau Politique demande au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de la mise en œuvre effective du Code Foncier Rural amendé,conformément aux Accords de Linas-Marcoussis.
Le Bureau Politique par la même occasion, suggère que l’Etatsubventionne le projet d’immatriculation des terres, à travers les Comités villageois de gestion foncières rurales, eu égard au cout hors de portée des populations rurales.
Par ailleurs, le Bureau Politique encourage le Gouvernement à s’engager de manière hardie dans la diversification agricole en prenant en compte les atouts régionaux, parce que la pluviométrie au plan national le permet.
b- La Nationalité
Le Bureau Politique note que le parlement a été saisi par le Gouvernement de plusieurs textes de lois dont deux (02) sur l’apatridie et un (01) sur la nationalité. La sensibilité de la question de la nationalité n’est plus à démontrer et il est important qu’elle soit géréeavec la plus grande délicatesse. En effet, les accords de Linas Marcoussis ont consacré ce sujet comme l’une des causes essentielles de la crise sociopolitique qu’a connu notre pays. Dès lors, toute action portant sur ce problème doit être expliqué à la population dans toute sa globalité.
Sur ces deux questions à savoir le foncier rural et la nationalité, le Bureau Politique recommande la mise sur pied de d eux comités de réflexion en vue de permettre au parti de mieux appréhender ces questions.
5- La situation sécuritaire
Relativement à la situation sécuritaire, le Bureau Politique salue les efforts considérables faits par le Gouvernement et le Président de la République lui-même pour contenir les menaces répétées de déstabilisation par les frontières et à l’intérieur de notre pays, toutes choses qui ont amené l’accalmie dans notre pays.toutefois, le Bureau Politique déplore la récurrence d’actes criminels de bandes armées non contrôlées, s’adonnant aux attaques et braquages d’entreprises, de domiciles et de véhicules de particuliers et de transport en commun, et encourage les autorités en charge de la sécurité et de la défense nationales à redoubler de vigilance pour y mettre définitivement fin.
A cet effet, le Bureau Politique exhorte les populations à collaborer sans retenue avec les forces de défense et de sécurité dans leur quête de démantèlement de ces hors-la-loi dont l’intention est clairement de maintenir le pays dans un désordre qui pourrait annihiler tous les efforts de reconstruction du pays.Par ailleurs, le Bureau Politique invite le Gouvernement à réserver untraitement juste et diligent à la situation des démobilisés.
6- La réconciliation nationale
Concernant ce point, le Bureau Politique regrette qu’il n’y ait pas eu d’avancée notable dans le processus de réconciliation nationale depuis la mise en place de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR).Convaincu qu’il ne peut avoir de développement durable sans la paix et la cohésion sociale, le Bureau Politique invite la CDVR à donner plus de lisibilité et de visibilité à ses actions dont l’impact reste encore flou dans l’opinion publique en C ôte d’Ivoire.
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Par ailleurs et dans cette dynamique, le Bureau Politique demande une implication plus forte du Président de la République, du Gouvernement, de toutes les Institutions, de tous les Partis politiques, des Religieux, des Chefs Coutumiers, des leaders communautaires et de l’ensemble des forces vives, en faveur de la cohésion nationale et pour le retour apaisé des exilés vivant dans les pays frères de la sous-région.
Enfin, le Bureau Politique invite le Gouvernement à prendre des mesuresidoines en vue de l’application effective de la décision visant la libération de tous les biens occupés pendant la crise sociopolitique.
7- La lutte contre l’impunité
S’agissant de la lutte contre l’impunité, le Bureau Politique se félicite des procès en cours.
Considérant que, pour qu’elle soit véritable, la réconciliation ne doit pas se faire au détriment de la justice, le Bureau Politique encourage les
autorités compétentes à poursuivre dans les meilleurs délais jusqu’à leur terme, les instructions judiciaires en cours dans le cadre de la crisepostélectorale, à les élargir à tous les présumés coupables des crimes de sang et des crimes économiques y afférents, afin que les procès se tiennent avec diligence.
Le Bureau Politique demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de faire en sorte qu’à la fin de l’instruction des dossiers, la lumière soit faite sur l’assassinat de son Président Fondateur, le Général Robert GUEI, de son épouse, du Capitaine Fabien COULIBALY et ses compagnons.Le Bureau Politique demande, par ailleurs, au Gouvernement de prendre des dispositions en rapport avec le Gouvernement du Faso, à l’effet de faire la lumière sur l’assassinat de son premier Secrétaire Général, le Docteur Balla KEITA.
8- Le Dialogue Gouvernement-opposition
Concernant ce point, le Bureau Politique de l’UDPCI reste convaincu que seul le dialogue républicain est la seule voie du règlement des différends
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politiques, même lorsque ceux-ci ont glissé sur le terrain de la violence. Les Ivoiriens en ont la culture, en se référant toujours aux enseignements du Père Fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, le Président Félix Houphouët-Boigny.
Après les violences postélectorales qui ont endeuillé toutes les familles ivoiriennes, le peuple de Côte d’Ivoire a plus que jamais besoin de paixet de quiétude. C’est pourquoi, le Gouvernement et l’opposition ont la responsabilité historique de l’y aider, en regardant ensemble l’avenir du pays et donc celui des générations futures.
Le Bureau Politique invite et encourage les frères du Front Populaire Ivoirien et leurs alliés politiques à saisir la main toujours tendue par le Chef de l’Etat, et permettre ainsi à toutes les forces vives de notre pays de s’engager dans la voie de la paix et du développement.
9- Les visites d’Etat du Président de la République à l’intérieur du pays
A propos des visites d’Etat du Président de la République à l’intérieur du pays, le Bureau Politique relève avec satisfaction que le Chef de l’Etat, après avoir œuvré à l’extérieur pour faire revenir la Côte d’Ivoire sur la scène internationale, s’attèle à visiter le pays profonds.
Non seulement, ces visites le rapprochent des populations, mais elles sont l’occasion de faire démarrer de grands projets régionaux, conformément aux promesses faites pendant la campagne présidentielle.
Le Bureau Politique apporte son soutien au Président de la République dans ses efforts de redressement national, l’encourage à visiter toutes les Régions.
Le Bureau Politique suggère à cet effet, qu’il soit créé au niveau régional, un cadre de suivi de la réalisation des projets accordés par le Chef de l’Etat, en relation avec le Gouvernement.
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Pour les visites à venir, le BP demande au Gouvernement de prendre les dispositions idoines, en vue d’entreprendre les travaux dans ces régions, bien avant l’arrivée du Chef de l’Etat, afin que ceux-ci soient achevés à temps.
II / DE LA VIE DU PARTI
La communication du Président du Parti relative à ce point a porté essentiellement sur le fonctionnement des organes du Parti, les élections locales, l’alliance avec les Partis du RHDP et les relations avec l’extérieur.
1- Du fonctionnement des organes du Parti
L’expiration du mandat des instances du parti depuis Avril 2010, a fait l’objet de débats.
Ainsi donc :
(a) premièrement, le Bureau Politique décide de :
- l’organisation du Congrès du Parti conjoint avec ceux des femmes et des jeunes en décembre 2013. A cet égard, le BP endosse les recommandations du comité ayant travaillé sur ce thème, en particulier :
l’organisation en octobre 2013, d’un pré-congrès réunissant les membres du BP, les Coordonnateurs, les femmes et les jeunes•
la tenue des congrès conjoints (Parti, Femmes et Jeunes) les 14 et 15 décembre 2013 à la Fondation FHB de Yamoussoukro•
- et la mise en œuvre des résolutions du séminaire sur le financement du Parti, que la Direction du Parti a organisé en
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(b) deuxièmement, le Bureau Politique félicite la Direction du Parti pour le lancement de l’opération siège, et lui demande de tout mettre en œuvre pour faire aboutir ce projet.
(c) enfin, le Bureau Politique enregistre avec satisfaction, le regain d’activités des instances centrales du parti, et demande au Président du Parti de maintenir ce rythme jusqu’au congrès de décembre 2013.
2- Des élections locales couplées du 21 avril 2013
Malgré la perte de 5 communes sur 9 lors des élections locales couplées du 21 avril 2013, le Bureau Politique adresse ses vives félicitations au Président du Parti qui a brillamment été élu dans la Région du Tonkpi, scrutin qui était d’un enjeu politique majeur pour le Parti. Le Bureau Politique prend bonne note des difficultés rencontrées par le Comité électoral au nombre desquelles des cas d’indisciplines notoires.
Le Bureau Politique décide d’accorder la clémence aux camarades concernés pour ceux qui ne sont pas allés aux élections sous la bannière d’une autre formation politique. Pour les autres, le Bureau Politique conditionne l’élargissement à une demande par eux formulée.
Le Bureau Politique décide de faire du Comité Electoral, un Secrétariat Permanent dont la mission est d’élaborer d’ici les prochaines électionsgénérales, les stratégies de victoire du Parti au plan national.
3- De l’alliance avec les Partis du RHDP
S’agissant du RHDP, le Bureau Politique, en sa séance du 3 novembre 2012, avait déploré la mise en veilleuse des activités des instances de cette alliance politique (Conférence des Présidents, Directoire, Bureau Politique, etc.) depuis la fin de la crise postélectorale.
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Depuis, aucun progrès n’a été enregistré, même si à la faveur des dernières élections locales, des discussions ont été menées, qui ont permis :
- l’établissement des listes consensuelles, surtout au niveau des Conseils Régionaux, sur lesquelles certains de nos militants figuraient
- la conclusion d’accords locaux au niveau de certaines communes avec la présence de nos militantsCependant, dans la majorité des cas, on a assisté à des compétitions où chaque parti est allé sous sa bannière, offrant parfois des batailles rudes entre des candidats issus des partis de l’alliance.
Le Bureau Politique réitère la ferme volonté de l’UDPCI à renforcer la solidarité au sein du RHDP dans son ultime conviction d’en faire une entité politique capable d’assurer le développement harmonieux et durable de la Côte d’Ivoire.
Le Bureau Politique invite toutes les militantes et tous les militants de l’UDPCI à demeurer mobilisés et à intensifier leurs efforts en vue de renforcer la cohésion au sein du parti et de permettre ainsi à l’UDPCI de rester au nombre des grandes formations politiques du pays.
Fait à Abidjan, le 03 aout 2013
LE BUREAU POLITIQUE