Le 17 juillet dernier, le président de l’Udcy, annonçait à la surprise générale, la rupture de son parti, l’Union démocratique et citoyenne d’avec les blocs politiques, Lmp et le Cnrd. L’ancien ministre de Laurent Gbagbo avait, on s’en souvient arrimé son parti à La majorité présidentielle, créée dans l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2011 pour soutenir le président sortant. Suite à la chute de leur régime, Mel eg Théodore a, à en croire ses proches bataillé pour maintenir l’Union dans la famille. Mais, les évènements politiques conjugués de ces derniers mois, associés aux positions radicales de ses camarades, l’ont fondé à s’arracher à ces deux plates-forme qui en réalité, ne sont qu’une même grosse entité manipulée par les ex refondateurs. Dans une déclaration produite et remise à la presse, l’Udcy et son président reprochent leurs anciens compagnons du pouvoir ‘‘, l’absence d’une vision commune face aux difficultés socio politiques actuelles, le manque de solidarité, et de respect des uns envers les autres et surtout, l’instauration d’un climat de méfiance et de suspicion au sein de Lmp et du Cnrd. Ce cocktail de récriminations avait fini par enfler l’ancien maire de Cocody. Conséquence, il décide de claquer la porte. La volonté de contribuer aux actions de réconciliation amorcées par les nouvelles autorités et de renoncer à toutes formes de violence comme mode pression dans le débat politique, est plus forte et pousse Mel à fonder un an après l’arrestation de Gbagbo Laurent (le 05 janvier 2012), la Ligue des mouvements pour le progrès. Ainsi donc, dans sa nouvelle démarche politique, le président de l’Union démocratique et citoyenne, veut s’engager dans le processus de réconciliation en cours. Il tient même à prendre une part prépondérante. Homme de grande foi et guide religieux réputé charismatique, Mel Eg est conscient que son retour sur la scène politique passe par les actes de paix qu’il posera, maintenant qu’il s’est débarrassé des oripeaux de la refondation. Avec cette rupture, son parti l’Udcy se donne désormais les coudées franches pour sceller une alliance avec n’importe quelle formation politique. Mais avant, il est indispensable pour cette formation de batailler en vue de rattraper son retard dans la course politique. Sa haute stature d’homme politique forgé, par plusieurs années d’expérience au gouvernement, puis dans l’opposition, mais avant, dans le parti au pouvoir (il a été pendant de longues années, membre des instances du Pdci), devrait lui permettre de s’imposer facilement dans le nouveau microcosme politique.
Guy Evariste
Guy Evariste