L’opération de déguerpissement des mendiants et vendeurs ambulants, qui démarre aujourd’hui dans sa phase répressive n’est pas la première lancée dans le pays. Visés et concernés en principe, les vendeurs de journaux sont inquiets. Leur inquiétude est partagée par Edipresse, et les éditeurs qui ont été saisis. Bénéficieront-ils d’une exception ou d’une dérogation comme par le passé ? Cette opération de déguerpissement des voies publiques occupées par les mendiants et les vendeurs ambulants revient sous des formes différentes de temps en temps, car après l’application de la mesure, il y’a généralement un laisser-aller permettant aux usagers et concernés de revenir. De plus, malgré les désagréments que cela peut causer aux touristes, à la circulation ainsi qu’aux questions de sécurité, les mendiants et les vendeurs ambulants finissent toujours par revenir, au grand plaisir souvent des usagers de la route, heureux d’avoir à proximité qui un parapluie, qui tel ou tel article sans fournir l’effort d’entrer dans les magasins agréés qui payent les taxes et sont de ce fait lésés, même si dit-on, ce sont les grands magasins qui fournissent les articles aux vendeurs. Par ailleurs à côté des indélicats pickpockets et autres, les vendeurs ambulants, mendiants et autres sont, selon ceux qui plaident leur cause, des témoins vivants de certains événements, et peuvent servir de relais et de témoins pour les enquêtes en cas d’accidents, ou d ‘autres incidents dans la ville. En attendant le District d’Abidjan via le préfet de la région des Lagunes, en association avec le gouverneur, et les mairies semble avoir pris toutes les dispositions pour passer à la phase active. Les autres cas et les obstacles devant être analysés au fur et à mesure.
Charles K.
Charles K.