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Politique Publié le mardi 6 août 2013 | Nord-Sud

Crise postélectorale : 14 détenus en liberté provisoire

© Nord-Sud
Réunion de la dernière chance de l`UA sur la crise ivoirienne
Pascal Affi N`Guessan, President du FPI
A la veille de la fête nationale, une décision de justice annonce la libération à titre provisoire de quatorze personnalités proches de l’ancien président ivoirien. Une décision à fortes implications politiques.

Quatorze partisans de l’ancien président, Laurent Gbagbo, bénéficient de la liberté provisoire. Ce Bro Grébé Géneviève, Affi N’Guessan Pascal, Aboudramane Sangaré, Alcide Djédjé Hilary, Lida Kouassi Moise Michel, Sokouri Bohui Martin, Gbagbo Michel, Kuyo Téa Narcisse, Koua Justin, Alphonse Douati, Dakoury Tabley Phillippe-Henry, Séka Obodji Désiré, le colonel Kounadi Kouakou, Edjro Normel Jonas. Tels que les a cités le procureur de la République, Christophe Adou Richard, qui a donné l’information, hier. « Le procureur de la République porte à la connaissance de la population que ce jour, lundi 5 août 2013, le procureur général et lui-même ont marqué leur accord aux demandes de mise en liberté d’office, formulées par la Chambre d’accusation et les juges d’instruction en charges de certains dossiers, dont ceux de la crise postélectorale », a-t-il informé, par un communiqué. C’est la troisième vague de personnes proches de l’ancien régime qui sont ainsi remises en liberté provisoire. Cette décision n’est pas véritablement une surprise en soi. Vendredi, Gervais Coulibaly, président du Cap Unir pour le développement et la paix (Cap-Udd), anciennement porte-parole de l’ex-chef d’Etat, en avait fait l’annonce. Mais certains parmi ses alliés dont Appia Kabran, président du Mouvement alternative citoyenne (Mnc-Alternative), membre de la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp), avaient suggéré à la presse d’attendre un communiqué officiel de la part du gouvernement. Histoire pour lui de dire que la nouvelle, du reste réjouissante pour les pro-Gbagbo, et les noms des bénéficiaires de la mesure conservatoire devaient être authentifiés. C’est fait… parce qu’outre le conseil des ministres, le tribunal s’en fait largement l’écho, sur les antennes de la télévision nationale. Qu’est-ce qui a bien pu motiver une telle mesure ? Elle pourrait présager un déclic du dialogue politique, bloqué depuis juin. Les opposants, avec à leur tête le Front population ivoirien (Fpi), avaient exigé du gouvernement des « actes forts », avant toute poursuite des discussions politiques. L’impasse persistant, le président de la République, Alassane Ouattara, avait dû appeler ses interlocuteurs à revenir à la table de négociations, sans les convaincre vraiment. En faisant droit à leur revendication, le chef de l’Etat - parce que la décision est quoi qu’on dise tout politique – entendait donner un signal fort. Pour donner une nouvelle chance au dialogue. Ainsi, le faisant, il vient de décrisper l’atmosphère qui n’en finissait pas de s’alourdir, au point que le statu quo s’apparentait à une crise latente. Ouattara dégage l’horizon de ces discussions, car il les remet à flots, après qu’elles ont maintes fois buté sur des préalables. Au-delà du coup d’accélérateur politique, la justice aussi vient de démontrer qu’elle n’est pas « la machine lourde » que critiquent les organisations de droits de l’Homme. En effet, des observations, pour la plupart acerbes, déplorent la détention sans jugement de personnalités politiques ou arrêtées dans le cadre de la crise postélectorale.

Bidi Ignace
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