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Politique Publié le dimanche 11 août 2013 | Le Patriote

Après la libération d’Affi, Michel Gbagbo et les autres : Qui est encore en prison ?

© Le Patriote Par DR
Politique: Le FPI accueille ses militants après leur libération provisoire
Mardi 06 Aout 2013. Riviéra Atoban. 14 Ex-détenus qui ont bénéficié de la liberté provisoire ont eu droit à un accueil chaleureux réservé par les militants et sympathisants du Front Populaire Ivoirien (FPI). Photo : Affi N`guessan.
“C’est fondamentalement un acte paix ». C’est ainsi qu’a qualifié le chef de l’Etat, la récente décision de justice qui a accordé la mise en liberté provisoire à 14 proches de Laurent Gbagbo. Il est vrai que cette décision répond à des exigences de respect des droits de l’Homme. Mais elle est également à n’en point douter un acte qui vise à rapprocher davantage les fils et les filles de ce pays. Mais à peine a-t-elle été exécutée que des voix s’élèvent pour essayer de la banaliser voire la tuer. Dans une fausse guerre des chiffres, les ennemis de la paix tentent de noyer le poisson dans l’eau. « Il reste encore 700 prisonniers dans les geôles de Ouattara », vocifèrent certains. « Et Laurent Gbagbo ? Et Simone Gbagbo ? Et Blé Goudé ? », s’égosillent d’autres. Le but de ces prises de position est de faire passer la Côte d’Ivoire pour une autocratie où règnent la misère et la terreur. Le Front populaire ivoirien dans sa triste volonté de vouloir à tout prix noircir le pouvoir, a été pris de court par la libération de Pascal Affi N’Guessan et 12 autres camarades. Les faussaires et autres propagandistes de l’ex-parti au pouvoir ont reçu tel une dague en plein c?ur cette bonne nouvelle. Groggys, les thuriféraires de la machine à fabriquer des mensonges ne savent plus quoi déblatérer. Sonnés par l’uppercut de la justice, ils s’adonnent à des niaiseries qui frisent le ridicule. « Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi », dit un proverbe arabe. L’acte posé par la Justice ivoirienne a été salué par tous. Même par ceux qui en sont les bénéficiaires. D’Affi à Nomel Djro en passant par Michel Gbagbo, Abou Drahamane Sangaré, Lida Kouassi et autres, tous ont remercié les autorités pour la libération provisoire dont ils bénéficient aujourd’hui. Qui est mieux placé que ces personnalités pour mesurer la portée de l’acte posé par la justice ivoirienne ? Que recherchent tous ceux qui veulent faire passer cet acte hautement réconciliateur pour un épiphénomène ? Peut-on encore dire avec honnêteté que de tous ceux que le FPI brandissait comme monnaie de chantage, un seul reste encore en détention ? Qui est encore en prison ? Que l’on dise aux Ivoiriens qui on connait bien dans ce pays et qui demeure encore dans les liens de la détention ? A part Simone Gbagbo et Blé Goudé, tout le monde est dehors en Côte d’Ivoire. Les cas Simone Gbagbo et Blé Goudé, tout le monde le sait, sont particuliers. Simone Gbagbo est sur le coup d’un mandat de la Cour pénale internationale. Tandis que Charles Blé Goudé est venu en Côte d’Ivoire, après avoir été extradé d’Accra avec l’aide des autorités ghanéennes. Ce sont donc deux dossiers complexes qu’il faut savoir gérer avec tact. Pour ce qui est de Laurent Gbagbo – puisqu’on veut pousser loin la réflexion – son sort ne dépend pas plus de la Justice ivoirienne. Mais internationale. Il est donc clair que tous ceux dont le FPI a réclamé la libération, en dehors de ces trois cas, ont été libérés. On nous parle de 400 à 700 personnes encore détenus ? Veut-on parler des miliciens et autres militaires qui ont commis de pires atrocités lors de la crise postélectorale ? Des personnes qu’on a dû extrader pour certains du Liberia, pour d’autres du Ghana ? Pire, des donneurs de leçons du dimanche veulent mélanger le problème des réfugiés avec celui des pro-Gbagbo qui viennent d’être tous libérés. Mais qui a empêché nos frères et s?urs qui sont au Ghana, au Togo, au Benin et au Liberia de rentrer au pays ? Le président de la République supplie presque chaque jour ses compatriotes qui sont dans ces pays de rentrer en Côte d’Ivoire. Dans son interview radiotélévisée du mercredi dernier, il a encore réitéré son appel à leur endroit. Car aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est normalisée. Il n’y a plus à aller jouer les malheureux à l’étranger. A moins qu’on ait un sérieux problème qui fait qu’on ne peut revenir en Côte d’Ivoire. Alors, dans ce cas qu’on le dise. Car tout se négocie en cette période de réconciliation. Il faut donc arrêter rapidement les délires qu’on entend ces jours-ci pour se mettre résolument sur le chemin de la réconciliation nationale. Ce pays n’appartient pas plus à certains qu’à d’autres. C’est ensemble que nous allons réussir. Comme le disait le poète et homme politique malgache Jacques Rabemananjara : « Ici nul ne sera sauvé, si tout le monde n’est pas sauvé ». Aux va-t-en-guerre de le comprendre et donner une chance à la Côte d’Ivoire.

Jean-Claude Coulibaly
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