A peine la mesure de la liberté provisoire des caciques du Front populaire ivoiriens, mise en ?uvre, lundi dernier, que les caisses à résonnance de ce parti ont, à nouveau haussé le ton, pour exiger la libération de plusieurs centaines de personnes qui seraient encore, selon elles, sous les verrous. Alors qu’il n’en est rien. Pour qui connaît les méthodes du parti à la rose, cette attitude ne surprend guère. C’est le contraire qui par contre aurait pu étonner. Les observateurs avertis, auraient été surpris de constater un mutisme du parti des frontistes. D’autant que le FPI s’est toujours distingué par la surenchère. Alors que la quasi-totalité des figures de prou de ce parti ont bénéficié de la liberté provisoire, certains de ces militants instrumentalisés et préparés pour la cause, continuent de crier au loup. Le FPI a toujours ainsi joué. Quand tu lui tends un doigt, il te réclame toute la main en retour. Aujourd’hui, les exigences formulées par ces éternels protestataires insatisfaits, ont trait à la libération des autres prisonniers du FPI dont Simone Gbagbo. Sachez-le, si les pouvoirs publics accèdent à cette demande, demain ce sera la relaxation pure et simple de Laurent Gbagbo toujours à la Haye qui sera exigée. Même si par extraordinaire, Laurent Gbagbo venait à être libéré, ses partisans habitués de ces situations, vont à coup sûr, demander le recomptage des voix relativement à la tenue de la présidentielle en 2010. Si le gouvernement accède à ce chantage, c’est la reprise pure et simple de l’élection présidentielle qui sera exigée. Si la présidentielle est reprise que Laurent Gbagbo tombe, la reprise de l’élection sera au goût du jour. Après l’élection présidentielle, c’est la reprise des législatives qui sera d’actualité. Après les législatives, c’est l’organisation des municipales et des régionales qui sera à nouveau demandé. Comprenez-le. Le FPI est toujours dans une logique. Celle de la surenchère. Comprenez donc que les revendications ne vont jamais cesser.
Coulibaly Zoumana
Coulibaly Zoumana