C’est fait. La chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale est en possession des preuves additionnelles réclamées à la procureure, Fatou Bensouda dans sa décision du 3 juin dernier. Depuis hier la remplaçante de Louis Moreno Ocampo s’est exécutée en apportant les preuves complémentaires réclamées par les juges de La Haye. En effet, selon un communiqué de la CPI, le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déposé ce lundi un document d’appel [preuves complémentaires] dans l’affaire Le Procureur c. Laurent Gbagbo. Après un séjour à Abidjan en juillet dernier, la magistrate gambienne avait annoncé qu’elle était en possession des nouvelles preuves contre l’ancien homme fort d’Abidjan. «Nous avons de nouvelles preuves que nous allons verser à notre dossier. Je suis certaine que les charges contre Monsieur Laurent Gbagbo seront confirmées», a-t-elle précisé lors de la conférence de presse qui a sanctionné son voyage sur les bords de la lagune Ebrié. Ceux qui avaient pensé à un effet d’annonce, doivent maintenant déchanter. Les exigences des deux juges satisfaites par la procureure, la défense de Laurent Gbagbo déposera à son tour une réponse relative à cet appel de l’accusation. Et la chambre d’appel de la CPI prendra un arrêt pour confirmer ou non la décision de la chambre préliminaire. On le voit, la bataille juridique entre la procureure et Laurent Gbagbo est loin d’être terminée comme certains voulaient le faire croire en évoquant une prochaine libération du chef de file des refondateurs.
LO
LO