Après leur appui décision à l’élection de Ouattara en 2010 / Bédié exprime sa reconnaissance aux chefs traditionnels Baoulé

Nanan Yao N’Guessan appelle à décourager tout projet de trahison contre le Président du PDCI
Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire Henri Konan Bédié a eu une rencontre avec les chefs traditionnels des régions baoulé que sont le Bèlier, le Gbèkê et Ifou. A cette rencontre qui s’est déroulée au palais présidentiel de Yamoussoukro le vendredi 16 août 2013, il leur a exprimé sa gratitude pour avoir soutenu en 2010 le candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Alassane Ouattara, tout en leur demandant de prier pour une paix durable en Côte d’Ivoire.
1 heure 30 minutes. C’est la durée de la rencontre que le président du PDCI a eue avec les têtes couronnées. Henri Konan Bédié, qui était entouré de son épouse et d’une délégation du Rassemblement des républicains (RDR) conduite par son secrétaire général par intérim Amadou Soumahoro, a indiqué en baoulé qu’il s’agissait pour lui à travers cette rencontre d’exprimer de prime abord, sa reconnaissance aux chefs traditionnels pour avoir, le 15 novembre 2010, appelé les populations baoulé à voter le candidat du RHDP, Alassane Ouattara, conformément à son mot d’ordre. Il a indiqué que ses hôtes ne se sont pas trompés en choisissant Alassane Ouattara qui a mis, avec son gouvernement, la Côte d’Ivoire en chantier contrairement à l’ex-régime qui, selon lui, n’a rien fait comme travail. Il a par ailleurs demandé aux gardiens de la tradition de prier afin que le congrès du PDCI prévu le 3 octobre 2013 se déroule dans la paix. Le porte-parole des chefs baoulé Nanan Yao N’Guessan a, pour sa part, souhaité l’entente et la cohésion au sein de la famille houphouétiste. Il a également appelé les populations baoulé à décourager tout projet de trahison vis-à-vis de Bédié. Avant de les inviter à être unis pour aider Alassane Ouattara à réussir sa mission. Les têtes couronnées baoulé de Yamoussoukro avaient à leurs côtés, leurs pairs de Kouassi-Kouassikro, de Bocanda, de Tiassalé, de Dimbokro, de M’Bahiakro, de Toumodi, de Daoukro, de Botro, de Sakassou, d’Attiégouakro, de Béoumi, de Didiévi, de Bongouanou ainsi que ceux de la diaspora.


Ce qui s’était passé en 2010

Les chefs traditionnels des régions des lacs, de N’zi Comoé et de la Vallée du Bandama avaient le 15 novembre 2010 décidé de se conformer à la demande du Président Henri Konan Bédié de soutenir le Candidat du RHDP Alassane Ouattara au second tour de la Présidentielle et ce, par la voix de leur porte-parole Nanan Yao N’guessan. " Je vous salue Monsieur le président Henri Konan Bédié. Je salue également vos jeunes frères Alassane Ouattara, Mabri Toikeusse et Anaky Kobéna pour le soutien qu`ils vous apportent au quotidien et la solidarité qu`ils vous témoignent. La fois dernière, joignant Monsieur N`dri Yocoli au téléphone, j`ai insisté que tout soit mis en œuvre pour que vous ne vous sentiez pas seul. Et surtout, pour que vous ayez le courage Monsieur le président Henri Konan Bédié, de soutenir avec vos deux mains, votre jeune frère Alassane Ouattara. Partout où l`on se rend en Côte d`Ivoire, dans n`importe quel village, s`il n`y a pas un bourg Dioula, c`est que ce n`est pas un village. D`ailleurs dans notre contrée, nous avons baptisé Dr Alassane Ouattara Allah N`guessan Allah représente l`iroko du président Félix Houphouët-Boigny. Ouattara est donc pour nous, son prénom. Pour nous, c`est désormais ancré dans nos têtes que c`est un de nos fils qui va au combat. C`est ce que le président Henri Konan Bédié nous a demandé et cela sera exécuté à la lettre. C`est un de nos fils qui va au combat pour laver l`affront fait à son aîné le président Bédié à qui on a volé la victoire. Pour nous, la rencontre de ce jour est un pacte d`amour, de fraternité, de solidarité, différent de celui qu`on noue avec le diable. Nous avons juré sur le fétiche et que celui qui n`agira pas ainsi en sortant de cette cour du président Houphouët, prenne un coup de froid. Pour ce deuxième tour de l`élection présidentielle, ce n`est pas le président Anaky, ni le président Mabri, ni le président Alassane encore moins le président Bédié que nous allons voter, nous irons voter surtout pour Félix Houphouët-Boigny. C`est le président Houphouët lui-même qui a désigné le président Bédié avant de nous quitter. C`est encore lui qui a eu l`idée d`appeler à ses côtés Alassane Ouattara. C`est donc dire que le président Houphouët savait ce qui allait arriver dans l`avenir. Le Rhdp a donc un seul représentant à ce second tour de l`élection présidentielle, le Dr Alassane Ouattara et nous devons massivement le voter ", avait indiqué le porte-parole des chefs.

Bédié sollicite les bénédictions d’Houphouët, des prêtes, des imams et des ancêtres

Avant sa rencontre avec les chefs traditionnels baoulé venus des Régions du Bélier, d’Ifou et du Gbêkê, le président du Pdci a sollicité le soutien et la bénédiction du premier Président ivoirien. Il est allé, en compagnie de son épouse Henriette Konan Bédié, déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de Félix Houphouët-Boigny. Le président du Pdci avait à ses côtés une délégation du RDR conduite par son Secrétaire général par intérim et comprenant les ex-ministres Jeanne Peuhmond et Joël N’guessan ainsi que la sœur cadette du Président de la République, Mme Sita Ouattara. Le prêtre a formulé à cette occasion des prières, afin que la famille politique d’Houphouët-Boigny ait de bonnes idées pour développer la Côte d’Ivoire. Après la prière, le Président du présidium du Rhdp qui était également accompagné de plusieurs responsables de son parti notamment le président du Conseil régional du Bélier et tout nouveau président de l’ARCI, Jeannot Kouadio Ahoussou, Maurice Kacou Guikahué, Gnamien N’goran, a demandé la bénédiction des ancêtres en s’inclinant devant le tambour parleur. Henri Konan Bédié a également envoyé une délégation du Pdci à la grande mosquée de la ville pour implorer les bénédictions des Imams. Dans la soirée, le président du Pdci-Rda a assisté à une messe à la Cathédrale Saint Augustin de Yamoussoukro.

Touré Abdoulaye, envoyé spécial