Murielle Ahouré s’est présentée à Moscou en Russie la tête haute. Elle était fière de défendre les couleurs ivoiriennes. Et elle l’a si bien fait en décrochant deux médailles d’argent à ces Mondiaux d’athlétisme. En athlète reconnaissante, Ahouré a remercié le Président Alassane Ouattara qui lui aura permis d’aller conquérir les métaux précieux en mettant les moyens à sa disposition. Normal pour une Nation comme la Côte d’Ivoire. Cependant, il n’est pas bon de présenter la jeune sprinteuse comme une nécessiteuse et surtout une sportive abandonnée par l’Etat ivoirien. De plus, ces succès pourront lui permettre de décrocher dorénavant des sponsors et partenaires pour la suite de sa carrière. Aussi passée l’euphorie Murielle Ahouré, il faut reconnaître que le football est le sport roi en Côte d’Ivoire. Les Eléphants footballeurs mobilisent plus et sont l’opium des sportifs ivoiriens. Pas la peine de les vouer aux gémonies après le succès de Murielle Ahouré que les supporters boudaient lorsqu’elle est de passage à Abidjan. La Fif pilotée par Sidy Diallo est d’ailleurs venue en aide à Murielle Ahouré au niveau des équipements. Cela prouve que les fédérations sportives en Côte d’Ivoire s’entraident. Il ne faut pas utiliser le succès de Murielle Ahouré pour régler des comptes aux footballeurs, et les présenter comme mauvais patriotes. Au niveau des infrastructures sportives, l’Etat doit penser à toutes les disciplines. Ce n’est pas seulement l’athlétisme qui est démuni. Même la Fif a besoin d’aide pour doter les clubs ivoiriens de terrains d’entraînement. Le mal du sport est profond. C’est pourquoi il faut donc un cadre légal pour révolutionner le sport ivoirien. D’où la mise en application de la loi relative aux activités physiques et sportives.
AS
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