L’Unesco soutient que le meilleur support pour enseigner un enfant est sa langue maternelle. Raison pour laquelle, la direction de la pédagogie et de la formation continue du ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique, à travers son Projet école intégrée (PEI), a organisé, le lundi 19 août, un atelier d’élaboration des curricula et stratégies de l’enseignement en langue maternelle, à la cité administrative tour A, sise au Plateau. Cette occasion va être le lieu de redynamiser des modalités pédagogiques en terme de curricula, de méthodes, ainsi que des modalités de suivi-évaluation. C’est pourquoi, selon le directeur de la Dpfc, M. Silué Nanzouan Patrice, l’universalité de la langue maternelle demeure le moyen privilégié de communication et d’acquisition des premières connaissances parce que la langue maternelle apparaît comme un medium de l’enseignement pour réduire le taux d’échec et des abandons surtout en milieu rural où le taux est le plus élevé et les messages pédagogiques sont rapidement acquis par les apprenants. Aussi, il a fait savoir que la Côte d’Ivoire va intégrer, d’ici 2014, l’initiative Elan de la francophonie. Cette initiative est un programme d’accompagnement de la Francophonie en termes d’enseignement de la langue maternelle. En outre, ce sont 30 participants comprenant la communauté éducative, des spécialistes de langues et des partenaires qui prennent part à cet atelier. Quant au représentant de l’Inspecteur général de l’Education nationale et de l’enseignement technique, M. Sekongo Laurent, il a fait savoir que l’introduction des langues maternelles dans l’éducation de l’enfant garantira, à coup sûr, la réussite pour tous et une plus grande efficacité du système éducatif ivoirien pour une Côte d’Ivoire émergente en l’an 2020. Par ailleurs, Mme Aîssata Diaby épouse Cissé, coordinatrice technique du Pei, soutient que pour sa mise en œuvre, le projet prendra en compte la dimension des langues nationales et l’intégralité de l’école au milieu socio-économique et culturel ; et pour sa réalisation, il a été choisi dix langues dont le bété, le baoulé, le guéré, le sénoufou, et dix villages sont concernés pour l’instant. Notons que cet atelier va s’achever le jeudi prochain.
Jean Prisca
Jean Prisca