En dépit du communiqué interministériel, signé le 9 juillet 2013, par les ministres en charge de la Sécurité, des Transports, de la Défense et de l'Economie et des Finances, interdisant leur circulation, les taxis intercommunaux non en règle dits « banalisés », continuent d'être visibles dans les rues d'Abidjan. Au point de susciter le courroux des chauffeurs de taxis compteurs et Gbaka qui ont même annoncé pour ce lundi, une grève. « Il sera procédé, à compter du lundi 15 juillet 2013, au contrôle des documents administratifs afférents aux véhicules, des pièces autorisant l'exercice de l'activité de transport public, de la patente, du certificat de visite technique et de l'assurance de transport public voyageurs », avait souligné en substance, le communiqué paraphé par les ministres Hamed Bakayoko, Gaoussou Touré, Paul Koffi Koffi et Nialé Kaba. Ce, conformément au protocole d'accord signé le 2 novembre 2012, entre les propriétaires des taxis-compteurs et ceux des « banalisés », sous la supervision du ministère des Transports,
Mais depuis lors, force est de constater que l'opération de contrôle annoncée ne semble pas prendre. En effet, les taxis banalisés sans leurs pièces en règles continuent de circuler dans les différentes communes de notre capitale économique, narguant même les forces de l'ordre. Cela, au grand dam des propriétaires et chauffeurs de taxis-compteurs qui ne cessent de dénoncer une véritable concurrence déloyale dont ils sont l'objet. Et pour laquelle, douze organisations professionnelles des transports annoncent une grève qui aura lieu du lundi 26 au 30 août prochain. Les transporteurs disent être remontés contre les forces de l'ordre qui font preuve de passivité sur le terrain. Face à cette situation, ils n'hésitent pas à situer les responsabilités. « On a l'impression que la police qui est chargée de mettre en application les décisions prises ne jouent pas franc-jeu. Sinon, comment comprendre qu'un communiqué qui comporte les signatures de quatre ministres du gouvernement peine à être appliqué sur le terrain. Il y a quelque chose qui ne va pas là », s'indigne Fofana A, chauffeur de taxis-compteurs à Adjamé. Souleymane Camara, exerçant à la gare de taxis-compteurs, à Treichville, abonde dans le même sens. Selon lui, depuis la signature du communiqué interministériel initié par le ministère des Transports, la balle se trouve désormais dans le camp des policiers et gendarmes qui, en application de ce communiqué, devaient arrêter et mettre en fourrière tous ces véhicules banalisés n'ayant pas leurs papiers en règle. « Il y va de leur responsabilité », insiste-t-il. « Aujourd'hui, tout le monde se lève pour dire qu'il est transporteur. Ce qui n'est pas vrai, parce que la profession de transporteur, comme toute autre, a ses critères qu'il faut remplir », note pour sa part, Marcel K, propriétaire de taxis à Koumassi. Selon lui, en plus de la mise en place du Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier, par le Ministère des Transports, d'autres actions de formation et de sensibilisation s'avèrent nécessaire pour un assainissement efficace du secteur. Les transporteurs disent donc ne plus accepter que les véhicules dits banalisés viennent les narguer sur leurs périmètres, au nez et à la barbe des policiers. L'on se rappelle que dans une déclaration rendue publique, le vendredi 16 août dernier, l'Intersyndicale des organisations professionnelles des transports, à travers son porte-parole, Adama Coulibaly, dénonçait l'absence de "réaction vigoureuse " neuf mois après la signature du protocole d'accord alors que le ministère des Transports avait donné un délai de trois mois pour contraindre les véhicules banalisés à se mettre en règle. Au point de menacer d'entrer en grève " si rien n'est fait, et dans le pire des cas, nous observerons une grève illimitée, si l'Etat ne répond pas à nos revendications". En tous cas, sauf changement de dernière minute, ces acteurs du transport sont déterminés à aller à cette grève. Surtout que la rencontre d’hier après-midi au cabinet du ministre des Transports a accouché d’une souris. Vivement que cette situation trouve rapidement une solution afin que la population n'en pâtisse pas. Car lundi c'est demain et il ne faudrait pas que cette grève serve d'alibi aux ennemis de la république pour semer le désordre dans la capitale économique.
Jean Eric ADINGRA
Mais depuis lors, force est de constater que l'opération de contrôle annoncée ne semble pas prendre. En effet, les taxis banalisés sans leurs pièces en règles continuent de circuler dans les différentes communes de notre capitale économique, narguant même les forces de l'ordre. Cela, au grand dam des propriétaires et chauffeurs de taxis-compteurs qui ne cessent de dénoncer une véritable concurrence déloyale dont ils sont l'objet. Et pour laquelle, douze organisations professionnelles des transports annoncent une grève qui aura lieu du lundi 26 au 30 août prochain. Les transporteurs disent être remontés contre les forces de l'ordre qui font preuve de passivité sur le terrain. Face à cette situation, ils n'hésitent pas à situer les responsabilités. « On a l'impression que la police qui est chargée de mettre en application les décisions prises ne jouent pas franc-jeu. Sinon, comment comprendre qu'un communiqué qui comporte les signatures de quatre ministres du gouvernement peine à être appliqué sur le terrain. Il y a quelque chose qui ne va pas là », s'indigne Fofana A, chauffeur de taxis-compteurs à Adjamé. Souleymane Camara, exerçant à la gare de taxis-compteurs, à Treichville, abonde dans le même sens. Selon lui, depuis la signature du communiqué interministériel initié par le ministère des Transports, la balle se trouve désormais dans le camp des policiers et gendarmes qui, en application de ce communiqué, devaient arrêter et mettre en fourrière tous ces véhicules banalisés n'ayant pas leurs papiers en règle. « Il y va de leur responsabilité », insiste-t-il. « Aujourd'hui, tout le monde se lève pour dire qu'il est transporteur. Ce qui n'est pas vrai, parce que la profession de transporteur, comme toute autre, a ses critères qu'il faut remplir », note pour sa part, Marcel K, propriétaire de taxis à Koumassi. Selon lui, en plus de la mise en place du Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier, par le Ministère des Transports, d'autres actions de formation et de sensibilisation s'avèrent nécessaire pour un assainissement efficace du secteur. Les transporteurs disent donc ne plus accepter que les véhicules dits banalisés viennent les narguer sur leurs périmètres, au nez et à la barbe des policiers. L'on se rappelle que dans une déclaration rendue publique, le vendredi 16 août dernier, l'Intersyndicale des organisations professionnelles des transports, à travers son porte-parole, Adama Coulibaly, dénonçait l'absence de "réaction vigoureuse " neuf mois après la signature du protocole d'accord alors que le ministère des Transports avait donné un délai de trois mois pour contraindre les véhicules banalisés à se mettre en règle. Au point de menacer d'entrer en grève " si rien n'est fait, et dans le pire des cas, nous observerons une grève illimitée, si l'Etat ne répond pas à nos revendications". En tous cas, sauf changement de dernière minute, ces acteurs du transport sont déterminés à aller à cette grève. Surtout que la rencontre d’hier après-midi au cabinet du ministre des Transports a accouché d’une souris. Vivement que cette situation trouve rapidement une solution afin que la population n'en pâtisse pas. Car lundi c'est demain et il ne faudrait pas que cette grève serve d'alibi aux ennemis de la république pour semer le désordre dans la capitale économique.
Jean Eric ADINGRA