Démarrée le lundi dernier, la grève des chauffeurs de taxis compteurs se poursuit. Prolongeant ainsi le calvaire des Abidjanais qui sont confrontés à d’énormes difficultés pour se déplacer afin de se livrer à leurs différentes occupations. Et Bakayoko Mamadou, président de l’Association des conducteurs de taxis compteurs que nous avons joint, hier, nous a confirmé que la grève se poursuivra aujourd’hui. Et ce, jusqu’à satisfaction de leurs revendications. C'est-à-dire le respect scrupuleux du cadre réglementaire contenu dans le protocole d’accord signé conjointement le 2 novembre 2012 par le ministre des Transports, le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Défense et le ministre auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie et des finances, qui interdit aux véhicules banalisés de circuler et faire de la concurrence déloyale aux taxis régulièrement identifiés. Ou de se mettre à jour. «La grève était prévue pour 5 jours. Le ministère nous a reçus le dimanche soir. Au sortir de cette rencontre, un communiqué a été pondu par le ministère des Transports qui devrait être lu à la télévision. Contre toute attente, c’est plutôt le communiqué des syndicats qui a été lu. C’est pour cela que nous n’avons pas levé le mot d’ordre de grève. Car nous attendons un engagement ferme de la part du gouvernement de façon publique pour arrêter la grève» a dit Bakayoko Mamadou qui estime que la grève est suivie à 95% avec un blessé à Abobo. Sur les 3000 véhicules qui devraient se mettre à jour depuis novembre 2012, il n’y a, à ce jour, que 11 qui l’ont fait. Selon un membre du cabinet du ministère des Transports. «Il revient à chacun de jouer son rôle. Nous demandons aux forces de police et de la gendarmerie de se mettre au travail et mettre fin à ce désordre. L’application du protocole qui a été signé ne revient pas au ministère des Transports» a dit notre interlocuteur qui juge également la concurrence que livrent les véhicules banalisés injuste.
François Bécanthy
François Bécanthy