Le débat est pour le moment insidieux. Mais, il est hautement pernicieux. Car à la longue, il risque de « bipolariser » davantage la société ivoirienne. Après avoir échoué au Parlement, les chantres de l’ivoirité ont changé de stratégie. Aujourd’hui, on ne parle plus de « naturalisation en masse des étrangers ». Mais de régularisation. L’argument selon lequel le président Ouattara veut se constituer un « bétail électoral » pour 2015, a fait long feu face à la clarté du code de la nationalité. Contrairement aux oiseaux de mauvais augure, ce code n’a pas été changé pour «vendre la Côte d’Ivoire aux étrangers». Mieux, la réforme, adoptée le 23 août dernier, a confirmé que pour être électeur, il faut attendre 5 ans pour le nouveau naturalisé et 10 ans pour qu’il soit candidat. Face à ces dispositions limpides, les ennemis de la paix veulent semer la confusion dans les esprits à travers une nouvelle trouvaille. « C’est une régularisation et non une naturalisation », disent-ils. Pis, ils veulent faire croire que c’est le Président de la République lui-même qui l’a dit au cours de son interview télévisée du 7 août dernier. Pourtant, au cours de cette interview, le chef de l’Etat a été assez clair. « C’est pour mettre en application les accords que tous les partis politiques ont arrêté à Linas Marcoussis sur la question », a-t-il rassuré. Au cours des débats qui ont eu cours au Parlement, le Commissaire du gouvernement et certains députés l’ont longuement expliqué. Il s’agit d’une naturalisation en belle et due forme. D’où vient-il donc qu’on veuille faire croire qu’il s’agit d’une régularisation pour, dit-on, permettre aux concernés de prendre part au vote de 2015 ? Mais, on comprend tous ceux qui font courir de telles idées. Leur objectif est de faire passer coûte que coûte le président Alassane Ouattara comme celui qui est venu faire la part belle aux étrangers. Et puis quoi encore ? Le Diable est vraiment dans les détails
Par JCC
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