Les travaux de réhabilitation du Palais de la Culture d’Abidjan-Treichville, entamés en février 2013, connaissent des couacs. Après sept mois de labeur, les ouvriers enrôlés par l’entreprise chinois Qungjian Companie (Cnqc) pour cette rénovation, se plaignent des traitements qui leur sont réservés.
«La première phase du chantier qui est la démolition est presqu’achevée et beaucoup de blessés et de licenciés sont à déplorer. Nombre d’entre nous sont victimes d’accidents de travail parce que les conditions de travail ne sont pas appropriées. Nous travaillons, en effet, sans cache nez avec des ponceuses qui dégagent énormément de poussières. Nous travaillons à la force de muscle pour casser et creuser. Et pourtant, les machines appropriées sont disponibles sur le site.
Ce qui provoque de nombreux accidents», déplorent les ouvriers.
Selon eux, les victimes des accidents de travail sur le chantier sont abandonnées à eux-mêmes. Pis, ils sont renvoyés sans être dédommagés. «Tout ça pour seulement 3 000 Fcfa par jour», accusent-ils. Les ouvriers expliquent que «comme la phase la plus pénible du travail tend vers sa fin, l’employeur a entrepris de réduire le personnel. Ce qui fait que tout ouvrier blessé ou malade est automatiquement renvoyé. Et ça ce n’est pas normal», ajoutent-ils.
Les responsables chinois du chantier approchés se sont refusé à tout commentaire. Ils ont simplement renvoyé notre équipe de reportage vers le ministère de la Culture et de la Francophonie, la tutelle.
Au dire du coordonnateur des travaux de réhabilitation, Coulibaly-Diakité du ministère de la Culture, les normes sont respectées. L’entreprise chinoise Qungjian Companie commise pour la rénovation, dit-il, fait un peu plus que la norme au niveau des rémunérations journalières de 3000 francs Cfa. «Ce sont 160 ouvriers ivoiriens qui interviennent sur ce chantier. Le ministère de la Culture intervient dans ce chantier en tant que facilitateur, pour permettre au chinois de travailler dans leurs meilleures conditions. Comme ils ne sont pas chez eux, nous essayons de les encadrer. Au niveau des tarifs journaliers, les ouvriers sont payés au-dessus de la moyenne, soit à 3000 Fcfa, contre 1500 ou 2000 Fcfa payés sur les autres chantiers de ce genre», explique le coordonnateur.
Au départ, dit-il, les contrats étaient tacites. «Nous avons fait en sorte que les contrats de travail soient formels, avec l’assistance du ministère du travail. C’est cette formalisation qui avait provoqué quelques remous, car les ouvriers voulaient 5000 Fcfa par jour. Un ouvrier a été blessé. Il a été dédommagé, mais malheureusement n’a pu continuer le travail. On a donc amélioré les conditions de sécurité sur le chantier », soutient le coordonnateur Diakité-Coulibaly. Il indique que la première phase qui est celle de la démolition est presque achevée. Et que l’on devra se séparer de certains ouvriers non spécialisés, parce que, selon lui, la seconde phase, celle de la rénovation pure et simple, nécessite le recours à des ouvriers spécialisés.
Le Palais de la Culture de Treichville a été pillé, saccagé et occupé plusieurs mois, de 2011 à 2012, par des rebelles pro-Ouattara durant la crise postélectorale.
Les travaux de réhabilitation entamée en février dernier, devront durer 27 mois et nécessiteront la somme de 15 milliards de francs Cfa. Le Palais de la culture d'Abidjan, principal bâtiment culturel abidjanais, a été bâti entre 1996 et 1999. Il contient deux salles de spectacle, de 1500 700 et 300 places.
D'un coût total estimé à 21 milliards de francs CFA, le bâtiment a été financé par la République populaire de Chine qui, pour sa réalisation, a consenti à la Côte d'Ivoire un prêt sans intérêt. Le joyau architectural que constitue le théâtre à ciel ouvert, la partie ivoirienne non encore totalement achevée, a une capacité d’accueil de 3 500 places, couté à lui seul quelque 3 milliards Fcfa Cfa.
Le Palais de la Culture a été construit par les sociétés Gansu Overseas Engineering Corporation et Complant.
Djè Abel
«La première phase du chantier qui est la démolition est presqu’achevée et beaucoup de blessés et de licenciés sont à déplorer. Nombre d’entre nous sont victimes d’accidents de travail parce que les conditions de travail ne sont pas appropriées. Nous travaillons, en effet, sans cache nez avec des ponceuses qui dégagent énormément de poussières. Nous travaillons à la force de muscle pour casser et creuser. Et pourtant, les machines appropriées sont disponibles sur le site.
Ce qui provoque de nombreux accidents», déplorent les ouvriers.
Selon eux, les victimes des accidents de travail sur le chantier sont abandonnées à eux-mêmes. Pis, ils sont renvoyés sans être dédommagés. «Tout ça pour seulement 3 000 Fcfa par jour», accusent-ils. Les ouvriers expliquent que «comme la phase la plus pénible du travail tend vers sa fin, l’employeur a entrepris de réduire le personnel. Ce qui fait que tout ouvrier blessé ou malade est automatiquement renvoyé. Et ça ce n’est pas normal», ajoutent-ils.
Les responsables chinois du chantier approchés se sont refusé à tout commentaire. Ils ont simplement renvoyé notre équipe de reportage vers le ministère de la Culture et de la Francophonie, la tutelle.
Au dire du coordonnateur des travaux de réhabilitation, Coulibaly-Diakité du ministère de la Culture, les normes sont respectées. L’entreprise chinoise Qungjian Companie commise pour la rénovation, dit-il, fait un peu plus que la norme au niveau des rémunérations journalières de 3000 francs Cfa. «Ce sont 160 ouvriers ivoiriens qui interviennent sur ce chantier. Le ministère de la Culture intervient dans ce chantier en tant que facilitateur, pour permettre au chinois de travailler dans leurs meilleures conditions. Comme ils ne sont pas chez eux, nous essayons de les encadrer. Au niveau des tarifs journaliers, les ouvriers sont payés au-dessus de la moyenne, soit à 3000 Fcfa, contre 1500 ou 2000 Fcfa payés sur les autres chantiers de ce genre», explique le coordonnateur.
Au départ, dit-il, les contrats étaient tacites. «Nous avons fait en sorte que les contrats de travail soient formels, avec l’assistance du ministère du travail. C’est cette formalisation qui avait provoqué quelques remous, car les ouvriers voulaient 5000 Fcfa par jour. Un ouvrier a été blessé. Il a été dédommagé, mais malheureusement n’a pu continuer le travail. On a donc amélioré les conditions de sécurité sur le chantier », soutient le coordonnateur Diakité-Coulibaly. Il indique que la première phase qui est celle de la démolition est presque achevée. Et que l’on devra se séparer de certains ouvriers non spécialisés, parce que, selon lui, la seconde phase, celle de la rénovation pure et simple, nécessite le recours à des ouvriers spécialisés.
Le Palais de la Culture de Treichville a été pillé, saccagé et occupé plusieurs mois, de 2011 à 2012, par des rebelles pro-Ouattara durant la crise postélectorale.
Les travaux de réhabilitation entamée en février dernier, devront durer 27 mois et nécessiteront la somme de 15 milliards de francs Cfa. Le Palais de la culture d'Abidjan, principal bâtiment culturel abidjanais, a été bâti entre 1996 et 1999. Il contient deux salles de spectacle, de 1500 700 et 300 places.
D'un coût total estimé à 21 milliards de francs CFA, le bâtiment a été financé par la République populaire de Chine qui, pour sa réalisation, a consenti à la Côte d'Ivoire un prêt sans intérêt. Le joyau architectural que constitue le théâtre à ciel ouvert, la partie ivoirienne non encore totalement achevée, a une capacité d’accueil de 3 500 places, couté à lui seul quelque 3 milliards Fcfa Cfa.
Le Palais de la Culture a été construit par les sociétés Gansu Overseas Engineering Corporation et Complant.
Djè Abel