Cela fait une semaine que les chauffeurs de taxis-compteurs ont mis fin à leur mot d’ordre de grève. Hier mardi, les acteurs ont fait le point des acquis obtenus après les trois jours d’arrêts de travail. Pour le président du Groupement des professionnels de taxis-compteurs (GPTC), Coulibaly Adama, c’est en principe demain jeudi, que la traque contre les véhicules banalisés rentrera en vigueur. Il a signifié qu’à la suite des concertations, la gendarmerie sera mise à contribution pour l’assainissement du secteur des transports. Au nom de l’Intersyndicale qui a mené cette grève, le président du GPTC a réitéré sa gratitude au ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. C’est grâce à son intervention que le mot d’ordre a été levé. Selon Adama Coulibaly, le ministère des Transports, au lieu de chercher à régler leur problème, avait mis en place une stratégie pour diviser les grévistes. Malheureusement, cette tentative a échoué et la grève a eu lieu du 26 au 28 août dernier. «Nous sommes choqués de constater que pendant qu’on criait notre indignation, le ministre de tutelle ne s’en préoccupait guère. Pis, notre ministre de tutelle a quitté le pays sans mener aucune médiation» s’est-il offusqué. Face aux différents problèmes qui minent leur secteur, le patronat et les chauffeurs de taxis-compteurs disent qu’ils ont pour seuls interlocuteurs désormais, le ministre l’Intérieur, le Premier ministre et le Président de la République. Dans l’exercice de leur activité, ils disent ne pas avoir de problèmes pour obtenir tous leurs documents administratifs. «Nous demandons à ce que les propriétaires et exploitants des taxis-compteurs et minibus paient leur taxe de transports urbain à la Direction générale des impôts (DGI) seule structure habilitée à la recouvrer », indique l’Intersyndicale. Toutefois, les transporteurs ont déploré toutes les pertes qui ont été enregistrées lors de la grève. Selon eux, les trois jours de grève n’ont pas permis aux stations services de vendre 1.500.000 litres de gasoil aux exploitants de taxis-compteurs. De même, la population avait du mal à se déplacer et vaquer à ses occupations. « Nous tenons à nous excuser pour tous ces désagréments. Nous avons voulu que justice se fasse, car ces trois jours nous ont causé d’énormes pertes notamment nos recettes correspondant à 675.000.000 FCFA pour plus de 10.000 voitures », ont-ils déploré.
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