Soumahoro Ben N’Faly, président national de l’Association pour la protection des consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (Aprocaci) était hier mardi 3 septembre 2013 devant les journalistes à la Maison de la presse pour se prononcer sur le décret du 22 mai 2013 portant interdiction des sachets ordinaires biodégradables ou non. ‘’Nous allons nous battre avec tous les moyens légaux pour faire abroger ledit décret parce que les initiateurs ont trompé le Président Ouattara à des fins qu’eux seuls connaissent’’, a-t-il déclaré. Pour lui, l’Etat doit jouer son rôle régalien de garant de la salubrité publique en s’inspirant de ce qui se passe au Ghana et au Burkina en ce qui concerne les sachets plastiques. ‘’98% des consommateurs utilisent les sachets plastiques surtout des sachets d’eau qui sont à leur portée. Donc, la suppression de ces sachets porte un coup dur à leur pouvoir d’achat déjà maigre’’, a précisé le conférencier Soumahoro. Il a plaidé pour que le Président de la République abroge ledit décret parce que celui-ci est impopulaire et ne rencontre pas l’assentiment général de ses concitoyens qui souffrent du fait des pesanteurs de la flambée des prix. «Nous allons passer à la phase de sensibilisation des consommateurs pour qu’ils jettent les sachets dans les poubelles qui, pour le moment, sont presque inexistantes. Les véhicules dégageant de la fumée noire, la fumée de la cigarette sont des choses auxquelles l’on doit d’abord s’attaquer avant de parler d’interdiction de sachets plastiques à partir desquels dont les entreprises génèrent beaucoup d’emplois directs et indirects. Ces initiateurs du décret sont dépassés par la réalité du terrain», a soutenu Soumahoro Ben N’Faly.
M. Ouattara
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