"Le Rdr ne peut pas s’immiscer dans les débats internes au Pdci", selon un proche de Ouattara

L’ex-ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Adama Bictogo, membre de la direction du Rassemblement des républicains (Rdr, parti au pouvoir) a annoncé mardi à Abidjan que son parti s’intéresse aux débats qui ont lieu en ce moment au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-parti unique) mais, "ne peut pas s’immiscer dans ces débats internes" à son allié.

"Ces débats en cours au Pdci, sont les fondamentaux de la démocratie", pense Adama Bictogo qui espère qu’"au sortir du congrès" du Pdci, prévu du 3 au 5 octobre prochain, ce parti "va retrouver sa cohésion".

"Le choix qui sera issu du congrès sera soutenu par le Rdr", soutient M. Bictogo en martelant que "le Pdci est un grand allié du Rdr". Il a toutefois déploré, "les problèmes de communication’’ qui surviennent entre les "partis alliés" qui constituent le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, coalition au pouvoir).

Adama Bictogo qui était l’invité des rendez-vous de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a en outre dénoncé le fait que le directoire du Rhdp n’a plus de rencontres périodiques, faisant le constat que "le Rhdp a besoin de se retrouver".

"Cette plate-forme de partis politiques a pris un coup" et les leaders respectifs en "sont conscients", poursuit- il. "La tribune Rhdp est une force d’action et elle s’impose", a conclu Adama Bictogo.

L’ex-ministre ivoirien de l’Intégration africaine, par ailleurs ancien membre de la médiation ouest-africaine dans la crise au Mali, a rendu en mai 2012, sa démission au président Alassane Ouattara. Le nom de M. Bictogo était cité dans l’affaire des déchets toxiques déversés à Abidjan en 2006 qui avaient fait 17 morts et contaminé plusieurs milliers de personnes.

‘’Je n’ai aucun lien avec les déchets toxiques’’, a encore clamé au cours de sa conférence, M. Bictogo, reconnaissant toutefois, avoir un joué un ‘’rôle de facilitateur’’ entre le ministre de l’Intérieur d’alors, Désiré Tagro, l’affréteur du Probo Koala, les victimes et la Société générale de banque de Côte d’Ivoire (SGBCI) où était bloqué l’argent d’indemnisation de près de 23 000 victimes des déchets toxiques.

JBK/ls/APA