Le président de la République a reçu hier le corps préfectoral de Côte d’Ivoire. Les administrateurs n’ont pas caché leur réserve, quant à l’émiettement du territoire en douze districts.
Les préfets ont renvoyé hier Alassane Ouattara à sa copie. Lors d’une rencontre avec le chef de l’Etat au Palais présidentiel, à Abidjan-Plateau, les préfets de Côte d’Ivoire ont émis des réserves, quant à la création des douze nouveaux districts sur l’étendue du territoire ivoirien. Les préfets craignent à l’horizon un conflit de compétence avec les gouverneurs de districts. « Il convient de relever que la cohabitation entre ces deux personnalités complémentaires (le préfet et le gouverneur de district, ndlr), nommés par le président de la République peut être source de frictions (…) », a déclaré au nom de ses collègues, Aka Konin, préfet de la région du Gbêkê. Cette prise de position du corps préfectoral intervient alors qu’Alassane Ouattara avait annoncé la nomination prochaine des gouverneurs de ces districts. C’est d’abord en mai dernier, lors de sa visite d’Etat à l’Ouest du pays que le président de la République avait annoncé la nomination de ces personnalités, « avec rang de ministre ». Récemment le 5 juillet dernier, à Korhogo, lors d’une rencontre avec les chefs traditionnels, M. Ouattara avait promis à ses hôtes de dévoiler « très prochainement », le nom du gouverneur du district des Savanes, région qu’il a sillonnée du 2 au 8 juillet dernier. La rencontre d’hier vient remettre en cause ce projet d’autant plus que le chef de l’Etat lui-même a reconnu, face à ses invités que la mise en œuvre de son projet n’est pas aisée. « Toute réflexion faite, cela n’est pas chose facile », s’est-il rendu à l’évidence. Alassane Ouattara a également avoué avoir lui-même des doutes, quant à l’opportunité de ces entités administratives. « Si nous tardons à mettre en place ces districts, a concédé le président Ouattara, c’est parce que je ne suis pas convaincu que ce soit un échelon essentiel, dans l’administration du territoire ». Séance tenante, le président de la République a promis soumettre à nouveau la question au gouvernement pour examen. «Je reprends ce dossier pour l’examiner en toute objectivité. Et voir où nous devons mettre en place le district ou pas », a soutenu le président de l’Etat, à la grande satisfaction des préfets qui ont longuement applaudi la nouvelle. Lors de cette rencontre, les préfets ont remis un mémorandum au chef de l’Etat renfermant leurs doléances. Non sans reconnaître les efforts du gouvernement dans l’amélioration de leur condition de travail. A ce propos, c’est le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, qui a égrené les actions du gouvernement en faveur du corps préfectoral. « En deux ans de gestion de pouvoir, vous avez fait plus que ce qui a été fait en une décennie », a soutenu Hamed Bakayoko, s’adressant au président de la République.
Ténin Bè Ousmane
Les préfets ont renvoyé hier Alassane Ouattara à sa copie. Lors d’une rencontre avec le chef de l’Etat au Palais présidentiel, à Abidjan-Plateau, les préfets de Côte d’Ivoire ont émis des réserves, quant à la création des douze nouveaux districts sur l’étendue du territoire ivoirien. Les préfets craignent à l’horizon un conflit de compétence avec les gouverneurs de districts. « Il convient de relever que la cohabitation entre ces deux personnalités complémentaires (le préfet et le gouverneur de district, ndlr), nommés par le président de la République peut être source de frictions (…) », a déclaré au nom de ses collègues, Aka Konin, préfet de la région du Gbêkê. Cette prise de position du corps préfectoral intervient alors qu’Alassane Ouattara avait annoncé la nomination prochaine des gouverneurs de ces districts. C’est d’abord en mai dernier, lors de sa visite d’Etat à l’Ouest du pays que le président de la République avait annoncé la nomination de ces personnalités, « avec rang de ministre ». Récemment le 5 juillet dernier, à Korhogo, lors d’une rencontre avec les chefs traditionnels, M. Ouattara avait promis à ses hôtes de dévoiler « très prochainement », le nom du gouverneur du district des Savanes, région qu’il a sillonnée du 2 au 8 juillet dernier. La rencontre d’hier vient remettre en cause ce projet d’autant plus que le chef de l’Etat lui-même a reconnu, face à ses invités que la mise en œuvre de son projet n’est pas aisée. « Toute réflexion faite, cela n’est pas chose facile », s’est-il rendu à l’évidence. Alassane Ouattara a également avoué avoir lui-même des doutes, quant à l’opportunité de ces entités administratives. « Si nous tardons à mettre en place ces districts, a concédé le président Ouattara, c’est parce que je ne suis pas convaincu que ce soit un échelon essentiel, dans l’administration du territoire ». Séance tenante, le président de la République a promis soumettre à nouveau la question au gouvernement pour examen. «Je reprends ce dossier pour l’examiner en toute objectivité. Et voir où nous devons mettre en place le district ou pas », a soutenu le président de l’Etat, à la grande satisfaction des préfets qui ont longuement applaudi la nouvelle. Lors de cette rencontre, les préfets ont remis un mémorandum au chef de l’Etat renfermant leurs doléances. Non sans reconnaître les efforts du gouvernement dans l’amélioration de leur condition de travail. A ce propos, c’est le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, qui a égrené les actions du gouvernement en faveur du corps préfectoral. « En deux ans de gestion de pouvoir, vous avez fait plus que ce qui a été fait en une décennie », a soutenu Hamed Bakayoko, s’adressant au président de la République.
Ténin Bè Ousmane
