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Société Publié le mercredi 18 septembre 2013 | Le Patriote

Thiam Augustin (gouverneur): “Nous allons dans un bref délai mettre un terme à cette montée de violence”

© Le Patriote Par DR
Ouverture du sommet du Traité d’amitié et de coopération Côte d’Ivoire/Burkina Faso
Mardi 30 juillet 2013. Yamoussoukro. Photo : Augustin Thiam Gouverneur du District de Yamoussoukro
Pour le gouverneur du District de Yamoussoukro, tout est en train d’être mis en œuvre pour mettre fin à ces violences dans la capitale politique de la Côte d’Ivoire.
Le Patriote : M. le Gouverneur, quelle est votre réaction face aux attaques perpétrées contre non seulement les forces de l’ordre à Yamoussoukro, mais aussi les populations par des bandits de tout acabit ?

Gouverneur Thiam Augustin : Je voudrais d’abord présenter mes sincères condoléances aux familles des gendarmes et policiers qui ont été tués au combat, on peut le dire. Je constate une montée de la violence et je n’ai pas attendu personnellement avant de réagir. Dès la tentative de cambriolage qui a eu lieu à Basilique, j’ai personnellement donné ma voiture, une double cabine, à la gendarmerie pour l’aider dans ses patrouilles. Ensuite, le préfet, le maire et moi-même, avons réuni un conseil de sécurité d’urgence pour demander aux forces de défense et de sécurité de nous faire l’état des lieux de leurs besoins en matière de sécurité. Nous avons reçu leur demande et nous avons fait un courrier que nous avons adressé au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité pour demander à titre personnel de doter Yamoussoukro des moyens conséquents en matière de sécurisation. Ce qu’il nous a promis incessamment. Suite à la recrudescence de la violence, les forces de l’ordre auront la dotation en arme, munitions, véhicules. Nous sommes en train d’aménager les logements des éléments du CCDEO présents depuis 48 heures dans la ville. Nous avons aussi tenu une réunion avec les Dozo. Face à ce qui se répand dans la presse à propos des Dozos, nous disons que nous ne détenons aucune preuve concrète les incriminant. En attendant, les enquêtes suivent leur cours et nous en adopterons les conclusions.

LP : En attendant les conclusions, M le Gouverneur, quelles sont les dispositions urgentes que avez pu prendre aujourd’hui?
G. T.A : La gendarmerie, la garde républicaine, la police, ensemble, nous avons déterminé certaines actions que nous allons mener sur le terrain. Bien sûr, ce n’est pas dans les journaux, ni à la télévision que nous allons donner tous les détails. Mais nous allons reprendre les patrouilles mixtes (police, gendarmerie, garde républicaine, forces impartiales) et nous allons certainement organiser une opération coup de poing, faire des opérations de ratissage des lignes géographiques que nous avons déterminées. Nous allons mener des actions concrètes sur le terrain, pour que les populations voient que les forces de sécurité et de défense chargées de leur sécurité travaillent pour arrêter cette montée de la violence à Yamoussoukro.

LP : Des rumeurs font état de ce que des dozo se prépareraient pour attaquer la gendarmerie. Quelles sont les dispositions que vous avez prises pour éviter cet affrontement ?
G.T.A : « J’ai rencontré les Dozo et ils m’ont dit que tout ça est faux et que c’était des rumeurs. Mais en attendant, j’avais donné des instructions afin que la gendarmerie, la garde républicaine et la police augmentent le nombre de patrouilles. Vous avez remarqué qu’autour de l’hôpital où des blessés étaient internés, le nombre de cargo de la gendarmerie avaient augmenté pour sécuriser et le périmètre de l’hôpital, et le périmètre de la garde républicaine, et celui de la gendarmerie, ainsi que celui de la police. »

LP : Avez-vous un mot à dire pour apaiser la population qui aujourd’hui à la peur au ventre à la tombée de la nuit.
G.T.A : « C’est vous qui le dites. Les gens ont peur certes, mais les activités continuent dans Yamoussoukro. A ma population, je lui demande de me faire confiance. Je suis plus que concerné par sa sécurité. Je suis parti avec le Premier ministre dans la nuit de lundi à mardi à Abidjan, où j’ai dormi. C’est dans cette même nuit-là, que l’attaque a eu lieu. Dès le lendemain matin, alors que j’avais des rend-vous, j’ai immédiatement regagné Yamoussoukro dès 7h du matin pour pouvoir être sur le terrain avec toutes les forces de sécurité. Que la population soit rassurée. Tout cela est fait pour que ce qui s’est passé ne se répète plus jamais à Yamoussoukro. Nous allons tout mettre en ?uvre pour mettre un terme à la monté de la violence à Yamoussoukro. »

Entretien réalisé par Jacquelin Mintoh
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