Les lampions se sont éteints hier, sur l’atelier de renforcement des capacités des travailleurs sociaux, relatif à la lutte contre les pires formes de travail des enfants, organisé dans un hôtel de la place, à la Riviera Palmeraie. A l’issue de cette rencontre organisée par le Comité national de surveillance (Cns) des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, à l’endroit des travailleurs sociaux, les participants ont fait de nombreuses recommandations. Celles-ci portent, au titre de la prévention, sur l’élaboration d’un plan de travail budgétisé ; la réalisation des pré-analyses de l’environnement des communautés cibles ; l’organisation des actions d’animation communautaire pour le développement local ; la facilitation à l’accès aux services sociaux de base par l’accueil, le conseil et l’accompagnement des familles à risques. Au titre de la prise en charge, les séminaristes ont souhaité la réalisation d’une cartographie des acteurs, des services et des institutions à l’échelle départementale ; la mise en place d’un cadre local de concertation entre les principaux services et enfin, la définition et l’organisation d’un circuit local de référence et de prise en charge des enfants victimes d’abus, de violences et d’exploitation. Concernant le suivi-évaluation, il a été préconisé la collecte des informations dans le cadre du suivi du travail des enfants. Les séminaristes ont, par ailleurs, demandé aux autorités administratives et politiques, l’adoption de la politique nationale de protection de l’enfant ; l’accélération du processus de mise en place du SOSTECI (Système d’observation et de suivi du travail des enfants en Côte d’Ivoire) sur l’ensemble du territoire national et la création des infrastructures de prise en charge sociale des enfants victimes d’abus sur l’ensemble du territoire national. Le ministre de la solidarité, de la Famille, de la femme et de l’enfant, par ailleurs vice-présidente du Comité Interministériel, Anne Désirée Ouloto, a encouragé les travailleurs sociaux à s’engager pleinement dans l’éradication du phénomène du travail des enfants. Pour elle, il est nécessaire d’amplifier la lutte en vue d’éradiquer les phénomènes de la maltraitance et des pires formes de travail. Estimant qu’un environnement sécurisé et susceptible de garantir les droits des enfants ne s’aurait être une réalité sans ressource humaine bien formée. «Les services rendus aux populations et aux enfants devront être plus dynamiques et susceptibles de réduire les cas de violation de leur droit», a souligné Anne Ouloto. Cet atelier a réuni 75 travailleurs sociaux venus d’Abidjan et de 34 villes de l’intérieur du pays en plus.
Soumba.O
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