‘‘C’est pour éviter tout transfert des anciens chefs de guerre’’ Nous apprenons, ce jour, que les autorités ivoiriennes ont décidé de surseoir à exécuter le Mandat d’Arrêt délivré par la CPI, et présenteront une requête en irrecevabilité. Nous prenons acte de cette décision qui sous-entend que les Autorités ivoiriennes entendent juger Madame Simone GBAGBO en Côte d’Ivoire, ce qui n’a en réalité que pour seul but d’éviter tout transfert des anciens Chefs de Guerre promus aujourd’hui à de hautes fonctions, et pourtant fortement suspectés d’être les auteurs de graves crimes de guerre, notamment du génocide de DUEKOUE. Nous nous étonnons en outre, qu’elle n’ait pas bénéficié d’une remise en liberté provisoire, à l’instar des 14 prisonniers politiques libérés en aout 2013, et qui sont pourtant inculpés pour les mêmes faits. Cette situation est d’autant inexplicable que Madame Simone GBAGBO a de sérieux problèmes de santé nécessitant un suivi médical spécialisé que les structures sanitaires de la ville d’Odienné et des villes environnantes ne peuvent lui procurer. Dans ces conditions, nous demeurons inquiets quant au maintien arbitraire et injustifié de notre Cliente en détention, victime expiatoire d’une Justice des Vainqueurs aux méthodes hautement sélectives.
Maître Habiba TOURE
Maître Habiba TOURE