Le président intérimaire du Cojep, le mouvement de Charles Blé Goudé détenu en «résidence protégée», a animé mercredi une conférence de presse pour dénoncer les traitements dont est victime, selon lui, son leader. Il était entouré du premier cercle de Charles Blé Goudé dont le docteur Saraka Patrice et Pierre Lemauvais, tous habillés de tee-shirts exhibant la photo de CBG enchaîné. D’entrée M. Bly a décrit les conditions de détention de Charles Blé Goudé telles que relatées par ses avocats. ‘’Il est victime d’un abus de pouvoir et d’autorité car ses droits les plus élémentaires sont bafoués. Il est tenu au secret, dans l’isolement total, dans les locaux de la police, alors que placé sous mandat de dépôt depuis le 21 Janvier 2013, dès son extradition tout aussi expéditive qu’illégale, il devrait être transféré dans un établissement pénitentiaire’’, s’est alarmé le conférencier. Tirant les conséquences de ces faits, Roselyn Bly a condamné les agissements qu’il trouve hors norme. Puis de lancer un cri d’alarme : ‘’le Cojep condamne fermement et sans réserve les conditions de détention humiliantes et cruelles infligées à Charles Blé Goudé depuis son extradition et tient pour responsable, le régime Ouattara, de l’intégrité physique de Charles Blé Goudé, interpelle les organismes de défense des droits de l’homme sur le drame que vit notre leader’’. Roselyn Bly a appelé à la libération de tous les prisonniers du camp Gbagbo y compris Laurent Gbagbo lui-même. Rappelant au passage que Blé Goudé est un homme de paix dont la libération devrait donner un coup d’accélérateur à la réconciliation. Point n’est donc besoin selon lui, de le maintenir en détention sur la base de préjugés. A tout le moins, il exige le respect de ses droits élémentaires. La direction intérimaire a fait le point des signatures demandant la libération de Blé Goudé. A ce jour, selon Roselyn Bly, le cap du million de signatures a été franchi.
SD
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