Au premier round de discussions entre le pouvoir et le Front populaire ivoirien(FPI), le mardi 24 septembre dernier, Sébastien Danon Djédjé avait réitéré la proposition de convoquer « les Etats généraux de la République ». L’ex-Premier ministre, Jeannot Kouadio-Ahoussou avait jugé « recevable » cette idée du FPI, sans déplaire au parti au pouvoir, le RDR. Dans cette déclaration, le porte-parole principal de ce parti rejette carrément cette proposition. «Est-il nécessaire de multiplier à l’infini les organes de concertation quand l’on sait que la mauvaise foi qui anime nos frères du FPI les amène souvent à refuser la main tendue du Président Alassane Ouattara et du gouvernement». ‘’La nouvelle trouvaille de nos frères du Front Populaire Ivoirien (FPI) c’est : les Etats Généraux de la République’’, lâche Joël N’Guessan. Pour étayer sa démarche, le porte-parole principal du RDR fait l’historique du Forum de la réconciliation nationale initié par le régime FPI. « En 2001, pour tenter de trouver une solution à la déchirure sociale en Côte d’Ivoire suite au coup d’Etat de 1999 et à l’arrivée calamiteuse des « frontistes » au pouvoir, une autre idée généreuse a été mise en œuvre : « le Forum de Réconciliation Nationale », fait savoir M. N’Guessan. Ce Forum a vu la participation de toutes les couches sociales et politiques de notre pays. Par ailleurs, il est bon de rappeler que le Forum de la Réconciliation Nationale a été suivi d’une importante rencontre des « 4 Grands » à Yamoussoukro, notre capitale politique. Cette rencontre qui a réuni, les Présidents Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et le Général Robert Guéi s’est déroulée du 22 au 23 janvier 2003. 14 résolutions avaient été arrêtées. « Comme nous pouvons le constater, tout a été déjà exploré. Tout a été diagnostiqué. Notre pays n’a pas encore besoin d’un second Forum ou des Etats Généraux de la République », a affirmé le porte-parole du RDR. Selon lui, « si le pouvoir avait appliqué les résolutions du Forum, on aurait évité à notre pays ce que nous avons connu depuis 2002. Le chef de la délégation du FPI aux discussions du « Dialogue Direct », Danon Djédjé vient de confirmer cette mauvaise foi », a-t-il martelé. Pour le porte-parole du RDR, le FPI « estime que le Cadre Permanent de Dialogue (CPD) est trop étriqué et ne correspond pas à l’envergure du FPI et de ses attentes. Cette attitude démontre une fois de plus le mépris que les « frontistes » ont pour les autres formations politiques membres du CPD ». Pour conclure, le RDR indique « que les problèmes de la Nation ivoirienne sont connu. Nous n’avons plus besoin d’inventer le fil à couper le beurre ou même l’eau tiède. Nous encourageons le Président Alassane Ouattara et son gouvernement à poursuivre l’excellent travail de reconstruction de la Côte d’Ivoire. Ils ne doivent pas se laisser distraire par les adeptes et habitués des « grands concepts et idées généreuses » qui, pour la plupart du temps, s’avèrent inopérantes et inefficaces pour assurer le développement économique et social »
Patrick N’Guessan
Patrick N’Guessan