La session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO(Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) se tient depuis, hier à l’Hôtel du Golf à Abidjan. La cérémonie d’ouverture a été marquée par le message du président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo et celui du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby, par ailleurs président du Conseil des ministres de la CEDEAO. Le premier a fait observer que l’intégration par le marché ne peut se réaliser sans régie tarifaire appropriée. L’adoption du texte de l’Institution, procède selon lui de cette logique. Et le président de la Commission de la CEDEAO de mentionner qu’il ne reste qu’à ses pairs de trouver des mesures consensuelles complémentaires qui permettront d’unifier le prélèvement communautaire d’intégration et de prendre en compte les dernières préoccupations de certains Etats membres. Le ministre Charles Diby Koffi est lui, revenu sur le sens de la tenue de cette rencontre née de la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Lors de la 43ème session ordinaire de leur Conférence qui a eu lieu les 17 et 18 juillet à Abuja les chefs d’Etat, s’étaient à l’en croire, penchés sur les recommandations adoptées par le Conseil des ministres de la CEDEAO lors de sa 70ème session ordinaire qui a eu lieu en juin à Abidjan. Charles Diby Koffi a indiqué que les chefs d’Etat ont marqué leur volonté de voir le Conseil des ministres de la CEDEAO adopter des mesures appropriées visant à accélérer la mise en place du Tarif extérieur commun de la CEDEAO(TEC) et à aboutir à la conclusion d’un Accord de partenariat économique(APE) régional. Et de préciser le fait que cette session extraordinaire du Conseil convoquée à la demande expresse de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement s’inscrit dans la droite ligne des préparatifs du prochain sommet extraordinaire de la CEDEAO prévu en octobre à Dakar(Sénégal). Ce Sommet extraordinaire devra approfondir les propositions retenues relativement aux questions liées à la consolidation du marché régional et au prélèvement communautaire à l’issue des échanges de la session extraordinaire du Conseil des ministres. Outre ces préoccupations, la rencontre doit permettre d’examiner la question du financement des prochaines échéances électorales en Guinée-Bissau prévues pour se tenir en novembre. Le président du Conseil des ministres de la CEDEAO a relevé que l’uniformisation des droits et taxes dans l’espace CEDEAO et donc à l’introduction d’un changement significatif de la fiscalité dans la sous-région ne devrait pas faire perdre de vue, la prise en compte des mesures de sauvegarde pour protéger les productions locales d’une concurrence déloyale et des fluctuations des prix internationaux.
COULIBALY Zoumana
COULIBALY Zoumana