Parler de mode fait presqu’instinctivement penser à ces vêtements et collections qui apparaissent et disparaissent au gré des circonstances et du temps. Quoi de plus normal. Puisque de nos jours, les habitudes vestimentaires sont majoritairement dictées voire imposées par une industrie du vêtement tenue par des hommes et femmes qui ont choisi l’habillement comme métier.
Que ce soient les couturiers installés dans les petits quartiers ou les créateurs et créatrices internationalement connus ou encore les magasins de prêt-à-porter qui pullulent désormais à Abidjan, ils sont nombreux les Ivoiriens et les Ivoiriennes pour qui la Mode constitue le gagne-pain. Ciss st Moise, Gilles Touré, Angybell, Miss Zahoui, pour ne citer que ceux-là, se sont fait un nom et se sont construit une vie autour du vêtement parce qu’ils y ont découvert de l’or. D’Abidjan à New-York en passant par Paris, Ouagadougou, Pretoria etc, ces grosses têtes de la mode ivoirienne exportent la marque et l’expertise de l’habillement «made in Côte d’Ivoire». C’est d’ailleurs à juste titre que depuis plusieurs années, Abidjan est considéré comme la plaque tournante de la mode africaine.
Entre joies et peines
La décennie de crise qu’a traversée la Côte d’Ivoire n’a épargné aucun secteur d’activités. Ainsi, si depuis de longues années, le talent des professionnels de l’aiguille et du textile a eu pour retombée le positionnement du pays d’Houphouët-Boigny dans les hautes sphères de la mode sur le plan continental, les remous sociopolitiques que le pays a connus sont pour beaucoup dans l’atmosphère quelque peu morose qu’a connue ce secteur en 2010 et 2011. Toutefois, depuis l’an dernier (2012), en dépit de la persistance du problème de sponsoring, la mode ivoirienne connaît un regain d’enthousiasme avec le retour des défilés de mode. Même si l’absence d’un calendrier de mode prédéfini peut toujours être considérée comme un manque de professionnalisme, il faut admettre que la présentation des différentes collections selon les évènements de Mode tout au long de l’année est le signe de la vitalité du secteur. Afrikfashion Show, le Cabaret de la St Valentin, Yéhé, Fashion Week, Perfecto ainsi que les défilés sporadiques organisés par des entreprises spécialisées dans le textile telles que Uniwax et Vlisco permettent d’apprécier le génie créateur des stylistes qu’ils soient débutants ou confirmés. Mieux, l’an dernier, « Maman Fashion », un défilé de mode réservé aux femmes enceintes avait suscité beaucoup de curiosité. On se souvient en effet que le 21 septembre 2012, à l’hôtel Pullman du Plateau, Nicole Faitai, initiatrice de ce défilé, réunissait pour la première fois sur le T une dizaine de femmes enceintes qui avaient ce jour là émerveillé le public. Même si l’idée de faire défilé des femmes enceintes s’est avérée choquante pour certaines sensibilités, ce défilé a été l’occasion pour plusieurs stylistes d’exposer leur savoir- faire à travers ces femmes, et montrer parlà même que la femme enceinte peut porter de beaux vêtements sobres, classiques et sexy.
Vers le salut…
Les stylistes contribuent énormément au rayonnement de la Côte d’Ivoire au plan international. Ce n’est pas Ciss st Moïse qui dira le contraire. Lui qui déclarait dans les colonnes d’un confrère qu’« il ne se passe pas un seul défilé d’envergure internationale en Afrique sans que la Côte d’Ivoire ne soit sollicitée au plus haut niveau ». De plus, quoique plus de 70% des professionnels de la mode exercent dans l’informel, le développement et l’encadrement de ce secteur pourrait constituer une solution vers la résorption de l’épineuse question du chômage. D’autant que la création d’un atelier de couture engendre presque de facto, la naissance d’emplois. Cependant, les professionnels abidjanais se plaignent du peu d'intérêt que les gouvernants accordent à un secteur dynamique, source potentielle de devises. Productrice de coton qu'elle exporte en majorité brut, la Côte-d'Ivoire a pourtant des atouts pour développer une industrie textile. Mais la confection en série de prêt-à-porter est inexistante. Il faut donc une volonté politique qui favorise non seulement la création d’un tissu industriel mais aussi la baisse des coûts et l’amélioration de la qualité. C’est en tout cas ce que réclame Pathé’o, l’une des sommités de la mode en Côte d’Ivoire. Toute chose qui pourrait endiguer l’expansion de la friperie et des chemises importés de certains qui coûtent moins cher que celles montées sur place en Côte d’Ivoire.
Francis Kouamé
Que ce soient les couturiers installés dans les petits quartiers ou les créateurs et créatrices internationalement connus ou encore les magasins de prêt-à-porter qui pullulent désormais à Abidjan, ils sont nombreux les Ivoiriens et les Ivoiriennes pour qui la Mode constitue le gagne-pain. Ciss st Moise, Gilles Touré, Angybell, Miss Zahoui, pour ne citer que ceux-là, se sont fait un nom et se sont construit une vie autour du vêtement parce qu’ils y ont découvert de l’or. D’Abidjan à New-York en passant par Paris, Ouagadougou, Pretoria etc, ces grosses têtes de la mode ivoirienne exportent la marque et l’expertise de l’habillement «made in Côte d’Ivoire». C’est d’ailleurs à juste titre que depuis plusieurs années, Abidjan est considéré comme la plaque tournante de la mode africaine.
Entre joies et peines
La décennie de crise qu’a traversée la Côte d’Ivoire n’a épargné aucun secteur d’activités. Ainsi, si depuis de longues années, le talent des professionnels de l’aiguille et du textile a eu pour retombée le positionnement du pays d’Houphouët-Boigny dans les hautes sphères de la mode sur le plan continental, les remous sociopolitiques que le pays a connus sont pour beaucoup dans l’atmosphère quelque peu morose qu’a connue ce secteur en 2010 et 2011. Toutefois, depuis l’an dernier (2012), en dépit de la persistance du problème de sponsoring, la mode ivoirienne connaît un regain d’enthousiasme avec le retour des défilés de mode. Même si l’absence d’un calendrier de mode prédéfini peut toujours être considérée comme un manque de professionnalisme, il faut admettre que la présentation des différentes collections selon les évènements de Mode tout au long de l’année est le signe de la vitalité du secteur. Afrikfashion Show, le Cabaret de la St Valentin, Yéhé, Fashion Week, Perfecto ainsi que les défilés sporadiques organisés par des entreprises spécialisées dans le textile telles que Uniwax et Vlisco permettent d’apprécier le génie créateur des stylistes qu’ils soient débutants ou confirmés. Mieux, l’an dernier, « Maman Fashion », un défilé de mode réservé aux femmes enceintes avait suscité beaucoup de curiosité. On se souvient en effet que le 21 septembre 2012, à l’hôtel Pullman du Plateau, Nicole Faitai, initiatrice de ce défilé, réunissait pour la première fois sur le T une dizaine de femmes enceintes qui avaient ce jour là émerveillé le public. Même si l’idée de faire défilé des femmes enceintes s’est avérée choquante pour certaines sensibilités, ce défilé a été l’occasion pour plusieurs stylistes d’exposer leur savoir- faire à travers ces femmes, et montrer parlà même que la femme enceinte peut porter de beaux vêtements sobres, classiques et sexy.
Vers le salut…
Les stylistes contribuent énormément au rayonnement de la Côte d’Ivoire au plan international. Ce n’est pas Ciss st Moïse qui dira le contraire. Lui qui déclarait dans les colonnes d’un confrère qu’« il ne se passe pas un seul défilé d’envergure internationale en Afrique sans que la Côte d’Ivoire ne soit sollicitée au plus haut niveau ». De plus, quoique plus de 70% des professionnels de la mode exercent dans l’informel, le développement et l’encadrement de ce secteur pourrait constituer une solution vers la résorption de l’épineuse question du chômage. D’autant que la création d’un atelier de couture engendre presque de facto, la naissance d’emplois. Cependant, les professionnels abidjanais se plaignent du peu d'intérêt que les gouvernants accordent à un secteur dynamique, source potentielle de devises. Productrice de coton qu'elle exporte en majorité brut, la Côte-d'Ivoire a pourtant des atouts pour développer une industrie textile. Mais la confection en série de prêt-à-porter est inexistante. Il faut donc une volonté politique qui favorise non seulement la création d’un tissu industriel mais aussi la baisse des coûts et l’amélioration de la qualité. C’est en tout cas ce que réclame Pathé’o, l’une des sommités de la mode en Côte d’Ivoire. Toute chose qui pourrait endiguer l’expansion de la friperie et des chemises importés de certains qui coûtent moins cher que celles montées sur place en Côte d’Ivoire.
Francis Kouamé