Le communiqué paraphé par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko et le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, lu avant-hier au journal télévisé de 20 heures, est sans ambiguïté. Les exilés militaires et paramilitaires ont jusqu’au 30 novembre prochain pour regagner les bords de la lagune Ebrié. Au quel cas, leur désertion sera constatée suivi, bien sûr, des mesures réglementaires appliquées, notamment la radiation des effectifs des forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), de la gendarmerie nationale, de la police nationale et des forces paramilitaires. En effet, depuis la fin de la crise postélectorale, le chef de l’Etat, chef suprême des armées, dans un souci de réconciliation nationale, a demandé à la hiérarchie militaire de surseoir à l’application du code de la fonction militaire relatif à la désertion. Avant de se rendre dans plusieurs pays où des Ivoiriens, y compris des militaires, ont trouvé refuge pour lancer des appels au retour au pays. Depuis sa prise du pouvoir, il ne ménage aucun efforts et ne manque pas, en outre, de tribunes pour inviter ses compatriotes à revenir au pays qui a renoué avec la paix et le travail. En plus du président de la République, les ministres de l’Intérieur et de la Sécurité et de la Défense ont mené des missions de bons offices, notamment au Ghana, au Benin et au Togo afin d’inciter de manière spécifique les militaires en rupture de ban avec la grande muette à retourner au bercail pour prendre leur place au sein des forces armées de leur pays. Ces appels incessants et ces missions ont porté leurs fruits avec le retour le vendredi 29 juillet 2011, du colonel-major Konan Boniface et plusieurs officiers de l’armée. C’est à 14h40, ce jour, que l’avion en provenance de la capitale ghanéenne, Accra, transportant la délégation gouvernementale composée des ministres Adama Bictogo alors ministre de l’Intégration et Paul Koffi Koffi de la Défense, de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Ghana, Ehui Bernard, des généraux Gueu Michel, Kouakou Nicolas, et du commandant Issiaka Ouattara dit « Wattao » et les officiers qui ont décidé de mettre fin à leur exil, a atterri à la base du Groupement aérien de transport et de liaison (GATL). Le chef de la délégation du gouvernement ivoirien, Adama Bictogo, n’a pas manqué de préciser que cette mission fructueuse s’inscrivait dans la volonté du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, de faire revenir au pays tous ceux qui ont trouvé refuge ailleurs, pendant et après la crise postélectorale.
Une dernière chance
Plusieurs autres centaines d’ex-FDS sont rentrés par la suite sans bruit. Revenus dans les rangs de l’armée, certains occupent des postes de responsabilité au sein des forces de sécurité et de défense. Cependant, d’autres ont préféré faire, la sourde oreille et sont toujours en exil. Pire, ils complotent contre la Côte d’Ivoire. Obnubilés par leur volonté de déstabiliser le pouvoir d’Abidjan, ils concoctent des plans diaboliques à l’effet d’attaquer les institutions de la République avec le secret espoir d’installer un nouveau pouvoir en Côte d’Ivoire. Le cas de l’ancien commandant de la gendarmerie ivoirienne, Abéhi Jean Noel est là preuve tangible. Depuis son exil au Ghana, cet officier a planifié en décembre 2012, un coup d’Etat qui a échoué. En effet, invité sur le plateau de la RTI1, le 27 juin dernier, le premier policier ivoirien a autorisé la télévision nationale à diffuser la vidéo où Abéhi Jean Noel annonçait sa prise de pouvoir, bien-sûr, si son coup de force avait réussi. Dans cet élément vidéo, on voit l’ancien commandant de l’escadron blindé de la gendarmerie pousser les populations à prendre «des machettes, des pierres, etc.» pour faire barrage, a-t-il dit, à l’injustice. «Les Forces nationales de Côte d’Ivoire ont pris leurs responsabilités. En ma qualité de nouveau chef de l’Exécutif, j’abroge la Constitution et toutes les institutions de la République, je dissous les organisations politiques et syndicales et je ferme les frontières maritimes et terrestres», pouvait-on entendre. Arrêté et extradé à Abidjan le 5 février 2013, le rebelle qui s’est repenti après son échec a été mis à la disposition du parquet militaire. Son procès devait s’ouvrir le 3 avril dernier, mais a été reporté sine die. Pourquoi ces militaires refusent-ils de rentrer en dépit des appels et des assurances et tiennent-ils à renverser le pouvoir d’Abidjan?
Le 18 septembre dernier, le président de la République, Alassane Ouattara, à l’issue de la dernière réunion du Conseil national de la sécurité (CNS), a tapé du poing sur la table. Un ultimatum a été lancé pour donner une dernière chance aux militaires et paramilitaires afin qu’ils rentrent dans la République. Ils doivent tout mettre en œuvre pour regagner leurs unités et participer à l’effort de reconstruction d’une armée moderne dans la nouvelle Côte d’Ivoire totalement orientée vers la paix, la réconciliation nationale, le développement et la prospérité. Passé le délai du 30 novembre prochain, tous ceux qui seront encore en exil seront considérés comme des déserteurs et radiés des rangs des FRCI. On le voit, le temps de faveur est bien terminé. Il faut maintenant choisir entre rentrer pour servir la République ou rester en exil. Cette mesure, il est clair, ne vise pas à créer un malaise au sein de l’armée. Mais à mettre fin à une situation irrégulière qui perdure depuis plus de deux ans. La paix et la tranquillité étant revenues en Côte d’Ivoire, il est inadmissible que des militaires refusent de mettre fin à leur exil pendant que d’autres sont rentrés et sont à la tâche pour la sécurisation et la stabilité de leur pays. Les appels au retour ne peuvent pas éternellement restés lettres mortes. A un moment donné, il faut agir et le chef suprême des armées a pris ses responsabilités devant la situation. Désormais, c’est la fermeté qui prévaut. La balle est alors dans le camp des exilés militaires et paramilitaires. La saisiront-ils au bond? L’avenir nous le dira.
Lacina Ouattara
Une dernière chance
Plusieurs autres centaines d’ex-FDS sont rentrés par la suite sans bruit. Revenus dans les rangs de l’armée, certains occupent des postes de responsabilité au sein des forces de sécurité et de défense. Cependant, d’autres ont préféré faire, la sourde oreille et sont toujours en exil. Pire, ils complotent contre la Côte d’Ivoire. Obnubilés par leur volonté de déstabiliser le pouvoir d’Abidjan, ils concoctent des plans diaboliques à l’effet d’attaquer les institutions de la République avec le secret espoir d’installer un nouveau pouvoir en Côte d’Ivoire. Le cas de l’ancien commandant de la gendarmerie ivoirienne, Abéhi Jean Noel est là preuve tangible. Depuis son exil au Ghana, cet officier a planifié en décembre 2012, un coup d’Etat qui a échoué. En effet, invité sur le plateau de la RTI1, le 27 juin dernier, le premier policier ivoirien a autorisé la télévision nationale à diffuser la vidéo où Abéhi Jean Noel annonçait sa prise de pouvoir, bien-sûr, si son coup de force avait réussi. Dans cet élément vidéo, on voit l’ancien commandant de l’escadron blindé de la gendarmerie pousser les populations à prendre «des machettes, des pierres, etc.» pour faire barrage, a-t-il dit, à l’injustice. «Les Forces nationales de Côte d’Ivoire ont pris leurs responsabilités. En ma qualité de nouveau chef de l’Exécutif, j’abroge la Constitution et toutes les institutions de la République, je dissous les organisations politiques et syndicales et je ferme les frontières maritimes et terrestres», pouvait-on entendre. Arrêté et extradé à Abidjan le 5 février 2013, le rebelle qui s’est repenti après son échec a été mis à la disposition du parquet militaire. Son procès devait s’ouvrir le 3 avril dernier, mais a été reporté sine die. Pourquoi ces militaires refusent-ils de rentrer en dépit des appels et des assurances et tiennent-ils à renverser le pouvoir d’Abidjan?
Le 18 septembre dernier, le président de la République, Alassane Ouattara, à l’issue de la dernière réunion du Conseil national de la sécurité (CNS), a tapé du poing sur la table. Un ultimatum a été lancé pour donner une dernière chance aux militaires et paramilitaires afin qu’ils rentrent dans la République. Ils doivent tout mettre en œuvre pour regagner leurs unités et participer à l’effort de reconstruction d’une armée moderne dans la nouvelle Côte d’Ivoire totalement orientée vers la paix, la réconciliation nationale, le développement et la prospérité. Passé le délai du 30 novembre prochain, tous ceux qui seront encore en exil seront considérés comme des déserteurs et radiés des rangs des FRCI. On le voit, le temps de faveur est bien terminé. Il faut maintenant choisir entre rentrer pour servir la République ou rester en exil. Cette mesure, il est clair, ne vise pas à créer un malaise au sein de l’armée. Mais à mettre fin à une situation irrégulière qui perdure depuis plus de deux ans. La paix et la tranquillité étant revenues en Côte d’Ivoire, il est inadmissible que des militaires refusent de mettre fin à leur exil pendant que d’autres sont rentrés et sont à la tâche pour la sécurisation et la stabilité de leur pays. Les appels au retour ne peuvent pas éternellement restés lettres mortes. A un moment donné, il faut agir et le chef suprême des armées a pris ses responsabilités devant la situation. Désormais, c’est la fermeté qui prévaut. La balle est alors dans le camp des exilés militaires et paramilitaires. La saisiront-ils au bond? L’avenir nous le dira.
Lacina Ouattara