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Politique Publié le jeudi 3 octobre 2013 | APA

HRW invite les autorités ivoiriennes à rendre public leur décision concernant Blé Goudé

© APA Par PRISCA
Inculpé de crimes de guerre, assassinats…: Blé Goudé entendu par le juge
Mercredi 30 janvier 2013. Plateau, Palais de justice. L’ex-leader des jeunes patriotes Charles Blé Goudé répond à la convocation de la justice
L’organisation non gouvernementale internationale de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW) a dénoncé jeudi dans un communiqué rendu public que les victimes des crimes commis par les forces pro-Ouattara n’ont obtenu aucun recours en justice dans leur pays, invitant dans la foulée les autorités ivoiriennes à donner leur « position » concernant Charles Blé Goudé, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité.

« Les victimes ainsi que les membres des familles des personnes tuées, torturées et persécutées par la milice des Jeunes patriotes de Blé Goudé méritent d’obtenir justice », a déclaré dans ce communiqué Matt Wells, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch.

«Le gouvernement ivoirien devrait dès que possible rendre publique sa position concernant Blé Goudé, y compris, si nécessaire, en contestant la recevabilité de cette affaire par la CPI », indique le texte.

En prenant sa décision, explique HRW, le gouvernement ivoirien devrait examiner si son système judiciaire est équipé pour superviser le procès de Blé Goudé de façon à protéger les témoins et à garantir pleinement les droits de l’accusé, en conformité avec les obligations de la Côte d’Ivoire au regard du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

« Maintenant que les scellés ont été levés sur le mandat d’arrêt de la CPI, le gouvernement ivoirien ne devrait pas perdre de temps pour remettre Blé Goudé à La Haye ou bien pour démontrer aux juges de la CPI sa capacité et sa détermination à garantir un procès équitable en Côte d’Ivoire » a martelé l’ONG de défense des droits de l’homme.

L’élection présidentielle de novembre 2010 a déclenché quatre mois de violente crise au cours de laquelle 3000 personnes ont trouvé la mort suite au refus de l’ancien président, Laurent Gbagbo, de céder le pouvoir à son adversaire, Alassane Ouattara, déclaré vainqueur.

Un rapport publié par Human Rights Watch en octobre 2011 a fait état de graves crimes internationaux perpétrés par les deux camps et a impliqué 13 dirigeants militaires et civils.

« Afin de maintenir sa crédibilité en Côte d’Ivoire, la CPI devrait combler cette lacune, en montrant clairement que la justice pour les crimes graves doit être la même pour les vainqueurs que pour les vaincus », estime HRW.

« La décision du procureur de la CPI de poursuivre seulement un camp à la fois est particulièrement problématique en Côte d’Ivoire parce qu’elle perpétue l’impression d’une justice à sens unique au sein du pays », ajoute le texte.

« Les tribunaux nationaux ont un rôle crucial à jouer pour traduire les criminels en justice », insiste l’ONG. La justice ivoirienne n’a jusqu’à présent inculpé aucun membre des forces pro-Ouattara de crimes postélectoraux, alors que plus de 150 personnes appartenant au camp de Gbagbo dont au moins 55 dirigeants civils et militaires sont accusées de crime de sang.

La CPI a initialement demandé aux juges d’autoriser l’ouverture d’une enquête sur les crimes commis depuis le 28 novembre 2010. Les juges ont ensuite élargi l’autorisation pour inclure les crimes relevant de la compétence de la Cour commis depuis le 19 septembre 2002, date du déclenchement de la rébellion armée qui a occupé la moitié nord du pays pendant près d’une décennie.

MC /ls/APA
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