J'ai lu avec intérêt l'article de Annoncia Sehoué, dans l’IA du 23 septembre 2013, intitulé "Loi relative aux activités physiques et sportives / Après plusieurs échecs: Comment Alain Lobognon veut faire passer le projet à l’Hémicycle"
J'aurais pu ne pas réagir à l'article, s'il n'avait pas traité, avec beaucoup de légèreté, l'important travail que nous avions abattu pour notre pays, en faisant des affirmations gratuites. Je cite:
"L’activité physique et sportive est régie par une loi qui date des années 60. Une loi qui ne cadre plus avec les défis et exigences du moment. Depuis 2000, les différents ministres des sports qui se sont succédés à l’immeuble Sogefiha au Plateau, ont tenté de faire bouger les choses. Cependant, après de nombreux états généraux, les conclusions restaient bloquées dans les tiroirs. Le ministre Dagobert Banzio a tenté un coup de poker en 2009 avec la présentation à l’Assemblée Nationale du projet de loi relative aux activités physiques et sportives. Il sortira perdant puisque les députés ont rejeté ledit document."
Journaliste sportif, vous devriez savoir qu'il n'y a jamais eu de loi sur le sport en Côte d'Ivoire. En 2009, nous n'avions pas’’ tenté un coup de poker’’ comme l'article l'affirme.
En effet, c'est à partir de ce que nous avions trouvé et amélioré, grâce à notre expérience de 2006 à 2007, que nous avons travaillé. Souvenez-vous de la parafiscalité et de sa régie, de l'évaluation de fédérations sportives autres que le football, des cérémonies de récompenses et décorations, de la régie des grandes compétitions en plus de l'ONS, du plan stratégique des grandes compétitions internationales dont les JO, des actions fortes du CNSE, des divers travaux d'entretien des installations sportives civiles et scolaires (lycée,...), de la gestion des conflits internes aux fédérations que avions circonscrits dans un environnement qui n'était pas facile à gérer...
C'est fort de ces expériences que nous avions jugé bon de réunir d'abord tous les techniciens du sport du Ministère, les Présidents des Fédérations Sportives et leurs équipes techniques pour mettre en place un dispositif légal. Après cet important travail, nous avons tenu à Grand- Bassam les 21,22 et 23 Juillet 2008 les Etats Généraux du Sport articulés autour de Commissions thématiques présidées par les anciens Ministres des sports de notre pays, avec la participation des techniciens des sports, des journalistes sportifs et des Ministères concernés (Éducation Nationale, Enseignement Supérieur, Enseignement Technique, Santé, Économie et Finances, Infrastructures, Construction et Fonction publique et Emploi). Ces assises ont enregistré la participation de plus de trois cents personnes du monde sportif qui ont adopté en plénière l'avant-projet de loi amendé résultant des travaux en commissions.
Après cette étape, l'avant-projet de loi définitif a été soumis au Conseil de Gouvernement qui l'a examiné en au moins cinq séances. Une commission technique interministérielle a été mise en place par le Premier Ministre et présidée par son Conseiller Spécial chargé des questions juridiques. Ce grand Magistrat a finalisé avec nos collaborateurs le texte du projet de loi qui, après examen par le Gouvernement, a fini par être adopté par le Conseil des Ministres.
Transmis au Parlement, le projet de loi a d’abord fait l’objet d’étude par un Comité composé de représentants de l’ensemble des Groupes parlementaires avant d’être examiné et adopté à l'unanimité en Commission.
C'est en plénière, après l'adoption des articles et chapitres, que le projet de loi relative aux activités physiques et sportives a été curieusement rejeté pour des raisons qui n'ont absolument rien à avoir avec le texte, des raisons extra-sportives. Il faut dire qu'une telle situation est totalement inédite et ne se produit presque jamais!( parole de parlementaire).
Le fait est que la non mise en œuvre de ces réformes a pénalisé et pénalise notre sport. Que ce soit le statut des athlètes de haut niveau en activité ou pas, que ce soit le sport de masse, le sport scolaire et universitaire, le financement du sport, la professionnalisation du sport, la construction des infrastructures sportives, la formation des sportifs et de tous les acteurs du sport, toutes ces questions ont trouvé réponses dans ce texte novateur qui comblait un vide juridique qui, en 2009, datait de plus de 49 ans.
Le sous-développement en Afrique, ce sont aussi les perpétuels recommencements, la discontinuité dans l’action! Ce n'est donc pas moi qui ai perdu comme l'article semble s'en délecter, mais hélas, c'est notre pays, la Côte d'Ivoire, qui a perdu du temps et raté des opportunités.
Courage et bon vent à nos successeurs qui, bénéficiant d’un environnement politique plus cohérent et favorable, pourront permettre enfin la mise en œuvre de cette importante loi sur le sport qu’attendent depuis cinq ans l’ensemble des acteurs du mouvement (ou monde) sportif ivoirien.
Je tenais à faire cette mise au point pour que nul n'en ignore; surtout que tous les acteurs sont encore là pour la plupart. Il est honnête de ne pas tronquer la vérité.
Dagobert BANZIO
J'aurais pu ne pas réagir à l'article, s'il n'avait pas traité, avec beaucoup de légèreté, l'important travail que nous avions abattu pour notre pays, en faisant des affirmations gratuites. Je cite:
"L’activité physique et sportive est régie par une loi qui date des années 60. Une loi qui ne cadre plus avec les défis et exigences du moment. Depuis 2000, les différents ministres des sports qui se sont succédés à l’immeuble Sogefiha au Plateau, ont tenté de faire bouger les choses. Cependant, après de nombreux états généraux, les conclusions restaient bloquées dans les tiroirs. Le ministre Dagobert Banzio a tenté un coup de poker en 2009 avec la présentation à l’Assemblée Nationale du projet de loi relative aux activités physiques et sportives. Il sortira perdant puisque les députés ont rejeté ledit document."
Journaliste sportif, vous devriez savoir qu'il n'y a jamais eu de loi sur le sport en Côte d'Ivoire. En 2009, nous n'avions pas’’ tenté un coup de poker’’ comme l'article l'affirme.
En effet, c'est à partir de ce que nous avions trouvé et amélioré, grâce à notre expérience de 2006 à 2007, que nous avons travaillé. Souvenez-vous de la parafiscalité et de sa régie, de l'évaluation de fédérations sportives autres que le football, des cérémonies de récompenses et décorations, de la régie des grandes compétitions en plus de l'ONS, du plan stratégique des grandes compétitions internationales dont les JO, des actions fortes du CNSE, des divers travaux d'entretien des installations sportives civiles et scolaires (lycée,...), de la gestion des conflits internes aux fédérations que avions circonscrits dans un environnement qui n'était pas facile à gérer...
C'est fort de ces expériences que nous avions jugé bon de réunir d'abord tous les techniciens du sport du Ministère, les Présidents des Fédérations Sportives et leurs équipes techniques pour mettre en place un dispositif légal. Après cet important travail, nous avons tenu à Grand- Bassam les 21,22 et 23 Juillet 2008 les Etats Généraux du Sport articulés autour de Commissions thématiques présidées par les anciens Ministres des sports de notre pays, avec la participation des techniciens des sports, des journalistes sportifs et des Ministères concernés (Éducation Nationale, Enseignement Supérieur, Enseignement Technique, Santé, Économie et Finances, Infrastructures, Construction et Fonction publique et Emploi). Ces assises ont enregistré la participation de plus de trois cents personnes du monde sportif qui ont adopté en plénière l'avant-projet de loi amendé résultant des travaux en commissions.
Après cette étape, l'avant-projet de loi définitif a été soumis au Conseil de Gouvernement qui l'a examiné en au moins cinq séances. Une commission technique interministérielle a été mise en place par le Premier Ministre et présidée par son Conseiller Spécial chargé des questions juridiques. Ce grand Magistrat a finalisé avec nos collaborateurs le texte du projet de loi qui, après examen par le Gouvernement, a fini par être adopté par le Conseil des Ministres.
Transmis au Parlement, le projet de loi a d’abord fait l’objet d’étude par un Comité composé de représentants de l’ensemble des Groupes parlementaires avant d’être examiné et adopté à l'unanimité en Commission.
C'est en plénière, après l'adoption des articles et chapitres, que le projet de loi relative aux activités physiques et sportives a été curieusement rejeté pour des raisons qui n'ont absolument rien à avoir avec le texte, des raisons extra-sportives. Il faut dire qu'une telle situation est totalement inédite et ne se produit presque jamais!( parole de parlementaire).
Le fait est que la non mise en œuvre de ces réformes a pénalisé et pénalise notre sport. Que ce soit le statut des athlètes de haut niveau en activité ou pas, que ce soit le sport de masse, le sport scolaire et universitaire, le financement du sport, la professionnalisation du sport, la construction des infrastructures sportives, la formation des sportifs et de tous les acteurs du sport, toutes ces questions ont trouvé réponses dans ce texte novateur qui comblait un vide juridique qui, en 2009, datait de plus de 49 ans.
Le sous-développement en Afrique, ce sont aussi les perpétuels recommencements, la discontinuité dans l’action! Ce n'est donc pas moi qui ai perdu comme l'article semble s'en délecter, mais hélas, c'est notre pays, la Côte d'Ivoire, qui a perdu du temps et raté des opportunités.
Courage et bon vent à nos successeurs qui, bénéficiant d’un environnement politique plus cohérent et favorable, pourront permettre enfin la mise en œuvre de cette importante loi sur le sport qu’attendent depuis cinq ans l’ensemble des acteurs du mouvement (ou monde) sportif ivoirien.
Je tenais à faire cette mise au point pour que nul n'en ignore; surtout que tous les acteurs sont encore là pour la plupart. Il est honnête de ne pas tronquer la vérité.
Dagobert BANZIO